Les affiches emblématiques des 24 Heures du Mans : un voyage à travers l’histoire de la course
Les affiches emblématiques des 24h du Mans : un voyage à travers l’histoire de
la course
Les 24h du Mans constituent une course mythique de l’endurance. Elle a
su s’imposer, aussi, dans les mémoires avec des affiches emblématiques.
Les 24h du Mans font partie des épreuves mythiques du monde de l’automobile. Il s’agit même d’un patrimoine de l’automobile pour avoir su marquer les époques et perdurer dans le temps. Aujourd’hui, l’épreuve est reine dans son domaine avec des éditions mythiques, mais aussi des affiches emblématiques. Voici un voyage à travers l’histoire des 24h du Mans via les affiches emblématiques de la course
1923, la grande première
Toutes les belles histoires ont une fin, mais elles ont surtout une toute première avec les 24h du Mans. Dans la grande histoire de la course et de ses affiches emblématiques, impossible de ne pas citer celle de 1924, là où tout a commencé.
À cette époque, les 24h ne sont pas encore les 24h. La course se cherche un nom qui saura impacter le monde. Il s’agit du « Grand Prix endurance de 24h. » Sur la toute première affiche, avant de voir naître les affiches officielles ou les affiches anniversaires comme les affiches Porsche, Ferrari, ou autre, on peut voir inscrit « Grand Prix endurance de 24h, sur le circuit permanent de la Sarthe, les 26 et 27 mai 1923. » 18 équipes sont engagées, et l’affiche est créée par Henri-Albert Volodimer, un artiste originaire d’Angers. On peut déjà y reconnaître des marqueurs emblématiques : la course (bien évidemment), la nuit, et la fête autour de cet évènement populaire.
2023, celle du centenaire
L’affiche de 1923 des 24h du Mans est emblématique, car elle témoigne de la longévité d’une course automobile qui, aujourd’hui, est devenue un évènement mythique. Elle est, pourtant, indissociable de celle de 2023 qui témoigne tout autant de cette pérennité. Le centenaire résonne et confirme toute cette histoire que les 24h ont traversée pour devenir ce que les 24h sont aujourd’hui.
Bien évidemment, de nombreux clins d’oeil sont présents dans l’affiche du centenaire à son indissociable affiche de 1923. On y retrouve notamment un hibou, l’oiseau de nuit présent sur un arbre dans l’affiche de 1923
Les tournants artistiques
Les 24h du Mans ont soufflé les 100 bougies en 2023. Un siècle d’évolutions historiques, artistiques et technologiques que les 24h ont connues sans jamais se perdre dans les méandres de l’oubli. Pour ce qui est de l’évolution artistique, les affiches sont des témoins, et celles des années 50 sont toutes particulières.
C’est, en effet, dans ces années que les premières affiches officielles des 24h voient le jour. Elles sont dessinées, à la main, en peinture. On peut citer celle de 1956 avec une course annoncée par l’affiche en peinture, très colorée. Par la suite, les affiches prendront la forme de photo en couleur dans les années 60, puis d’affiches plus publicitaires dans les années 70 avec la présence de nombreuses marques.
Aujourd’hui, la technologie a pris le dessus et les affiches sont réalisées à l’ordinateur, en témoigne celle de 2020, avec des véhicules dessinant le logo des 24h.
Des témoins d’histoire
Si les 24h et ses affiches témoignent des évolutions artistiques, ils sont aussi témoins de certaines époques et de moments d’histoire. En effet, les 24h ont vécu la Seconde Guerre. Entre 1940 et 1948, la course est annulée. Pas de course, pas d’affiche. Les 24h ont aussi vécu le Front populaire et les grèves en 1936 avec des industries qui ne tournent pas. Pas de pétrole, pas de 24h qui seront d’abord repoussés, puis annulés.
L’affiche de 1956 témoigne de l’arrivée des affiches officielles, mais aussi d’une édition spéciale. Celle de l’année d’après, après le drame de 1955. Un véhicule avait percuté la foule pour faire plus de 80 morts. Une histoire tragique, mais qui fait partie des 24h.
Enfin, l’affiche de 1968 résonne forcément avec les révoltes de mai 1968. L’affiche... ou plutôt les affiches sont surtout des témoins de l’édition la plus tardive des 24h du Mans. L’édition de 1968 a eu lieu en septembre, et non en mai ou en juin. On peut donc trouver une affiche avec les dates initiales, et une avec les dates corrigées. De plus, nuits plus longues oblige, le départ s’est fait à 15h, et non 16h comme l’époque avait l’habitude de faire.