Maroc Historique #8 : le bouquet final
Ce cinquième rallye du Maroc Historique s’est achevé comme il avait commencé, dans une fête générale ! Il faut croire que cette épreuve possède des gènes particuliers. Une fois encore, la dernière journée de compétition vers Marrakech nous réserva un superbe et incertain combat sportif...
Le palace « Taj-Palace » de
Marrakech, en plein coeur de la
Palmeraie, a enfilé un costume
inhabituel. Une haie d’honneur
accompagne les 64 équipages
rescapés de ce cinquième Rallye du
Maroc Historique vers le podium
d’arrivée où chaque performance est
fêtée comme il se doit.
UN SPRINT FINAL FANTASTIQUE !
Mais avant d’arriver en ces lieux
fastueux, les équipages, partis le matin
des rives du lac Massira et de son
bivouac, ont encore près de 270 km
et 65 km chronométrés à parcourir.
Inutile de vous dire que du côté du trio
de tête, on est à l’écoute du moindre
petit bruit suspect en provenance de
la mécanique. Ces deux dernières
années, le Rallye du Maroc Historique
nous a toujours réservé un final
diabolique sinon dramatique. Cette
année, l’équipage de tête entame
cette dernière journée avec près de
trois minutes d’avance. De quoi gérer
et de relâcher un peu afin de ménager
la mécanique.
Mais une alerte du côté
des pompes à essence fait monter le
taux d’adrénaline à bord de la Ford.
Mais tout rentre vite dans l’ordre et le
couple Berenguer peut filer vers
l’arrivée afin de savourer avec tout le
team de Manu Cauchy un succès
indéniable dans une épreuve qu’ils
ont toujours eu en main… Derrière,
c’est une autre histoire. Certes, après sa
belle journée du vendredi, Philippe
Gache occupe une belle seconde place au départ de l’ultime étape mais
son pécule sur Grégoire De Mevius ne
s’élève qu’à vingt et une seconde.
C’est à dire rien, pas question de
s’endormir au volant. D’autant que dès
le second chrono du jour, Grégoire De
Mevius annonce la couleur après avoir
fait quasiment jeu égal avec Philippe
Gache dans la première. Il reprend
douze secondes d’un coup. L’avance
du pilote de la Mazda passe à…dix
secondes.
Dans la suivante, le belge
reprend à nouveau six secondes à son
« ennemi ». Gache se reprend dans
l’ultime épreuve et signe un chrono
identique au belge. Ouf ! Gache peut
enfin souffler et tient cette seconde
place qui prend des allures de vraie
revanche après son coup du sort l’an
passé (abandon à 10 km de l’arrivée
alors qu’il était en tête…).
DES POSITIONS CHÈREMENT DISPUTÉES.
Certes, cette lutte pour la seconde
place a monopolisé les esprits toute la
journée du samedi. Mais il y avait
d’autres luttes particulièrement
disputées un peu plus loin dans le
classement. Par exemple, douze
petites secondes séparent le sud-africain Geoff Bell (7ème) de l’irlandais
Franck Cunningham (8ème), très
spectaculaires sur des Ford Escort RS
Groupe 4. Dans le même registre,
seules 25 secondes séparent Paul
Chieusse (10 ème) de Patrick Borne
(11ème) et il y a 23 secondes entre
l’argentin Jorge Perez Campanc
12ème) et Philippe Vandromme
(13ème) … Fred Daunat (14ème) sur
sa Citroën SM Bandama et Christian
Kelders sur une Porsche 911 RMH font
encore bien plus fort : ils sont crédités
du même temps au terme d’une
course de 2500 km !
Dans le clan des Peugeot 505
Turbo, c’est Serge Zèle qui a eu le
dernier mot sur son « patron » Roland
Streit. De peu, de très peu : 5
secondes ! Les exemples de la sorte
sont nombreux à mesure que l’on
progresse dans le classement. Et cela
souligne plus que jamais le niveau de
compétition atteint par l’épreuve. Pas
de doute, le Rallye du Maroc
Historique est bien une authentique
épreuve sportive et cette année, une
étape décisive, tant par le niveau de
pilotage que par la qualité du plateau
offert, a été très nettement franchie.
Le travail effectué par les diverses équipes est remarquable. Et cette
remarque vaut bien sûr pour les
équipes de pointe, toujours plus
nombreuses et affutées, mais aussi
pour des teams en apparence plus
modestes mais au matériel
irréprochable, comme la petite VW
Golf de Jean-Pierre Villa, la Renault
17 Gordini de Jean-Pierre Prévost ou
la petite Opel Kadett Rallye de 1968
de Pierre Marie. Toutes ces voitures
ont pu rejoindre l’arrivée sans gros
soucis majeur. Un grand bravo à
toutes ces « petites » voitures.
D’ailleurs, constatons un taux
d’abandon des plus raisonnable pour
une épreuve sur terre aussi longue.
Enfin, nous voudrions remercier le
Cheikh Al Thani.
Non seulement il
s’agit d’un compétiteur véritable qui a
mené au terme du rallye sa Citroën
CX GTi du Team Daunat Classique (2
CX neuves au départ, 2 à l’arrivée !)
mais nous prenons également sa
présence comme un honneur
Podium 2014
1 - Jean-François et Aline Bérenguer sur leur Ford Escort RS Mk2
2 - Philippe GACHE /Nicolas RIVIERE sur la Mazda RX7
3 - Gregoire DE MEVIUS /Alain GUEHENNEC sur Nissan 240 RS
-> Tous les classements / pdf / 64 classés
Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
-> Toute l’édition 2014... et précédentes
photo1 : Jean-François et Aline Bérenguer
Documents joints
Classement 2014 (PDF - 93.7 kio)