12e Tour de Corse Historique #2 : Coup de chaud demain ?
Au coeur de la Corse, la course cherche à se dénouer. Hier, Erik Comas a marqué de son empreinte l’épreuve en signant cinq scratchs sur cinq. Mais aujourd’hui il a trouvé une résistance revigorée...
La course en tête est loin d’être
devenu limpide même si l’on retrouve
les mêmes protagonistes. Si ce n’est
qu’’entre les deux premiers, les
affaires sont bouillantes. Comas à
connu ses premiers soucis en début
de journée et à l’inverse, Philippe
Gache a retrouvé une Porsche
revigorée par des ajustements dans
les réglages des trains roulants afin
de parfaire l’adaptation aux
nouveaux pneus Pirelli. Ce soir à
Porto, le pilote de la Porsche pointe
en tête avec une demie seconde
d’avance. Demain, le spectacle
promet d’être grandiose ....
ANIMATION EN CLASSIC !
Derrière nos deux compères,
Andruet est bien installé à la troisième
place avec dans ses roues mais à
distance Rédélé et sa minuscule
Alpine.
Dans les autres catégories la course
est tout autant animée. Notamment
en Classic. Pour la première place,
l’explication se passe entre Mondron(photo1)
sur sa Porsche Kronos et Alain
Muller sur son Opel Ascona. Si, hier
Jean-Pierre Mondron était leader de
cette catégorie Classic, le pilote Opel
semble lui avoir soufflé la politesse à
Porto. Derriére, on trouve les deux
pilotes Citroën du team Daunat. Fred
Daunat im self avec sa célèbre SM
Coupé qui précède son copain Jean-
Jacques Jullien avec sa splendide
DS Coupé inaugurée au Maroc
Historique où l’aventure avait été bien
trop brève. En Corse, comme se plaît
à le raconter son pilote, la DS se sent
pousser des ailles "sur ces routes,
avec son empattement court, c’est un
régal et les encouragements du public
sont très motivants..." Dans cette
catégorie, la belle performance vient
de Pastinelli sur sa minuscule
Peugeot 104 ZS, cinquième.
ET EN VHRS AUSSI...
Avec 200 voitures au départ,
classées par catégories et tranches
d’age, qui s’élancent de minute en
minute, cela nous fait une fort longue
caravane (plus de 3 heures...) et il
n’est pas toujours aisé de suivre les
débats à l’arrière du peloton et
notamment au sein des VHRS où la
compétition semble là aussi des plus
animée si l’on en juge par les
bouleversements perpétuels dans le
classement. La régularité est un art
délicat et la contre-performance ne
semble jamais très loin du coup
d’éclat.
Pour résumer les choses, c’est Jean-
Claude Marsan de Monaco qui
prenait les choses en mains lors de la
première épreuve au départ de Ile-
Rousse. Mais derrière, on trouvait
l’italien Rossi sur sa Lancia Flavia de
1966. L’italien avait été un grand
animateur de la course l’an passé et
avec cette même voiture. Une affaire
de spécialistes la régularité ? Sans
aucun doute, tant les subtilités de la
règle du jeu sont nombreuses et
complexes. En troisième position on
retrouvait Alessandro Olivieri,
également une valeur sûre de l’an
passé avec sa Ford Anglia de 1961,
admirablement préparée à l’exercice.
BIS REPETITA ?
La course de cette édition allait-elle
ressembler comme deux goutes
d’eau à celle de l’an passé ? Pas sûr,
même si l’italien Rossi remportait le
second round. Jean-Claude Marsan
garde le contact et de nouvelles
têtes font leur apparition dans le haut
du classement. Bernard Figuière
(Porsche 911) pointe second, Eric
Lefort (VW Scirocco) quatrième et
Rolland Chabas (Peugeot 104 ZS)
cinquième. Les écarts dans les
pénalités étaient suffisamment
réduits pour garantir une course
indécise. En fin de première étape,
c’est Eric Lefort qui menait les débats
devant Jean-Claude Marsan et
Bernard Figuière. Les italiens
"référents" étaient tombés à la
septième et...54 ème place pour
Rossi.
MARSAN COMME LEADER.
Mais en VHRS plus que jamais,
chaque jour suffit sa peine... La
preuve, la hiérarchie établit la veille
tombe en morceau des la première
épreuve au départ de St Florent.
Lefort et Marsan plongent un peu,
Figuière limite la casse. Mais Marsan
va réagir dans les épreuves
suivantes. Si bien qu’à une seule
petite épreuve de la rentrée en parc
de Porto, terme de la seconde étape,
le monégasque pointait en tête avec
183 points de pénalité devant Lefort
(194 pts) et Bernard Figuière à 214
pts. Importants ces écarts ? Il se dit
que non et que la course de demain
sera également très animée. VHC,
Classic, VHRS, bien malin qui, ce soir,
pourrait avancer un résultat final...
Classement #2 VHC
1 Gache /Riviere Porsche 911
2 Comas / Vesperini Lancia Stratos
3 Andruet / Biche Porsche 911
-> Tout le classement VHC
Classement #2 VHRS :
1 Jean-Claude MARSAN / Sylvain LOMBARD PORSCHE 911 SC
2 Eric LEFORT / Alain LESIEUR VOLKSWAGEN Scirocco GLIi
3 Bernard FIGUIERE / Nathalie EUVRAY PORSCHE 911
-> Tout le classement VHRS
En bref...
LES SOUCIS DE MANZA...
Hier soir, Jean-Pierre Manzagol
pointait à la quatrième place du
rallye, placé en embuscade
derrière le trio infernal : Comasq,
Gache et Andruet. Prêt à sauter
sur une proie blessée. Mais c’est
lui-même qui a connu une
journée très difficile. Le moteur
de sa Renault 5 Turbo a perdu
l’une de ses bougies et la perte
de temps fut longue.
A Porto,
Manzagol, pointait à la neuvième
place mais le sourire, lui, était
toujours sur le visage.
... ET DE COMAS
De toute évidence, Erik Comas
avait bien préparée son affaire.
En peaufinant la préparation de
sa voiture, notamment. D’entrée,
l’ex-pilote de Formule 1 frappa
fort, imposant sa loi et prenant la
tête de l’épreuve. Aujourd’hui, il a
connu une journée plus difficile,
connaissant des problèmes de
boîte de vitesses lui coutant de
précieuses secondes et même
une pénalité. Dans la dernière
épreuve du jour, c’est son moteur
qui se mit à chauffer, sans vrai
conséquence.
DE PLUS EN PLUS VITE !
Le rythme du rallye ne cesse de
s’accroître et les performances
de s’améliorer. Par rapport à l’an
passé, avec une voiture
identique et une même météo,
les chronos sont bien meilleurs
cette année
DES PERFS À SOULIGNER !
La tête du rallye semble bien
tenue par Gache, Comas et
Andruet mais derrière, les places
sont chèrement acquises. Rédélé
est toujours au bas du podium,
on note les belles positions
détenues par Jenot (5°),
Bonnardel (6°), et Puren (7°).
Servais avec sa 911 pointe à la
dixième place et Philippon sur
son Escort Mk1 à la onzième.
POPULAIRE.
N’en déplaise à quelques hauts
dignitaires, le sport automobile à
l’ancienne, à l’image de ce Tour de
Corse Historique est l’occasion
d’une grande fête populaire.
Jamais le Tour de Corse
Historique n’a connu une telle
ferveur de la part d’un public venu
en nombre et applaudissant à
chaque passage. Par les temps
qui courent, voilà qui est
rassurant...
Texte : JBCom 92 /ALAIN BERNARDET
Photos : organisation
Site web : http://www.tourdecorse-historique.fr
ASA Terre de Corse Email
-> L’édition 2012 en vidéos : ici
-> Toute l’édition 2012
Documents joints
Classement VHRS#2 (PDF - 22.4 kio)