13e Tour de Corse Historique #3 : Rien que du sport !
Une longue journée attendait ce jeudi les équipages rescapés : départ depuis St-Florent pour une arrivée à Porto. Une fois de plus, la course en tête fut de toute beauté tout comme en VHRS où les leaders se battent comme des chiffonniers.
Jeudi 10 octobre - Avant toute chose, il convient de revenir
sur le classement provisoire à l’arrivée à St
Florent. Nous évoquions des problèmes de
chronométrages qui obligèrent la direction
de course à vérifier les carnets de bord un
à un. Et le dernier classement publié prêtait
une fois encore à discussion. Point positif :
le "mal" fut identifié et tout devrait rentrer
dans l’ordre aujourd’hui. C’est le minimum
qui pouvait être fait… Le point négatif , c’est
le cas de Valliccioni sur sa Renault 5 Turbo
toujours pénalisé d’une minute sur le
dernier classement publié le soir tard.
Classé neuvième, il aurait dû normalement
s’élancer de la seconde position, ce qui
n’est plus la même course. Ouf, tout rentra
dans l’ordre le matin même !
Malheureusement, la course de Valliccioni
s’arrêta dès la première ES du jour pour
des problèmes de moteur. Course qui
entama sa troisième étape sur un beau
rythme avec un duel entre les corse Jean-
Marc Manzagol et François Padrona. Ces
deux là ont pris les affaires en mains.
Un festival inachevé…
En très grande forme, Jean-Marc
Manzagol a sorti la grosse attaque. C’est
simple, il va remporter les trois premières
spéciales du jour. Mais hélas, trois fois
hélas, à la sortie de Castifao, la boîte de sa
Renault 5 Turbo cède. C’est l’abandon
définitif. François Padrona peut respirer un
peu mieux. D’un coup, son avance sur le
second passe de sept à cinquante-deux
secondes. C’est l’avance qu’il possède à la
rentré en parc fermé à Porto où un ciel
menaçant ne laisse rien augurer de bon
pour demain. Le second est le suisse
Gérald Toedtli sur sa Ford Escort RS Mk1.
Jean-Claude Andruet est troisième mais
déjà à 1’35 et qui précède de deux toutes
petites secondes Jean-Charles Rédélé sur
sa petite Alpine. Le voici en position de
rééditer sa très belle performance de l’an
passé.
Du sport en VHRS !
Maintenant, il convient d’aller jeter un
coup d’oeil à la course en VHRS où la lutte
pour la tête de l’épreuve est également très
intense avec un combat où les écarts
s’avèrent extrêmement faibles Déjà, il
convient de faire un point au soir de l’étape
2. C’est le monégasque Jean-Claude
Marsan qui, sur sa Porsche 911, mène les
débats.
Il s’agit d’un habitué du Tour de Corse qui peut sans doute mettre à profit son
expérience des routes et des difficultés que l’on
peut trouver dans l’ile. Mais encore une fois, la
course est peut-être plus intense en VHRS qu’en
compétition… Les écarts sont ridiculement faibles.
Au soir de cette seconde étape, Marsan ne
devance son second, Christophe Baillet sur une
autre Porsche, que d’un petit point. Un écart ridicule
lorsque l’on sait qu’un point vaut une seconde de
pénalité. Le troisième suit lui aussi à un point du
second. Il s’agit du premier équipage norvégien à
bord d’une Austin Healey de 1964. Nos amis
norvégiens (il y a…onze équipages venus du
grand nord !) semblent s’avérer être des spécialistes
des courses de régularité. Un second équipage,
Sven Lund sur une Datsun 240 Z absolument
splendide, pointe à la neuvième place à 6 points
seulement du leader. Bravo à eux qui découvrent
les routes corses.
Bouleversement à chaque ES !
Mais ne pensez surtout pas que les choses vont
rester dans l’ordre. Chaque spéciale amène son
bouleversement dans le classement général qui
ressemble à un vrai jeu de chaise musicale. Ainsi
dans l’ES 6, Marsan n’est que 7ème et l’italien Rossi
semble avoir fait la bonne affaire. Surtout qu’il
récidive dans l’ES 7 en se classant premier. Bien
malin donc qui pourrait donner un classement
précis au soir de l’étape 3 à Porto.
D’autres
spécialistes dans le genre pointent également le
bout de leur nez et pourraient venir s’immiscer dans
ce combat pour la première place. Ils ont pour nom
Jean Corneau (Audi Quattro), Silvio Perlino
(Chrysler Sunbeam Ti), Jean-François Nicoulès
(Ford Cortina Lotus) ou encore Alessandro Olivieri
(Ford Anglia), Fabrice Laforce (Alpine A110) ou Jill-
Patrice Cassuto (VW Golf GTi)… Bref, il est difficile
pour le moment de se faire une idée plus précise
des débats. On doit très certainement cette course
très disputée à l’appareil Tripy qui équipe les
voitures et qui semble amener une précision qui sert
aussi bien l’équipage que les chronométreurs avec
des données précises et rigoureuses. Pour la suite
de l’aventure, rendez-vous demain…
Demain un morceau de bravoure…
Et justement, la journée de demain risque fort de
se montrer décisive, avec deux "monuments" pour
débuter.
Cela faisait plus de trois ans qu’Yves
Loubet voulait emmener le rallye sur les routes de
l’ES12, la Scala Santa Regina, avec sa chaussée
qui n’a pas bougé depuis les années soixantes. Un
régal ! Suivra ensuite l’ES 12, la plus longue du
rallye et comportant les défilés de l’Inzecca et des
Strette mais aussi la traversée de Ghisoni, en pleine
spéciale. Ghisoni, faut-il le rappeler, est un haut lieu
de l’histoire du Tour de Corse. La population, là-haut
aime le sport automobile et il risque d’y avoir
beaucoup de monde sur les trottoirs…
LE CLASSEMENT PROVISOIRE…
1 : PADRONA/FARINACCI (Ford Escort RS) en 2h 01’54"8
2 : G.TOEDTLI/SANOTOCITO (Ford Escort RS) à 52"9
3 : ANDRUET/BICHE (Porsche
911) à 1’35"7 - 4 : RÉDÉLÉ/DESSEIX (Alpine A110) à 1’ 37"7 - 5 : AZERTJ.TOEDTLI/CIOCCA (Ford Escort RS) à 1’38"5 - 6 : ZUCCARELLI/
SAVIGNONI (Porsche 911) à 2’24"0 - 7 : MORIÈRE/GABELLA (Porsche 911) à 2’48"5 - 8 : BARRILE/CHIAPPE (Talbot Sunbeam Lotus) à 2’50"7- 9 :
MANZAGOL/GUGLIELMI (Renault 5 Turbo) à 3’18"2- 10 : ANTO WAN/RAFFAELLI (Porsche 911) à 3’22"3…
-> Les résultats en direct
Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
photos : Organisation
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photo1 : Gérald Toedtli