13e Tour de Corse Historique #2 : les pièges du Cap !

Un Jean-Claude Andruet offensif mais malmené, un Erik Comas qui une fois de plus a du trop tôt jeter l’éponge, des jeunes qui poussent très fort et des routes tortueuses rendues très glissantes par les derniers orages de la nuit, voici la recette savoureuse de ce tour de Corse...

Mercredi 9 octobre -
Le soleil est revenu dans l’ile mais ce n’est
pas pour çà que la pluie a cessé de mettre
à exécution ses derniers plans vicieux. En
détrempant les routes et surtout les divers
sous-bois que l’on peut rencontrer dans les
épreuves, elle a quelque peu compliquer
la vie des équipages
. Rares sont ceux qui
n’ont pas été surpris ici et là au détour d’un
virage particulièrement difficile. Même les
meilleurs… Telles sont les difficultés du jour.

Andruet malmené...

Mais revenons à Ile-Rousse peu avant le
départ de l’étape du jour au travers du cap
corse. Sur toutes les lèvres se racontent les
péripéties, les aventures de la veille au
soir, lors des deux premières du rallye.
Certains pestaient contre un éclairage
inapproprié, d’autres contre eux-même.
Mais rares sont ceux qui n’ont pas salué
l’initiative de cette escapade nocturne. "Je
ne ferais pas un rallye complet de nuit
mais là, bravo pour ce début d’épreuve.
Ce fut une belle leçon d’humilité
", lâcha
l’un d’eux. Andruet en fut le roi,comme
quoi, le sport automobile c’est comme le
vélo, çà ne se perd pas…

Gérald TOEDTLI / Luc SANTONOCITO

Seulement, la nuit ne fait pas que
porter conseil et au petit matin, ils
quelques-uns bien décidés à vouloir
contrarier les plans du pilote
parisien. Dans la première épreuve du
jour, il tenta bien de "sécher" tout net les
espoirs de ceux qui pensaient que de jour,
sur des routes annoncées beaucoup plus
sèches, il en serait tout autrement. Il s’en
fallut de sept dixième de seconde
seulement, un souffle léger.
Le vainqueur se
nomme Gérald Toedtli sur sa Ford Mk1.
Vient donc ensuite Andruet. Le troisième,
Vallliccioni est déjà à près de 9 secondes
puis suivent Padrona, JP.Manzagol enfin
débarrassé de ses soucis d’amortisseur,
Jean-Charles Rédélé toujours aussi régulier,
JM.Manzagol qui, lui, n’a plus de
problème de boîte de vitesses et de turbo.
Mais à ce niveau du classement, l’addition
frôle les vingt secondes… Mais de sacrés
"morceaux" attendent les équipages.
A
commencer par l’ES4 qui relie Canari à
Cagnano sur les hauteurs du Cap Corse. Près de
29 km où le rythme n’est pas toujours facile à
trouver. D’autant qu’à cet instant, les conditions sont
assez difficiles
avec toute une première partie
humide et rendue très glissante par les dernières
averses puis une seconde partie sèche et…
beaucoup plus ensoleillée. Le choix des
pneumatiques va s’avérer déterminante.

Andruet en difficulté…

Et c’est l’instant où justement Andruet fait cette
erreur de pneumatiques.

Jérémie TOEDTLI / Patrick CIOCCA

Enfin, il n’y est pas pour
grand chose, c’est son assistance qui, compte tenu
de la longueur de l’épreuve, a choisi de lui monter
des pneumatiques…durs. Une catastrophe
racontera-t-il
. C’est simple, il laisse 55 secondes
dans l’affaire face au vainqueur, un très brillant
François Padrona. Même si on lance un petit clin
d’oeil avec un triplé de Ford Escort, les écarts sont
considérables. Beaucoup plus brillant que dans la
première ES du jour, le très jeune Jérémie Toedtli est
second
mais à plus de 22 secondes, son père
Gérald est à plus de 23 secondes, Jean-Charles
Rédélé à plus de 31 secondes, Bernard Barrile à
38 secondes sur sa Talbot Sunbeam Lotus très
spectaculaire. Et Valliccioni ? Il perdrait plus de…
1’47"00. Incroyable, mais le conditionnel s’impose
car un bug informatique a quelque peu perturbé la
transmission
et la communication des résultats. Que
chacun accepte les excuses de l’organisation pour
les difficultés rencontrées à ce niveau, tout au long
de la journée. Espérons que demain soit un autre
jour…
A Maccinaggio, lors du regroupement de mi-journée,
c’était le sujet majeur de conversation. Plus
que l’abandon toujours très prématuré d’Erik
Comas sur des problèmes de moteur. Cette année,
Erik n’aura pas eut le loisir de démontrer le
potentiel de sa belle italienne.

Jean-Charles REDELE / Eric DESSEIX

Il faut noter aussi les
problèmes d’alternateur de Michel Faraut sur sa
CG/MC et, beaucoup plus grave, la sortie de
route de Fred Daunat dont la SM "Bandama" a
paraît-il pas mal souffert.

Les corses haussent le ton…

Toute la journée, les pilotes corses ont occupé le
devant de la scène. François Padrona dans l’ES4 et
que l’on retrouve dans l’ES5. Mais cette fois, il s’est
fait souffler la vedette par un autre pilote corse de
talent : Jean-Marc Manzagol, le fils de Jean-Pierre
.
Deux petits dixièmes les séparent ! Viennent ensuite
Jérémie Toedtli, son père Gérald, De Gentili.
Rédélé, Vaison et Andruet perdent du temps dans
cette épreuve. Mais rien comparer à la suivante où
apparemment des erreurs de chronométrages
demandaient une correction. C’est pourquoi le
classement qui suit a un caractère tout à fait
officieux ce soir…

LE CLASSEMENT PROVISOIRE…

1 : PADRONA/FARINACCI (Ford Escort) à 1h11’08"6 (photo1)
2 : G.TOEDTLI/SANOTOCITO (Ford Escort RS) à 35"0
3 : ANDRUET/"BICHE" (Porsche
911) à 41"8 - 4 : JM.MANZAGOL/PATRONE (Renault 5 Turbo) à 43"8 - 5 : RÉDÉLÉ/DUSSEIX (Alpine A110) à 59"8 - 6 : J.TOEDTLI/CIOCCA
(Ford Escort RS) à 1’16"3 - 7 : MORIÈRE/GABELLA (Porsche 911) à 1’20"3 - 8 : VAISON/DUFOUR (Talbot Samba Groupe B) à 1’21"6- 9 :
VALLICCIONI/CARDI (Porsche 911) à 1’25"9 - 10 : BARRILE/CHIAPPE (Talbot Sunbeam Lotus) à 1’39"4 - ...

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Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation

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