Le rallye du Printemps de Bords VHC-VHRS 2019 (17)
Ils sont venus, ont vu et certains ont vaincu. Ils étaient en effet très nombreux ces 11 et 12 mai, 134 équipages ( moderne, VHC et VHRS) venus investir le centre-bourg de Bords dès le samedi matin pour l’édition 2019 du Rallye Régional du Printemps de Bords.
Ils ont ensuite tous vus et surtout participé à la magnifique fête de village qui leur était promise, riche d’une animation renouant avec les belles traditions d’antan... Enfin, les favoris désignés sur le papier auront vaincu sur le terrain, sans trembler et avec la manière...
11ème Printemps de Bords VHC
Philippe Ancelin dans son jardin, pour la 5ème fois...
Trop fort et trop bien armé, Philippe n’aura même pas eu le temps de douter, à part de lui-même peut-être, et encore... S’il avait déjà affirmé une totale maitrise sur l’épreuve historique au cours des années paires (2012, 2014, 2016 et 2018), nul ne savait comment il allait aborder ce millésime 2019. Faisant fi de toute superstition, il dictait sa loi d’entrée avec un premier temps scratch dans Les Chavallons.
Impeccablement navigué par l’expérimentée Elodie Massé, il tirait déjà le meilleur de sa puissante M3 sur ce tracé réputé rapide. Il enchainait sans fléchir, enquillant les tops chronos, mais sans toutefois donner l’impression de vouloir écraser la concurrence. Si derrière, on s’attendait à voir Pierrick Chauvel & Christophe Rambeaud en embuscade avec leur rugissante Porsche 911 SC, on se trompait ! La surprise était de les voir naviguer autour de la 6ème place seulement ;
la faute à un profil bosselé qui faisait taper sur l’asphalte le bas de caisse de sa deutsche berline. Craignant d’y laisser sa direction assistée, Pierrick était contraint de lever le pied et de regarder désormais d’assez loin ceux qui pouvaient réellement s’employer pour espérer un podium.
Et pour les deux marches encore vacantes, il allait y avoir match !... Un vrai duel opposait en effet Patrice Rault & Marie Girard, surprenants seconds avec leur BMW 325i, à Geoffrey Desmereau & Jordan Berton. Ces derniers nous faisaient redécouvrir toute la motricité de leur magnifique Ford Capri 2600 RS bleue marine, une auto bientôt cinquantenaire (de 1972) et déjà vue sur l’Automne VHC en 2016, mais pilotée alors par le frangin Renaud Desmereau.
Un coup à toi, un coup à moi ; les deux équipages s’écharpaient à coups de secondes pour s’emparer de la place de dauphin, derrière l’intouchable Ancelin, l’invincible à la M3 blanche. Si devant l’église Patrice Rault nous avouait avoir tiré profit de sa parfaite connaissance du terrain lors de la 1ère boucle, il redoutait une suite autrement plus compliquée. Et il avait raison.
A mi-course, Geoffrey faisait parler la poudre et disposant désormais de bons repères visuels, il comblait rapidement son retard pour s’assoir définitivement sur le trône de vice-roi de Bords. Second à l’arrivée, il venait de concéder 28s9 à Ancelin et devançait son adversaire direct de 8s8. Patrice Rault, qui au départ n’espérait qu’une place dans le top 10, se pinçait pour véritablement croire à sa place de 3...
Un autre combat singulier et passionnel opposait tonton Michel Hayet à son neveu Johann, tous deux équipés d’une arme mythique à défaut de s’être montrée ici fatale ; une Lancia Delta Intégrale. L’expérience parlait une fois encore, l’indestructible Michel collant 13s3 au plus jeune des Hayet. Tonton avait frappé, même s’il disait n’être venu que pour vérifier les réglages de la belle italienne, avant de la louer. Ils prenaient les 4ème et 5ème places, devant un Pierrick Chauvel résigné depuis longtemps, devenu presque spectateur de la course au scratch.
A des années lumières de là (en fait, à un peu plus de 5 minutes), Papy Claude Pilet venait lui aussi d’atteindre son objectif ; rallier l’arrivée avec sa petite-fille Léa. 15ème du général suite à quelques petites erreurs avouées de sa copilote de coeur, Claude avait néanmoins « la banane » à l’arrivée. Monsieur le Maire de Puy-du-Lac avait assuré, sans s’être pour une fois, livré à quelques travaux de jardinage ; pas le moindre brin d’herbe ou épi de blé coincé dans la calandre de sa BMW 3.20 !
Côté Classic (ils étaient 2 en course), l’expérience de Christian & Céline Longé (BMW 323i) venait d’avoir raison de Grégory Teissier-Prioux et de Rémy Matéos, trop heureux d’être allés au terme de l’épreuve, après un abandon prématuré l’an passé. Ainsi, la foule présente à l’arrivée pouvait admirer sur le podium la magnifique Datsun 240 Z orange, qui cette fois, n’avait pas rompu de fil électrique...
Si l’on dut enregistrer à regret le forfait de Bruno Mainguet et James Carabeau (moteur cassé pour l’Alpine A310 V6 avant même les vérifs), on se sera félicité de ne compter aucun abandon en course, les 16 autos présentes au départ ayant toutes bouclé les 3 boucles printanières ; comme quoi les belles anciennes sont dures au mal...
Podium VHC ( 16 partants / 16 classés)
1 201 ANCELIN Philippe MASSE Elodie BMW M3
2 206 DESMEREAU Geoffrey BERTON Jordan FORD Capri 2600 RS + 00:28.9
3 203 RAULT Patrice GIRARD Marie BMW 325 I
+ 00:37.7
-> Classement VHC / pdf
2ème Printemps de Bords VHRS : des moyennes maitrisées mais assorties d’une confusion à l’arrivée...
Outre le fait de saluer l’extrême fiabilité des 15 « belles anciennes » présentes, certaines affichant un demi-siècle de roulage (!), nous nous devons d’adresser quelques excuses aux concurrents, le classement provisoire publié à chaud ayant comporté une erreur de transcription des pénalités relatives à la ZR6 (dernière zone de régularité).
Si l’erreur n’affecta point 2 ou 3 équipages peu préoccupés par leur classement, plusieurs autres eurent bien du mal à comprendre et admettre l’avalanche de pénalités qui venaient, visiblement indûment, de leur tomber sur la tête...
Ce lundi, identifiant une erreur dans l’interprétation des données collectées, l’officiel chargé des calculs nous a fait parvenir un classement final rectifié, mais à caractère non officiel, puisque édité au-delà du délai de réclamations de 30 minutes (voir classement par ailleurs). L’erreur avouée, de vives excuses ont été adressées dès ce mardi à l’ensemble des concurrents VHRS. C’est bien le PC course qui sur ce coup là n’aura pas obtenu la moyenne...
En marge de ce pétard mouillé, le large public présent sur les ES comme dans le centre-bourg, aura eu le bonheur d’assister à un vrai feu d’artifices et d’admirer de belles autos. Parmi elles, citons la Talbo Samba de 1982 (victorieuse sur le tapis vert) de Patrice Garrabou, la MG B-GT (de 1976) de Cyril Monnereau ou encore la doyenne d’entre toutes, la Chevrolet Corvair Monza Turbo (de 1965 !) de Bernard Sarazin, le seul exemplaire sur le vieux continent évoluant actuellement en rallye... Quand on vous dit que ce Printemps de Bords se voulait différent des autres...
-> Classement VHRS / pdf (avant rectificatif) / pdf après rectification
-> Forces en présence VHC-VHRS
-> Liste des 17 engagés VHC
-> Liste des 16 engagés VHRS
organisation : SPORT AUTOMOBILE OCEAN
Texte : Patrick GUERIN – SAO
photos : Jean-Jacques Brunet Phot’ho-17
photo 1 : ANCELIN Philippe / MASSE Elodie / BMW M3
Portfolio
Documents joints
Engagés VHC (PDF - 31.3 kio)
Engagés VHRS (PDF - 34.4 kio)
Forces en présence VHC-VHRS (PDF - 28.8 kio)
VHC 2019 (PDF - 202.9 kio)
VHRS 2019 (PDF - 191.7 kio)
VHRS rectifié (PDF - 234.4 kio)