Chaude journée pour la 17e montée historique du Maquisard (B)
Les Elan et la Stratos règnent sur le Maquisard !
Météo estivale à souhait, plateau aussi attrayant en quantité qu’en qualité, public présent en nombre, absence de tout incident majeur, et partie sportive haletante, le millésime 2024 de la Montée Historique du Maquisard a été synonyme de franc succès ce dimanche 11 août. Et c’est un local de l’étape, Grégoire Destexhe (photo1), qui a décroché une deuxième victoire consécutive…
Avec quelque 125 voitures d’antan garnissant la liste des engagés, la 17ème édition de la Montée Historique du Maquisard promettait de ravir le plus grand nombre. Les amateurs d’anciennes issues des années ’60 et ’70, qui se sont délectés au passage des Porsche 356 Pré-A, NSU TT, Simca Rallye 1, Volkswagen 1303 S, Skoda 130 RS et autres BMW 2002 Ti, mais aussi les inconditionnels de Youngtimers - généralement un public plus jeune - se réjouissant d’assister aux passages en force de BMW E30, E36 et assimilées, exploitant au maximum la notion de ‘démonstration’ prévalant la majeure partie de la journée. Ajoutez à cela des têtes d’affiche prestigieuses, qu’elles se nomment Audi Quattro Sport S1, Renault 5 Turbo 2, Lancia Stratos, Triumph TR7 V8, Citroën Saxo Maxi, Renault Clio Maxi, Seat Ibiza Kit-Car, etc., et vous obtenez une recette qui continue de faire l’unanimité !
Quant à l’expertise de l’Ecurie du Maquisard, elle a une fois encore permis aux véhicules immatriculés de monter à 8 reprises, contre 7 passages aux voitures non-immatriculées ! De quoi obtenir une journée totalement réussie…
Journée dont le point d’orgue était une fois encore constitué de la Montée en Or, partie sportive du Maquisard consistant en trois ultimes ascensions distinctes, contre le chrono cette fois ! Une vingtaine de concurrents s’est prêtée au jeu, et comme de coutume, la bataille a fait rage entre les favoris. A commencer par ces Lotus Elan 26R qui font office d’armes absolues, fruit d’un niveau de performance très intéressant, doublé d’un coefficient d’âge avantageux. Pour cette édition 2024, les petites bombes créées par Colin Chapman ont néanmoins dû composer avec un autre bolide de légende : la Lancia Stratos aux couleurs Alitalia alignée par Gérard Nicolaï…
« Cette Stratos est une auto qui date réellement de 1973, commente son heureux propriétaire et pilote. Elle a notamment été pilotée par Jean-Claude Andruet, avant d’être accidentée. Il m’a fallu une dizaine d’années pour la remettre totalement en état. Le moteur Dino Ferrari, qui était endommagé, a été remplacé par un V6 Busso Alfa Romeo, qui développe une puissance similaire. Cette auto est idéale pour le rallye, mais je constate qu’elle s’adapte aussi très bien à la côte ! » Quant à la bande son…
Nicolaï a d’ailleurs été le seul à réaliser la montée sous la barre de la minute vingt-deux, en 1’21’’705. Pas suffisant néanmoins pour prendre le meilleur sur la Lotus Elan 26R du Spadois Grégoire Destexhe, qui a remporté une nouvelle victoire, profitant notamment du coefficient avantageux de sa petite anglaise datant de 1967. « Avec son poids plume, sa mécanique 1600cc performante et ses freins à disque aux quatre roues, l’Elan reste une arme redoutable sur ce type d’épreuve », commente le vainqueur du jour.
Quant à l’inusable Roger Poulet, 78 printemps au compteur, il complétait le podium avec la seconde Elan 26R au départ, datant de 1965. « Cette auto, je l’ai achetée à un certain Jackie Oliver, vainqueur des 24 Heures du Mans en compagnie de Jacky Ickx en 1969, et fondateur de l’équipe Arrows en Formule 1, annonce un pilote plus fier et motivé que jamais. Ce qui me manque pour gagner ? 10 ans de moins… »
Dans le sillage de ces trois références, Jean-Pierre ‘Vande’ a tout donné au volant de la Porsche 911 1973 de Daniel Reuter, mais il échouait à 8 dixièmes de seconde du ‘Final Three’, sans pour autant perdre le sourire. « Pour l’an prochain, je vais demander à Daniel d’acheter une Lotus Elan ! », déclarait, hilare, le citoyen de Jalhay.
Autres bolides en évidence contre le chrono, la toujours efficace Volkswagen Golf première génération du fidèle Arnaud Delhoune, la Mitsubishi Lancer Evo6 ex-Gustavo Trelles de Quentin Barthelemy, la diabolique Honda Civic de David Wathlet, mais aussi la Seat Ibiza Kit-Car de René Georges. « Une vraie voiture d’usine qui a pris part au championnat du monde des rallyes aux mains d’Harri Rovanperä, le papa de Kalle », précise le pilote-préparateur. Le top 10 absolu était complété par la Volkswagen Golf Kit-Car de Jacques Blavier et la BMW 2002 Ti de Dylan Czaplicki, qui devançait d’une demi-seconde celle de Marc Mathay lors de la première montée.
Les victoires de classes sont revenues à Grégoire Destexhe (Cl.B), Gérard Nicolaï (Cl.D) et Arnaud Delhoune (Cl.C), tandis que le prix très convoité du Roi de l’Escort a été attribué à Olivier Querinjean (Escort Mk2), 13ème de la Montée en Or, et que le Prix du Spectacle a échu à l’improbable Volvo 940 de Dorian Riflet, qui a constamment reculé les limites du possible durant la journée…
Signalons encore la présence, pour la première fois au Maquisard, d’une Legend Car, bombinette d’origine américaine habituellement utilisée sur circuit, propulsée par une mécanique de moto !
On le voit, la passion était partout entre le hameau de Marteau et le Monument du Maquisard Innconnu, à La Reid, ce dimanche. De quoi augurer une 18ème édition explosive dans moins de 12 mois…
-> Classement Montée en or
-> Liste des engagés 2024
Organisation
Ecurie du Maquisard - Robert Vandevorst
Texte : Vincent Franssen
Photos : Sébastien China / Ma passion, la photographie
Portfolio
Documents joints
Classement Montée en OR (PDF - 2.1 Mio)
Engagés 2024 (PDF - 1.3 Mio)