Après une année agitée à Angoulême suite à la mise en place d’une nouvelle équipe d’organisation, cette édition des 15-17 septembre 2017 était très attendue et également cruciale pour l’avenir. Le format du week-end évolue peu avec le concours d’élégance le vendredi soir, le rallye le samedi et les courses sur le circuit le dimanche.

Pour ces dernières, le principal changement était qu’il n’y avait plus de finales comme lors des éditions précédentes. D’aucun pourront le regretter car revoir en piste les meilleurs de chaque plateau donnait des courses très relevées. Pour cette année, il y avait 4 plateaux de monoplaces avec de nombreuses avant-guerre et des racer et 4 plateaux GT/Tourisme dont un en démo avec les Groupe B. Même si ces autos n’ont pas d’histoire à Angoulême, c’est toujours un plaisir que de voir évoluer de tels autos.

Comme toujours les courses sont spectaculaires sur ce très court circuit qui est resté le même depuis toujours et les qualifications restent primordiales pour qui veut briller pendant la course. La course la plus spectaculaire fut sans conteste celle du plateau Henri Greder avec une magnifique lutte en tête pendant plus de la moitié de la course entre Philippe Ancelin (Ford Escort RS1600) et Alexis Raoux (Porsche 911 2.3ST) qui se solda par la victoire de ce dernier au prix d’un dépassement sans hésitation dans la montée vers le virage Fangio alors que les deux hommes rattrapaient un retardataire.

Autre moment mémorable, la course du plateau Marc Nicolosi, pas tant pour la victoire attendue de Grégory Ramouna tant il maîtrise son sujet, mais parce qu’une grosse averse s’est alors abattue sur le circuit rendant le pilotage des Bugatti des plus délicats. On saluera ici la virtuosité de Thierry Lafont, parti 5ème au volant de sa Bugatti 51 et qui remonta jusqu’à la 2ème place au prix de magnifiques travers, notamment à la sortie de l’épingle de la Cathédrale.

Malgré une météo aléatoire, le succès a été au rendez-vous et le public a répondu présent. On notera également qu’en meeting à Royans, la Patrouille de France a fait un passage en fin de matinée au dessus du circuit et que des personnalités liées au sport automobile étaient présentes telles Derek Bell qui tournera en démonstration au volant d’une Bentley et ensuite d’une Metro 6R4, Luc Ferry qui était venu prendre le volant d’une voiture construite par son père et magnifiquement restaurée par son nouveau propriétaire, mais aussi Michel Tétu, Yves Courage...

Il faudra sans doute revoir le timing de l’épreuve du dimanche, trop serré et sans aucune marge et qui accumule alors inévitablement du retard. Pourquoi ne pas faire quelques qualifications dès le samedi après-midi et se donner alors 5/10mn de battement entre chaque manche le dimanche ?

Ceci dit, organiser un tel évènement à l’heure où l’automobile n’est pas vraiment en odeur de sainteté dans notre pays relève d’une gageur, surtout avec un tracé urbain. Il faut aussi saluer la municipalité d’Angoulême qui soutient depuis toujours l’évènement ayant bien compris tout l’intérêt pour la région de recevoir autant de personnes - et beaucoup d’Anglais - sur un week-end phare pour qui aime le sport automobile. Enfin, saluons aussi les agents de sécurité et forces de l’ordre qui dans le contexte de menace terroriste que connait la France ont oeuvré avec discrétion, efficacité et toujours avec respect tout au long du week-end.

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Texte : NewsClassicRacing.com - © Photos : PhotoClassicRacing.com