Maroc Historique #2 : Le haut des Hurlements !
Jour 2 : mardi 29 mai
Certains ont connu leurs premiers soucis, d’autres ont trouvé la
solution à leurs faiblesses. Et un nouveau leader : Eric Chantriaux !
Une ligne d’arrivée, au terme d’une
longue descente entrecoupée de
quelques difficultés à négocier à très vive
allure. L’arrivée de l’ES3 est vraiment
splendide. On voit au loin les voitures
surgirent des sommets et on peut les
suivre jusqu’à cette arrivée.
Les moteurs
rugissent et sont à pleine charge. On
compte les rapports de transmission qui
se succèdent rapidement, on palpe les
hésitations de certains. L’endroit est
délicat, très rapide. Les voitures lancées
à pleine vitesse semblent surfer sur ce
terrain particulier, un peu sableux. Les
gros coeurs font la différence, d’emblée et
pas nécessairement au volant de la plus
puissante, de la plus sophistiquée.
Un
exemple parmi d’autres : au loin, on
aperçoit deux volutes de poussière.
L’écart se réduit même de façon sensible
entre les deux voitures. De toute
évidence, un équipage se fait rattraper et
la piste semble trop étroite pour un
dépassement. L’une est blanche, l’autre
est bleue. C’est la Citroën DS de Philippe
Wambergue qui veut croquer une
Porsche 911. La belle bleue finira
l’épreuve quasiment dans le pare-chocs
de la Porsche. Incroyable : 120 ch tout au
plus contre 250 ch, au moins ! Un match
totalement inégal, et pourtant... C’est cela
le Rallye du Maroc Historique et des
surprises de la sorte, il va nous en réserver quelques unes.
Au regroupement de Taroudant, Philippe
Wambergue est tout sourire. Pas tant de
ce passage en particulier que du plaisir
général qu’il prend depuis le départ du
rallye.
Et les Citroën se seront
distinguées aujourd’hui. Déjà bien placé,
Fred Daunat sur sa SM Coupé fait un bon
au classement en signant le quatrième
temps dans cette ES3, justement. Jean-
Jacques Julien, lui, commence à prendre
toute la mesure de sa DS Coupé toute
neuve. On l’avoue pas forcément mais
nombreux sont ceux qui ont un petit faible
pour la dernière réalisation du Daunat Classique. Malheureusement, Jean-
Jacques a connu une journée difficile,
alternant bonne performance et soucis
mécaniques. Depuis Agadir la DS a
tendance à chauffer et du coté de
Ouarzazate, la température ambiante
(pas seulement sous les casques...) est
montée d’un coup. Le moteur de la DS
(196 ch !) chauffe trop et stoppe dans
Fint, la dernière ES du jour. Et à l’heure
où ces lignes s’écrivent, rien ne dit que
la voiture sera de nouveau de la fête
demain.
LA MAZDA DANS LE COUP !
Philippe Gache, lui, a connu une
journée autrement plus positive que la
précédente où des problèmes de
pompe à eau l’avait obligé à stopper.
Les mécaniciens ont travaillé tard dans
la nuit de lundi à mardi afin de trouver
une solution à ce problème de simple
joint récalcitrant.
Ils trouveront et dès la
première spéciale du jour, Philippe
signe le meilleur chrono. Une belle
façon de récompenser son équipe et de
se rassurer sur le potentiel de sa
monture originale. Ajoutons à cette
voiture une transmission bien adaptée
et de beaux jours vont s’ouvrir à elle.
D’ailleurs, un 3ème temps dans le
dernier chrono du jour confirmera cette
bonne impression.
Et devinez qui signe
le meilleur temps dans cette dernière
épreuve du jour ? Eric Chantriaux avec
son authentique Ford Escort RS Mk1
équipée d’un moteur de 1,6 litre.
Comme quoi, la règle évoquée
précédemment à propos de la DS de
Wambergue se confirme une nouvelle
fois... Tout cela est bien sympathique.
Sympathique aussi le 3ème temps de
Eric Clément dans l’ES3 alors que l’on
peut affirmer que son expérience de la
discipline est quasi nulle. Puisque nous
évoquons les bonnes surprises du jour,
notons le second chrono de Bernard
Munster dans l’ES4, après ses soucis
de transmission d’hier. Pour Paul Emile
Decamps qui recole à l’avant-poste, là
aussi après une boîte cassée hier.
LES CASSES...
Pour l’équipe Kronos, favorite de
l’épreuve après ses deux derniers
succès au Maroc, la journée a plutôt
tourné au cauchemar. Première
victime : Philippe Vandromme en,
panne d’allumage dans l’ES3.
Plus
embêtant encore pour Grégoire De
Mevius bien installé au commandement
du rallye depuis le départ. Peu après le
départ de Fint (ES4), il tombe en
panne, son moteur refusant de chanter.
Grégoire, fin mécanicien, finira par
trouver le mal et remettra son moteur
en route au terme de trop logue
minutes. Prés de 30 mn seront perdues
sur le meilleur temps. Il voit là s’envoler
une probable troisième victoire au
Maroc...
DES REGRETS...
Nous ne pouvions achever ce bulletin
sans évoquer l’incident au départ de
l’ES2, la première épreuve du jour.
Cette ES et la suivante étaient tracées
en bordure du Parc National de Souss-
Massa.
Et l’organisation avait beau
détenir toutes les autorisations
nécessaires de la part des diverses
autorités (ministères, maire des
communes concernées, gouverneur et
gendarmerie...) pour le passage du
rallye et son bon déroulement, un
responsable de ce parc voyait les
choses autrement. Avec une méthode
très "militaire", il bloqua les concurrents
en mettant des 4x4 en travers de la
piste. Aucun dialogue ne vint infléchir
les choses et la mort dans l’âme,
l’organisation dût annuler cette ES2.
Pour autre conséquence : le retard pris
mais vite rattrapée et l’impossibilité de
vous livrer un classement provisoire
officiel au moment de ces lignes...
Contact :
Maroc Historique
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Tél : 00212 537877475
Contacter par E-Mail
www.rallyedumaroc-historique.com
Texte : JBCOM 92 /Alain Bernardet
photos : Fred Chambert, Cathy Dubuisson, F.Haase