5ème Ronde du Verrou : Une 2CV sur le podium....
... et de Deux pour Colin !
Une nouvelle saison cartographique a démarré en ce 17 mars 2012 alors que la saison du trophée de la Route Bleue en était à sa deuxième épreuve.
Tous les prétendants à l’un ou l’autre de ces deux titres, voire aux deux, étaient évidemment présents car il s’agit non seulement de marquer de gros points en début de saison mais aussi d’essayer de ne pas laisser les rivaux prendre le large. L’autre défi, plus ponctuel celui-là, était de succéder au dernier vainqueur en date de cette ronde à savoir Yves Munier – Philippe Colin.
Si le découpage du rallye était conforme à la tradition, les concurrents se trouvaient confrontés à des particularités propres à cette épreuve : Pas de contrôles horaires avec temps impartis, cartes pré tracées par l’organisateur et présence de faux CP. Ce cocktail ne revenant qu’une fois par an, il fallait rapidement entrer dans le rythme. Le Verrou étant exclusivement cartographique ne comportait que deux catégories, Marathon pour les plus aguerris et Découverte pour les débutants ou ceux qui désirent se perfectionner avant de sauter le pas.
Pour la reprise, 32 équipages étaient inscrits, 19 en Marathon et 13 en Découverte. Mais surtout le niveau des compétiteurs était particulièrement élevé puisque sur les 19 partants en Marathon on ne comptait pas moins de 11 voitures dont au moins un des occupants avait déjà gagné un rallye cartographique. Il n’y aurait donc pas de place pour tout le monde dans le top ten, d’autant que d’autres concurrents étaient bien décidés à bousculer la hiérarchie communément reconnue.
Pour conclure ce préambule, il convient de remercier les partenaires de la ronde, les Assurances Devaux, l’entreprise 3C fabricant des autocollants et bien entendu Guy Santelli (fournitures auto), fidèle parmi les fidèles. La mairie de Meyreuil s’est largement impliquée dans l’organisation de cette épreuve, qu’elle reçoive ici toute notre gratitude.
DECOUVERTE
Dès l’ouverture des hostilités les écarts sont sensibles et ce sont Finazzi et Osiuk qui se portent en tête suivis de très près par Clavé – Visse, Carret – Colly et Guillot – Guillot.
Dans la deuxième étape on garde le même quatuor mais on mélange les cartes : Clavé et Carret se partagent la 1° place avec 21 points et précèdent de peu Finazzi et Guillot (24 points). Pour certains l’apprentissage est douloureux, mais rien d’anormal, tous les mordus de la cartographie en sont passés par là. Guggiari père et fils en 5° position gardent les leaders en point de mire. Bravo à tous les deux. Pierre, le père, dans son rôle de formateur et le fils s’en sort très bien et apprend vite.
La troisième étape, la dernière du samedi va permettre à Clavé de prendre le large. Par contre les suivants sont 5 groupés en douze points : Finazzi, Guggiari, Guillot, Garnier et Carret. Clavé est en position de force pour la victoire mais la lutte promet d’être chaude pour les places d’honneur. Mais rien n’est jamais acquis et le dimanche matin Clavé souffre lors de la 5° étape en écopant de 21 points de pénalité. Il garde le commandement mais Guggiari et Finazzi se sont dangereusement rapprochés, Carret étant légèrement distancé. Dans le dernier tronçon, nouveau coup de théâtre : Carret se fâche et atomise littéralement la concurrence pour finalement échouer à un seul point de Clavé qui conserve in extrémis cette 1° place synonyme de victoire finale.
Derrière ces deux concurrents Finazzi, Guggiari et Guillot terminent dans cet ordre, groupés en sept points seulement. C’est très bon signe car lorsque les écarts sont faibles cela signifie que le niveau des équipages est élevé.
A noter l’éclectisme du plateau avec une Ferrari, des sportives de rallye ( R8 Gordini, R5 Turbo 2 ou A 112 Abarth), des populaires (R8 ou Opel City) et une 2cv. Et c’est la 2cv qui gagne. Quand on vous disait que les rallyes cartographiques n’étaient en rien des épreuves de vitesse !
MARATHON
Pas de séance d’échauffement, la première étape comportait des pièges délicats, le principal se trouvant à Mimet où un faux CP entraînait une avalanche de pénalités. Roger Crambes, le maître d’œuvre, avait encore corsé la difficulté naturelle de l’endroit en gommant un petit bout de route sur la carte. Pour s’en sortir il fallait une navigation très précise au trlp ou bien un flair de vieux briscard, la zone gommée apparaissant blanche dans un environnement plus grisâtre. Bien vu Monsieur l’organisateur, nombre de chevronnés sont tombés dans le panneau.
Au terme de cette première étape six équipages (6 points de pénalité chacun) occupaient le haut du classement : Munier – Colin, Blanc – Loeb, Ferrier - Klein, Bertin – Perret, Bosc – Bosc et Dumas – Dolik. Derrière, avec 9 points, cinq voitures talonnaient les leaders provisoires, Guezennec – Dufossé, Goulin – Eymin, Perret – Lafond, Perret – Guggiari, Forest – Renaud. 11 voitures en trois points, voilà la confirmation de l’impression initiale, les bonnes places seront très chères. Même Rohmer – Crouzet et Badosa – Carre se trouvaient loin au classement, mais avec seulement 6 points de retard sur les co-leaders, rien n’était perdu pour eux.
La deuxième étape va encore compliquer la tâche des pronostiqueurs, avec 6 équipages à 3 points et 8 à 6 points, et on assistait à un regroupement général. Mais un seul d’entre eux se plaçait dans les meilleurs de chacune de ces deux premières étapes, Dumas – Dolik sur leur Murena s’emparant de la tête du rallye avec 9 points de pénalité. Ils deviennent ainsi la nouvelle référence à la poursuite de laquelle tout le monde va se lancer. D’autres ont profité de l’occasion pour remonter au classement, Guezennec, Rohmer, Alain Perret, Dominique Perret et Cornillat. Goulin et Forest – Renaud sont en embuscade. Ce secteur se terminait à Ollière par une petite boucle juste au dessus du parc de regroupement, duquel on pouvait voir évoluer les nouveaux arrivants. Dans cette portion d’apparence anodine, un CP, le 57, allait faire de gros dégâts. D’où une cohorte de mines déconfites de s’être fait piéger en vue de la fin du 2° tronçon.
Roger, le zélé organisateur, arborait le sourire innocent d’un ange s’apitoyant sur les malheurs de ses ouailles. Certains ont cru déceler dans cette attitude débonnaire un zeste de sadisme. Nous ne saurons jamais la vérité. A Ollière comme à Meyreuil, le rallye a reçu de la part de l’équipe municipale un accueil des plus chaleureux, merci à eux.
La troisième étape ne désignait pas les vainqueurs mais les vaincus, ceux qui trop lourdement pénalisés perdaient toute chance de bien figurer : Dumas, le leader, Bosc, victime d’une errance sans fin dans Seillons, et surtout Forest qui était contraint à l’abandon, traitreusement abandonné par sa pédale de gauche. Frédéric Blanc et Jean Charles Loeb sur leur Golf GTI prenaient le commandement devant Jean Luc Rohmer et Rolland Crouzet (BMW 320) qui poursuivaient leur belle remontée.
La dernière étape du samedi, l’épisode nocturne du rallye, ne jouait pas son rôle habituel de juge de paix, 11 concurrents passant avec seulement une ou deux erreurs. Blanc conservait la 1° place et pouvait rejoindre l’hôtel sur des rêves de victoire. Mais ils étaient encore 7 ou 8 à n’avoir pas abdiqué toute prétention.
Première étape dominicale sans difficulté majeure mais à 7 points le CP, les fautes commençaient à coûter cher. Néanmoins le classement n’évoluait pas sensiblement.
Au départ de l’ultime étape de St Marc de Jaumegarde, ou nous étions accueillis par l’ACA (Automobile Club d’Aix en provence),l’inflation fait monter le CP à 10 points et du coup cela ouvre des perspectives de victoire à certains équipages et décuple leur voracité. Un CP, le 7, va faire basculer le rallye. Vrai ou faux CP, là est la question. Les mieux inspirés, pas plus de 4, vont profiter de l’occasion pour se mettre en évidence. C’est ainsi que Marc Munier et Philippe Colin remportent finalement cette 5° ronde du Verrou. Pour mémoire l’an dernier Colin avait déjà gagné, associé à Yves Munier (le fils) et il récidive cette année avec le père. Ce qui entraîne une question : Qui veut monter à côté de Philippe Colin en 2013 ? Il va y avoir des postulants. Juste derrière ils sont trois à terminer à égalité de points et à être départagés en fonction de l’âge du véhicule, ce qui donne dans l’ordre Guezennec – Dufossé et leur fidèle Prunette, puis Blanc – Loeb et enfin Rohmer – Crouzet qui échouent au pied du podium pour un rien. C’est le moment où on ne cesse de ressasser les erreurs du WE en se disant que si telle ou telle avait été évitée, le Graal était à portée de main. Tout le monde a connu ce genre de regret.
Bravo à Roger pour ce qui constitue l’essentiel du rallye, le choix des routes. Conducteurs et navigateurs pouvaient alternativement prendre du plaisir selon le profil de l’itinéraire. Les pièges, intelligemment distillés, ont permis de deviner quels seront les principaux protagonistes de la saison. Bravo aussi pour l’environnement de l’épreuve, accueil, restauration, etc…
2012 est mort, vive 2013. Que nous réserve Roger pour l’an prochain ?
Podium Découverte
1 – Clavé – Visse - Citroën 2cv6
2 – Carret – Colly - Alfa Roméo spider
3 – Finazzi – Osiuk - BMW 2002
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Podium Marathon
1 - Munier – Collin - Mazda Miata
2 - Guezennec – Dufossé - Fiat 124 spider
3 - Blanc – Loeb - VW Golf GTI
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