En direct : notre Tour de Corse Historique en VHRS

Nous suivons aujourd’hui Joseph-Jean AGHINA et Thessy RUPERT sur leur FERRARI 308 GTB/1980 en catégorie VHRS

On est parti assez difficilement le premier jour : je sortais à peine d’une indigestion monstre qui m’avait terrassé pendant plusieurs jours, déjà avant l’embarquement à Marseille. Le matin, le rythme infernal (en VHRS !) un peu surprise (...) (sans récos ni notes, ce que quelques intervenants sur le forum semblent oublier - mais essayons de ne pas plus troubler la fête...) et le manque de nourriture jusque vers 16h a ensuite eu raison de ma copilote. Ce fut vraiment très dur.

La 3e s’est déroulée avec une voiture encaissant des chocs en série et quasiment sans arrêt, surtout lors des freinages en appui. Nous avons limé une protection du dessous de l’avant de 8mm en un seul rallye ; le polyester est apparent en plusieurs endroits ! De là à dire qu’il vaut mieux jouer aux cartes...Soit.
Dans la 3e j’ai remarqué des problèmes d’alternateur : l’assistance (qu’on avait heureusement, cette année, alors qu’on n’en avait pas l’année dernière !) a vérifié le circuit de l’alternateur et n’a pas détecté de défaut apparent. Cela s’est ensuite aggravé dans la 4e. A la sortie de la 4e on a coupé le moteur à l’arrêt. Voulant redémarrer, je me suis rendu compte qu’on n’avait plus de batterie du tout.

On a poussé...pour faire qq km en liaison dans les montagnes et être bloqué définitivement alors qu’on s’est arrêté brusquement dans un virage, où un SUV est venu à notre encontre au plein milieu du virage (en frottant notre carrosserie, sans s’arrêter, bien sûr !...). Le moteur fumait, l’eau coulait : bien sûr : pas d’électricité, pas de ventilo ! Heureusement qu’on s’est arrêté !
La suite a été l’épisode le plus marquant de tout le rallye pour moi : arrêtés, un conducteur d’une camionnette nous a offert son aide ; après un quart d’heure il est retourné avec un 4x4 et une sangle de remorquage et nous a embarqué sur qq km jusque devant l’église de son village à 600m d’altitude. Ensuite on a fait connaissance de la majeure partie des 38 habitants ! Extraordinaire : quel accueil, quelle disponibilité et quelle gentillesse ! L’attente d’une heure et demie nous a particulièrement fait apprécier la Corse profonde, alors que le brouillard commençait à nous envelopper...

Notre brave assistance arrivait alors sur les chapeaux de roues (pneus fumants !) : on à trouvé le fil de l’alternateur cassé dans la cosse. Réparation de circonstance et on est finalement parti dîner à Moriani Plage vers 22hres avant de relayer St-Florent.
Ce faisant on a encaissé 900pts (ES 5 manquée) et perdu tout espoir pour un bon classement. Mais on est reparti à notre place de St-Florent. On avait déjà gagné plusieurs batailles, finalement !

L’adversité semble nous avoir renforcé et on a terminé la deuxième journée tout en beauté avec un scratch dans l’ES9, Notre Dame de la Serra ! De 32e on rentre 23e le soir : un beau renversement, si on veut.
On est toujours resté dans les premiers : 10e au général le 3e jour avec une 3e place au général dans l’ES12 : 17e au général le soir et deux 2e en ES dans notre groupe.

Une série de très bons placements le dernier jour (une 1e et deux 3e dans notre groupe) nous a finalement propulsé vers la 12e place au général du dernier jour.

Quel spectacle ! La dernière ES, la 18, Francardo, que j’avais beaucoup appréhendé en considération du poids et des dimensions de la voiture s’est finalement très bien passée, aussi. Tous les S sont passés sans hic et nous avons fait la 3e place de notre catégorie, derrière un nombre plus important de moyennes basses - bien avantagées, ici. C’est sans regret, bien sûr, sauf pour la R5 en vitesse intermédiaire qui nous a bloqué, tout comme nos amis devant et derrière nous, pendant quasiment tout le rallye, sauf la dernière ES (en ce qui nous concerne) et cela malgré une pluie de plaintes auprès de la DC. Ils n’étaient pas à leur place et antisportifs en plus. On passera l’éponge...

Finalement on a gagné : on a gagné une épreuve contre vents et marées, la condition physique du pilote et de la copilote ensuite (gavée de Mercalm dès le 2e jour...), la réticence de notre belle voiture (certainement une des plus acclamées !...) à se faire tellement secouer.

Tout cela sans Blunik, "la solution" ou autre ordinateur d’avion de chasse !...
En tout on aura limé un set de TB neufs ! Et accumulé des images incroyables !
Quelle aventure !

Texte : Joseph-Jean AGHINA
Photos : Haase et Roucoules

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