Pour cette 47e édition qui ouvrait, entre autres, le bal des festivités liées au centenaire des 24 Heures du Mans, Rétromobile a confirmé, du 1er au 5 février, son statut de salon de référence pour les passionnés de véhicules de collection.

Au total, pas moins de 125 000 visiteurs ont foulé les allées de cette édition 2023, soit le 2ème meilleur score d’affluence du salon depuis sa création en 1976. Un défi relevé pour les équipes de Comexposium avec, en prime, un samedi 4 février qui a battu le record d’affluence jamais enregistré sur une journée ! Les visiteurs, français et internationaux, ont pu admirer ou acquérir les 1 000 véhicules présentés dans les quelques 73 000m² d’exposition, regroupant plus de 500 exposants, dont 12 constructeurs.

Le centenaire des 24 Heures du Mans

Afin de rendre hommage aux cent années d’histoire du double tour d’horloge sarthois, une exposition de quelques-uns des plus beaux véhicules français ayant participé à l’épreuve s’était tenue le 30 janvier place de la Concorde, face aux sièges de la Fédération Internationale de l’Automobile et de l’Automobile Club de France.

Ont été exposés : les Chenard & Walcker de 1923, Lorraine Dietrich de 1926, Talbot Chambas de 1949, DB « Le Monstre » de 1961 ainsi que deux barquettes DB HBR. Cinq pilotes qui ont forgé la légende de cette course mythique étaient également présents pour célébrer l’événement : Gérard Larrousse, Tom Kristensen, Romain Dumas et Yannick Dalmas, sans oublier la jeune Lilou Wadoux, qui est devenue il y a peu la première pilote officielle Ferrari en GT. Cet événement s’est également tenu en présence de la voiture hydrogène Mission H24, propotype conçu par les équipes de GreenGT et symbolisant le futur de la mobilité.

À 22h30, une parade escortée par l’escadron motocycliste de la Garde républicaine s’est tenue entre la place de la Concorde et le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, pour délivrer symboliquement le Trophée du centenaire des 24 Heures du Mans, transporté à bord d’un véhicule d’exception : la Chenard & Walcker, identique à celle qui a remporté les premières 24 Heures du Mans en 1923.

Les six pilotes, au volant de ces véritables joyaux du patrimoine français, ont emprunté un parcours symbolique de quelques kilomètres dans les rues de Paris, passant ainsi devant le Grand Palais (lieu où s’est tenue la discussion durant laquelle le projet d’une course de 24 Heures a été évoqué pour la première fois), la Monnaie de Paris (fabricant du trophée du centenaire) et la Tour Eiffel.

Cette soirée marquait le top-départ du salon Rétromobile 2023

Richard Mille, hommage à Ferrari

À travers huit monstres sacrés bien choisis, l’horloger a fait revivre les moments forts de l’histoire sportive de la firme de Maranello, dont il est un partenaire privilégié.
Il avait choisi, pour décorer son stand, les photos réalisées par Jean-Marie Biadatti et Bernard Canonne (JMBBC)

5 monoplaces étaient présentées à commencer par un modèle très particulier, la Ferrari 375 Grand Prix "Thinwall Spécial" de 1951 qui avait été acheté à Ferrari par l’anglais Tony Vandervell d’où sa couleur verte. Vous pouvez découvrir son histoire que nous avons raconté en cliquant ici. L’année suivante en 1952, le Championnat du monde de Formule 1 se courant sous la réglementation type formule 2, Ferrari y participa avec la jolie Ferrari 500 F2 à moteur 4 cylindres qui permis à Alberto Ascari de remporter les championnats 52 et 53.

Le châssis présenté ici était celui au volant duquel Ascari à remporté pas moins de 11 victoires sur les deux saisons ! Plus près de nous figurait une Ferrari 312T à moteur V12 (1975) qui à fait les beaux jours de la Scuderia au milieu des années 70. Le modèle présenté était le dernier châssis construit piloté par Clay Regazzoni qui signa 2 victoires à son volant (GP de France 75 et GP des Etats-Unis 76). A l’aube des année 80, Un certain Gilles Villeneuve s’illustra de manière spectaculaire au volant des Ferrari F1, il pilota en 1980 la Ferrari 312T5 au look si particulier et qui ne brilla pas comme sa devancière présente sur le stand. Dernier modèle présenté, la Ferrari 643 qu’Alain Prost pilota lors de la saison 1991, un souvenir particulier car si la voiture est belle, elle n’est pas très performante ce qui vaudra au pilote français de quitter prématurément la Scuderia avant le dernier GP de la saison.

Côté endurance, 2 joyaux à moteur V12 trônaient sur le stand. Tout d’abord une Ferrari 250 GTO, voiture qui affole les compteurs lorsqu’il s’en présente une à vendre. Il s’agit ici du châssis 3387GT qui fut acheté par le NART de Luigi Chinetti. Elle participa en 1962 aux 12 Heures de Sebring avec un équipage de renom : Phil Hill et Olivier Gendebien qui terminèrent 2e de l’épreuve. Après une participation au 24h du Mans cette même année (6e), Elle changea de main et participa à de nombreuses courses en Amérique du Nord. Il s’agit de la seule GTO présente en France (Pour en savoir plus sur la Ferrari GTO, cliquer ici. L’autre Ferrari évocatrice de l’endurance est une magnifique Ferrari 512M qui nous fait bien sur penser aux batailles Ferrari/Porsche lors des courses d’endurance du début des années 1970. Ce châssis commença sa carrière en version S sous les couleurs de la Scuderia puis fut converti en M avant d’être cédée au Herbert Müller Racing Team. Elle est ici exposée dans la livrée de cette écurie.

La dernière voiture exposée est une des GT les plus désirables, une Ferrari 275 GTB/C (1966). Comme pour la GTO précédemment cité, celle-ci commença sa carrière au seins d’une des plus célèbres écuries de course : l’Ecurie Francorchamps de Jacques Swaters. En 3 mois, elle participe à 3 types de courses différentes : Les 24 heures du Mans (10e scratch/2e GT) avec Claude Dubois et Pierre Noblet, la course de côte du Mont Ventoux (1e classe) avec Lucien Bianchi et le Marathon de la route (accident) toujours avec Lucien Bianchi et Eric de Keyn....

Rendre hommage à Ferrari en 8 voitures n’est pas simple, mais la variété des modèles présentés et leur histoire montre la présence de Ferrari dans les différentes catégories du sport automobile. L’histoire va se répéter avec le retour de Ferrari en juin 2023 au Mans dans la catégorie reine.

12 marques iconiques

Des constructeurs et groupes d’exception véritables témoins de l’Histoire automobile, ont révélés quelques vestiges du passé qui ont façonné le patrimoine motorisé roulant.

– Caterham a exposé trois modèles phares de sa collection, dont la Caterham 340 lancée début novembre 2022, qui a fait sa première apparition sur un salon français.

– Citroën a révèlé son concept-char inédit inspiré de la mythique 2CV, imaginé pour les besoins du film « Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu ».

– DS exposait les DS E-Tense Performance, DS 9 E-Tense 4x4 360, DS21 Injections et SM Prototype

– FCA Heritage a valorisé son patrimoine
avec l’exposition d’une Alfa Romeo SZ de 1989, d’une Alfa Romeo Giulia Super Sprint de 1956, d’une Abarth 850 TC de 1964 et de la Lancia 037 de 1982.

– Morgan exposait cette année trois modèles phares, dont la Super 3, présentée en avant-première à Rétromobile 2022, la PlusPlusFour et la PlusSix modèles 2023 équipés d’Airbags & ESP.

– Renault a honoré les trente ans du phénomène Twingo via une zone entièrement dédiée proposant des modèles emblématiques, faisant son entrée dans l’âge de collection.

– Peugeot a mis la série 4 à l’honneur en exposant une exclusive version 405 « Le Mans ».

– Porsche a fêté les 60 ans de sa 911et les 75 ans de la marque. Parmi les modèles de la marque exposés sur le salon la nouvelle 911 Dakar a fait sensation ;

– Volkswagen a rendu hommage aux ainés de l’ID.Buzz à travers une exposition de ses ancêtres. L’occasion pour la marque de revenir sur une saga qui a débuté il y a plus de 70 ans. Le phénomène Vanlife, dont le combi Volkswagen est l’emblème, occupait une place de choix lors de cette nouvelle édition du salon.

Au-delà des chiffres, et de l’avis des spécialistes, cette édition 2023 restera comme un grand cru de part la qualité du plateau présenté ;

L’édition 2023 a également proposé de nombreuses expositions, une vente aux enchères d’exception et beaucoup d’autres surprises qui ont ravi petits et grands... (voir le portfolio)

On a pu y croiser notamment sur le stand de Spark, Henri Pescarolo sur la Cobra préparée par ATS pour le prochain Tour Auto copiloté par Michel Perin ;
On a pu admirer également les magnifiques sculptures d’Antoine Dufilho... etc etc ....

« Fidèle à sa devise « le passé a toujours un futur », cette 47e édition prouve plus que jamais que la passion et la filière des véhicules de collection est promise à un bel avenir ! » exprime Romain Grabowski, le directeur du salon Rétromobile.

Rendez-vous du 31 janvier au 4 février 2024 pour la 48e édition du salon, qui promet elle aussi de belles surprises.

Organisation : Comexposium

Photos : Retromobile / H & K 1 / Jean-Marie Biadatti - Photoclassicracing + avec Bernard Canonne JMBBC

-> Tout 2023... et les éditions précédentes