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le témoignage de l’équipage Charrière sur leur Volvo 123 GT ce 17 mars : ]

Quelques mois après ma découverte des épreuves de régularité au rallye Saumur Légende 2011, il me tardait de retrouver l’ambiance qui m’avait enthousiasmé. J’ai donc envoyé très tôt mon bulletin d’inscription au 3ème rallye d’Anjou, organisé par l’équipe de CART Historique, avec l’espoir que la poursuite de mon apprentissage s’accompagne d’une meilleure météo qu’à Saumur.

Malheureusement, la course fut à peine moins humide, à croire que les routes du Maine-et-Loire attirent la pluie lorsque ma Volvo 123 GT y pose ses roues !

Ce temps orageux aura eu le mérite de renforcer ma concentration, et plus encore celle de ma navigatrice et épouse. Il y a ceux qui prétendent que courir en couple est le meilleur moyen d’obtenir un motif de divorce, pour Aurélie et moi c’est tout le contraire. Bien sûr, il faut se faire une confiance absolue, ne pas essayer d’empiéter sur les plates-bandes de l’autre tout en sachant l’écouter, et surtout ne pas céder à la panique.

Perdre un peu de temps n’a rien de rédhibitoire, l’essentiel dans ce genre de rallye étant de rester sur le bon chemin, faute de quoi l’addition promettrait d’être beaucoup plus salée ! Du reste, notre voiture n’étant pas équipée des appareils de mesure permettant de tenir une moyenne à la seconde, il serait inutile de tout miser dans ce domaine. Notre seul objectif au départ de Brissac-Quincé, ce dimanche 18 mars, était donc de faire le moins possible d’erreurs de navigation.

Et pourtant nous n’avons pu en éviter une, juste avant le départ de la première zone de régularité. Mais ce fut la seule grosse bêtise de la matinée : les trois ZR avalées, contre toute attente, en mode « zen », un œil sur le tachymètre, un autre sur le compteur kilométrique et une surveillance quasi permanente du bord droit de la route où fleurissaient les repères visuels qu’il ne fallait surtout pas manquer... ou au contraire négliger car placés en dehors de la route à suivre.

Sur ce coup-là, nous avons été bien inspirés de ne pas reporter sur notre feuille de route un poinçon et une lettre « pièges » disposés par l’organisateur, décidément aussi diabolique qu’inventif.

Notre pointage au dernier CH avant la pause aurait tout de même pu être meilleur si nous n’avions été obligés de stopper en urgence pour assouvir... un besoin naturel devenu indispensable ! Mais tout de même, en attaquant notre déjeuner à l’hippodrome du Lion d’Angers, nous avions le sentiment d’avoir « fait le job ».

A l’attaque des 140 km de l’après-midi, la confiance s’était donc bien installée. Cette fois, pas de retard pour cause de « jardinage » excessif, nous avons démarré et fini toutes les ZR aux heures idéales et passé la majorité des intermédiaires dans des temps acceptables.

C’est donc avec un large sourire que nous avons rejoint l’arrivée au grenier Saint-Jean, à Angers. Sourire qui s’est vite teinté d’espoir lorsque nous avons constaté que beaucoup de "ténors" avaient copieusement pataugé sur la fin, suite à une indication contestable du road book.

Après un savoureux buffet, les classements ont fini par tomber, nous créditant de la 10ème place. Un résultat que nous n’aurions jamais pu imaginer, même dans nos rêves les plus fous. Et lorsque le lendemain, une erreur de transcription par rapport à notre feuille de route a été détectée, c’est finalement en 8ème position que nous achevons ce rallye. Du bonheur à l’état pur, qui donne envie de recommencer très vite. Ça tombe bien, dans trois semaines nous serons au départ du Critérium de Touraine...

Texte et photos : Antoine et Aurélie Charrière

Organisation technique
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Tout savoir sur le Trophée René Jouan : www.tropheerenejouan.sitew.fr