Corse Historique VHC : retour sur l’édition 2015
LUTTES DE CLASSES en VHC…
Une fois encore, le Tour de Corse Historique nous aura réservé une course des plus animée. Pour accéder aux trois marches d’un podium emblématiques bien évidemment, mais aussi à tous les niveaux de la compétition, toutes catégories confondues !
UN PODIUM TRÈS DISPUTÉ !
C’est devenu une habitude, une tradition
presque : dès le drapeau abaissé, en plein
coeur de Porto-Vecchio, ce quinzième Tour de
Corse Historique est parti sur un rythme
impressionnant. Christophe Vaison, le
vainqueur 2014 sur sa Lancia 037 Groupe B, va
dès le premier jour, afficher ses prétentions. L’an
passé, il avait récupéré son premier succès lors
des derniers kilomètres, après la sortie de route
de Bérenguer. Là, il s’installe aux commandes
dès le premier kilomètre de course ! Et il va
imprimer un rythme très élevé à l’épreuve, tout
au long de la semaine mêlant même à sa
rapidité une bonne dose de chance quand sa
commande de boîte de vitesses cède le
dernier jour sur la route de la ligne d’arrivée. Il
parviendra à enclencher une vitesse pour sortir
de la spéciale et une assistance volante fera le
reste. Ouf, il lui fallait bien une petite montée
d’adrénaline pour savourer pleinement.
Bref, Vaison et sa petite merveille de Lancia se
montrèrent intraitable ou presque. Bérenguer
fut le premier à lui contester sa suprématie sur
son Opel Manta 400 de plus en plus
redoutable. Mais vers Agosta-Plage une
aventure peu banale allait lui arriver.
Intoxiqué
par des gaz d’échappement, il ne put éviter la
sortie de route et la Manta en resta là. Mais une
Opel chasse l’autre et Oreille part aux trousses
de la Lancia possédant une poignée de
secondes d’avance. Le couple marseillais va
maintenir la pression toute la course et ne lâcha
prise que lorsque la pluie fit son retour le
dernier jour et que de vrais pneus pluies
manquèrent. La surprise vint d’un Philippe
Gache, très performant, avec une Mazda RX7
aussi rapide que spectaculaire. Chacun de ses
passages enthousiasmait un public venu en
nombre, en très grand nombre. Philippe signa
deux temps scratches et au départ du septième
chrono, il occupait la troisième place à seulement deux secondes d’Oreille ! Le
spectacle ne faisait que commencer mais hélas
dans ce septième chrono, le pilote Mazda
tomba dans un mauvais piège et acheva sa
course par une série de tonneaux…
LES ESCORT JOUENT PLACÉES !
Voilà qui allait relancer l’accession à cette
troisième marche du podium. Et cela allait nous
réserver une lutte de toute beauté entre deux
Ford Escort RS. La Mk1 de Florian Gonon et la
Mk2 de « Manu » Jenot. Deux Ford Groupe 4
mais pas de la même époque : 1974 pour celle
de Gonon et 1978 pour celle de Jenot. Toute la
course, les deux pilotes n’allèrent pas se quitter
d’un pouce. Gonon, le pilote helvétique signa
même deux meilleurs temps pour un à Jenot.
Sur la ligne d’arrivée finale, seulement 19
secondes séparaient les deux pilotes. Gonon
accédait au podium (3°) et remportait
également sa période (H1, voitures de 72 à 75)
devant Jean-Pierre Lajournade sur sa splendide
Porsche 911 RSR. D’ailleurs, pour en finir avec
les Ford Escort, notons que derrière le tandem
évoqué, on retrouve François Foulon à la
cinquième place et « Anto Wan » à la sixième,
après bien des soucis de désembuage pour ce
dernier. Il convient donc de souligner la belle
compétitivité des Ford Escort sur les routes
corses. Elles se montrent à la fois rapides et
suffisamment fiables. Et puis…quel bruit !
A CHACUN SA PÉRIODE…
Vous le savez, nous accordons une
importance toute particulière aux diverses
périodes qui composent le plateau en VHC. Et
cette année, la compétition fut des plus animée,
à tous les niveaux et pas seulement dans la
conquête du podium ou du « top 10 ». Si Vaison
remporte en toute logique la période de voitures de course la plus récente (J1), Alain
Oreille remporte la période I (77 à 81) devant
Jenot et Foulon. Florian Gonon, nous venons de
le voir, gagne la période H1 et le belge Guy
Lauwers la période H2 (76) avec sa Porsche
911. Poursuivons notre remontée dans le temps
avec pour la période G2 (70 à 71) deux Porsche
914/6 en tête avec derrière le volant, deux
grands fidèles de l’épreuve. La première place
revient à Arnold Herreman et la seconde à
Christophe Barthe. En G1 (66 à 69), on retrouve
en tête une Alpine mais la rare A110 1300 S de
Luc Lambinet, lui aussi très fidèle à l’épreuve. Il
devance la très originale Opel GT de
Dominique Lesourd. Précisons que cette Opel
très spéciale était assemblée en France dans
l’usine Brissonneau & Lotz près de Creil dans
l’Oise, firme spécialisée dans la construction de
matériel…ferroviaire. Voilà de quoi expliquer la
robustesse de cette Opel GT !
Pour les périodes F (62 à 65) et E (47 à 61) on
met l’accent sur deux merveilleuses Alfa-
Romeo. Pour la période F, il s’agit de la belle Alfa
2600 Sprint d’Alexandre Leroy et pour la
catégorie E de l’insolite et magnifique Giulietta
Sprint Spéciale de Pierre Macchi, dessinée par
Franco Scaglione pour Bertone. Les Alfa
Romeo étaient à l’honneur en Corse…
DES ACCESSITS…
Plusieurs performances méritent d’être
soulignées. Comme le beau duel entre les
Alpine 1800 de Christian Chambord et d’André
Giusti, la troisième Coupe des Dames de Luisa
Zumelli, ou le beau classement d’Yvan Mirand
sur sa BMW.
Bernard Barrile remporte avec sa
Talbot Lotus le trophée Pirelli/Ivalto
récompensant le pilote le plus spectaculaire
alors que le trophée du Groupe Ferrandi salue
le premier pilote insulaire : Louis Antonini. Et l’on
reviendra sur d’autres performances notables
lors de notre prochaine News…
@ suivre.....
Texte : JBCOM 92 /ALAIN BERNARDET
PHOTOGRAPHES : Fred Chambert, Cathy Dubuisson,
www.fotorissima.net, haasefoto, Jo Lilini,
www.photoclassicracing.com, archives, mcklein.com
Documents joints
Classement VHC Classic 2015 (PDF - 2.7 Mio)