Saloon Car et Maxi1000 à Spa Summer Classic
A l’occasion du SPA SUMMER CLASSIC les 11 et 12 juin 2011, les organisateurs des trophées Maxi 1000 et Saloon Car, Edmond SAVELLI et Claude MAUREL s’étaient associés au promoteur du Trophée LOTUS pour une course d’endurance d’une heure, à un ou deux pilote(s), avec arrêt obligatoire aux stands pour les deux premières catégories.
Cinquante sept pilotes avaient fait le déplacement pour disputer cette manche de leur trophée respectif, soumis à un emploi du temps très serré, puisque le briefing, les essais chronométrés et la course avaient lieu le dimanche entre 8 h 00 et 15 h 30.
SPA n’a pas démenti son surnom de "pot de chambre des Ardennes" et ce sont des trombes d’eau qui se sont abattues le vendredi et le samedi, laissant place au soleil le dimanche.
Vérifications administratives et techniques :
Si les vérifications administratives ne furent que simple formalité, puisqu’effectuées par les organisateurs de trophées, les techniques allaient s’avérer plus délicates. Entre commissaires flamands et wallons, c’est la guerre. Si l’un dit blanc, l’autre dit noir. En effet, « ici, on est à SPA », pour reprendre les termes d’un commissaire et le contrôle est poussé jusqu’à la conformité du caleçon à la norme FIA 8856-2000. L’équipement pilote est ici presque plus important que la conformité de la voiture.
Essais chronométrés :
Le dimanche, c’est sous un soleil radieux que ce sont déroulées les essais et la course.
En SALOON CAR, c’est Raoul SCULTORE qui s’octroie le meilleur temps sur sa CHEVRON B60 ts devant Fabrice LEFEBVRE, PORSCHE 3.6 et l’équipage DELPRAT/BERNARD sur LOTUS 23B.
En MAXI 1000, Michel FRENOY impose sa DATSUN CHERRY, devant Philippe GANDINI sur AUSTIN MINI et Olivier LEGRIFFON sur MATRA DJET 6.
La course :
A 14 h 18, les pilotes s’élançaient donc pour une course d’une heure. Toute la difficulté résidait dans la gestion de l’arrêt obligatoire de 3 minutes, certains en profitant pour ravitailler en carburant ou changer de pilote, ravitaillement en carburant qui allait causer quelques inquiétudes quant aux conditions et contraintes à respecter.
Leader incontesté de cette course, Raoul SCULTORE imposait son rythme à ses adversaires en réalisant un meilleur tour en course en 2’43’’770 à 154 km/h de moyenne. Fabrice LEFEBVRE et sa PORSCHE 911 SC réalisait le deuxième temps (meilleur temps des voitures fermées) en 2’53’’639.
En Maxi 1000, les « Mini » de Philippe GANDINI et des frères THIEFFAIN ont vu leur suprématie contestée par le toujours aussi combatif Michel FRENOY sur sa nouvelle DATSUN CHERRY.
Olivier LEGRIFFON et son inusable MATRA DJET 6, longtemps 4ème prenait même un moment la 3ème place avant qu’une rupture de la courroie de pompe à eau ne le contraigne à l’abandon.
Dans la classe 1 des MAXI 1000, Michel CHAPEL impose sa CLAN devant Cyril FORNAGE sur AUSTIN MINI et René MICHEL sur CLAN.
En SALOON CAR, les spectateurs pouvaient assister au cavalier seul de Raoul SCULTORE, tandis que Nicolas GRUE, dans sa forme des grands jours sur sa FORD SIERRA COSWORTH, occupait la deuxième place jusqu’au neuvième tour, avant que Fabrice LEFEBVRE, alors troisième, ne lui ravisse.
Nous soulignerons également la belle performance de Philippe ANDRE et de sa MINI MIGLIA sur vitaminée qui a navigué durant toute la première partie de course entre la 5ème et la 8ème position au classement général avant d’être bloqué près de 10 minutes en sortie de pitlane.
La course allait être marquée par l’impressionnante sortie de piste (sans conséquence pour le pilote) de James LEFEBVRE, Alpine A110 MAXI 1000, parti en tonneau sur une trace d’huile. Dès lors, la procédure safety car allait donner une tournure inattendue à la course, puisque 7 voitures, parmi lesquelles figuraient les leaders, resteront bloquées au feu rouge de la sortie de pitlane, oubliées par la direction de course.
Ce n’est qu’après deux tours de safety car et plus d’une minute après que la meute soit relâchée que les malheureux pilotes furent "libérés". Cet oubli entrainant une descente au classement, erroné à l’issue de la course puisque ne prenant pas en compte le préjudice subi par ces concurrents.
Le classement général sera finalement rectifié deux fois après réclamation des pilotes, pour parvenir à une estimation approximative de la perte de places engendrée, occasionnant le mécontentement de certains.
Le classement des catégories sixties et seventies du plateau SALOON CAR sera donc officialisé après traitement, par l’organisateur du trophée, des réclamations en cours.
Le TEAM GRENTE dans la course :
3 des 5 pilotes du team avaient fait le déplacement pour disputer la manche du SPA SUMMER CLASSIC :
Olivier LEGRIFFON et sa MATRA DJET 6 en maxi 1000, 5ème de la classe 2 et 5ème du général à l’issue de la course de CROIX EN TERNOIS en mai.
Hubert et Olivier DUBOIS sur Jidé 1600 en SALOON CAR, 1eaders de la catégorie SEVENTIES et 2ème du classement général à l’issue de la course de ZOLDER , trois semaines plus tôt.
Si Olivier LEGRIFFON bénéficiait déjà d’une bonne connaissance du circuit, il rentre néanmoins mécontent de ses essais qualificatifs. Câble d’accélérateur bloqué, il ne pouvait ouvrir en grand et le 1296 Gordini ne dépassait pas 5000 tours. De plus ce qu’il craignait est arrivé, un concurrent au volant d’une voiture plus puissante le bloquait dans les courbes puis reprenait l’avantage en ligne droite. Cependant, il était accrédité du 3ème temps derrière Michel Frenoy (Datsun) et Philippe Gandini (Morris Cooper) mais à 7 secondes de Michel ! Cela aurait pu être pire, « de toute façon la Matra ne peut rivaliser avec nos deux compères qui mènent la danse cette année en Maxi 1000. 3ème, le Djet est à sa place ! »
Hubert et Olivier DUBOIS découvraient le circuit lors des essais chronométrés du dimanche matin. Contraints de changer de pilote en cours de séance, n’ayant pu effectuer d’essais libres (programmés le jeudi), les pilotes Vendéens n’effectuaient que quatre tours chacun. Trop peu pour réaliser un chrono significatif.
Parti de la 17ème ligne, Olivier allait batailler ferme avec un embrayage défaillant et donner son maximum durant le premier relais pour gagner 8 places avant de s’arrêter aux stands afin de laisser le volant à Hubert. Celui-ci ne repartira qu’après 4 minutes d’arrêt
(3 obligatoires) suite à un oubli de déclenchement de chronomètre et assurera le deuxième relais aux prises avec une commande d’embrayage à l’agonie. La Jidé termine donc cette manche du trophée à la troisième place de la catégorie SEVENTIES, mais seulement 33ème au général.
Partis de SPA sur des sentiments mitigés, les pilotes du Team prennent donc rendez-vous sur le circuit BUGATTI dans le cadre du LE MANS STORY, premier week-end de juillet.
C’est donc 5 pilotes qui défendront les couleurs du « TEAM GRENTE associés » lors de cette manche : Olivier LEGRIFFON-GRENTE, Philippe et Vincent DROUILLEAU, Hubert et Olivier DUBOIS.
Remerciements à Edmond SAVELLI et à Claude et Nicolle MAUREL, qui, par leur investissement dans l’organisation des trophées MAXI 1000 et SALOON CAR permettent aux passionnés que nous sommes de courir avec nos autos d’une autre époque.
Pour en savoir plus :
www.salooncar.eu
www.teamgrente.info
Texte : Olivier DUBOIS
Photos : TEAM GRENTE & photoclassicracing.com