Maroc Historique #5 et #6 : les écarts se creusent

Depuis hier soir, on est rentré dans la seconde partie de ce rallye du Maroc Historique. Si la journée de mercredi s’est avérée particulièrement difficile pour les concurrents et l’organisation, sur les spéciales de ce jeudi, les équipages rescapés ont pu se lâcher sans aucune retenue...

Dans une premier temps,
excusez-nous de n’avoir pu
publier votre News quotidienne
pour la journée de Mercredi.
Les
raisons techniques en sont
multiples et il serait beaucoup
trop long de les exposer.
D’ailleurs, ce mercredi, au départ
de Ouarzazate vers Bin el
Ouidane, est peut-être une
journée à oublier.
La remontée de
l’Atlas est toujours semée
d’embuches. Les problèmes
commencent avec la seconde ES
de la journée, Demnate.
Il y a
vingt jours, son revêtement
ressemblait à un beau billard. Mais
de violents orages récents auront
eu raison de la piste en terre, les
multiples camions l’empruntant
ayant creusé des ornières où il ne
valait mieux pas glisser une roue…

Le retard s’accumula si bien qui
fallut prendre la décision d’annuler
l’ultime spéciale du jour
(Skatt)
pour ne pas faire arriver voitures
de course et assistance, de nuit, sur
les rive du lac de Bin El Ouidane.
Pour résumé, au soir du mercredi,
Jeff Berenguer occupait toujours le
fauteuil du leader
, toujours devant
Munster et Philippe Gache qui
confirme la forme retrouvée. Les
grands gagnants de la journée avaient pour nom Deveza, « Anto
Wan » et Franck Cunningham qui
ont remonté quatre places en trois
spéciales, seulement.

JEUDI, BERENGUER ENFONCE LE CLOU !

Une bonne nuit au bord du lac et
voici nos rescapés à l’attaque du
cinquième jour de course offrant
au menu des épreuves splendides
où le pilotage peut s’exprimer
pleinement.
D’ailleurs, certains se
sont sans doute laissé un peu grisé
par le profil des épreuves et une
terre absolument parfaite. Dans la
spéciale de Naour (ES 14), à deux
kilomètres de l’arrivée, Alain
Deveza met définitivement sa 911
BMA en contrebas de la piste.

C’est Berenguer, une nouvelle fois,
qui s’impose, histoire de
démontrer qu’il n’avait nullement
l’impression de se laisser remonter.

De Mevius et Cunningham suivent
à douze secondes, Munster à
vingt-deux, Gache à vingt-trois. Pas en main. Pour Alain et Sylvie
Oreille, la course aux ennuis se
poursuit
 : deux spéciales sans frein
et une inquiétante fuite d’huile au
niveau de la boîte…
Spéciale suivante (Khenifra) et
nouveau temps scratch de
Berenguer. Devant Philippe Gache
cette fois-ci et Bernard Barrile
toujours aussi spectaculaire avec
sa Sunbeam Lotus Groupe 2.

LES ESPRITS S’ÉCHAUFFENT !

Bernard Barrile aurait-il été
victime de l’euphorie de son
troisième temps dans Khenifra ?
Toujours est-il qu’il sort de la piste
dans la suivante, de Bouchebel
. Il
peut néanmoins repartir après un
début d’incendie mais perd
néanmoins gros dans l’affaire.
Après la sortie de Deveza, il aurait
été dommage de perdre un
second concurrent bien installé
dans le top-dix.
Et devinez qui signe le meilleur
dans l’épreuve en question ? Un
certain Berenguer,
au pilotage
soigné. Toujours devant Munster
bien installé à la seconde place
mais dont l’écart grandi néanmoins
avec le premier. De Mevius suit
une nouvelle fois et Franck
Cunningham. Notons la remontée
aux avant-postes de Paul-Emile
Decamps (7°) après bien des
galères.

C’est Philippe Gache qui
signe une performance qui ne lui
permet pas de sauver sa troisième
place. A ce moment de la course,
le trio de tête se compose de
Berenguer, bien évidemment, suivi de Munster et de De Mevius
redoutablement régulier. Mais
Gache n’est pas homme à baisser
les bras malgré une boîte de
vitesses qui donnent des signes de
faiblesse. Dans Almis du Guigou,
en pleine forêt de cèdres, il signe
son premier meilleurs temps dans
cette édition. A plus de 120 km/h,
excusez du peu… Qui prétend
encore que les rallyes historiques
sont des courses pour…retraités ?
Le bilan de la journée est vite fait.

On ne voit pas qui pourrait
contester la première place du
couple Berenguer, à la régulière.

Hier soir, il comptait 57 secondes
d’avance sur Munster. Cette
avance s’élève jeudi soir à 1’30’’.
Bon, c’est encore insuffisant pour
se mettre à l’abris mais la sérénité
affiché par Jeff fait plaisir à voir.
Derrière, Grégoire De Mevius,
nouveau troisième, est déjà à plus
de 3’. Il devra néanmoins regarder
dans son rétroviseur car, à quatre
petites secondes, Philippe Gache
klaxonne…

-> les classements en direct

Cliquez !

Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
-> Toute l’édition 2014... et précédentes

 

Portfolio