La couleur affichée par le ciel de Nogaro pour accueillir les concurrents n’a en rien entamé leur enthousiasme. Nouvel ajustage pour l’un, voire nouveau moteur pour l’autre, sans oublier le plaisir de se retrouver à l’occasion de la première épreuve Classic Endurance Racing de la saison 2012.

Dimanche - les essais : conduisons sous la pluie !

Ciel boudeur, voire pluvieux pour cette journée d’essais dont chacun a tenté de tirer le meilleur parti.
Première séance : la matinale des essais libres - Sur une piste mouillée, quelques concurrents ont préféré regarder comment leurs petits camarades se comportaient plutôt que de se mettre eux-mêmes derrière leur volant. Ils ont pu constater que la prudence était au rendez-vous pour une séance plutôt calme. Meilleur temps pour les habitués comme Martin O’connell sur sa Chevron B36 et Michel Quiniou qui faisait "juste un petit tour pour voir" ce que donnait sa Lola T280 qui venait de profiter de l’hiver pour se refaire une santé. Bon début avec un quatrième meilleur temps pour Nicolas D’Ieteren, nouveau membre du club C.E.R. En revanche, malchanceuse la famille Belleteste doit renoncer au moindre tour de piste, victime du joint de culasse de sa magnifique TOJ.

Mi-journée : première séance de qualifications - “glissant !” a été le leitmotiv lors du départ. Le choix des pneus a donc été un élément déterminant pour aligner un bon temps. Cependant, dès la piste asséchée, ceux qui s’étaient arrêtés pour remettre des slicks ont gagné au change, et signent de précieux temps pour la grille de départ du lundi.

Fin de journée : deuxième et dernière séance où une fois de plus l’incertitude des conditions météorologiques a bouleversé la hiérarchie habituelle. Une autre course s’est alors mise en place dans les stands où l’on pouvait assister au balai des changements express. Martin O’Connell et Frédéric Da Rocha forts de leur très bon temps lors de la première séance choisissent la sécurité en restant au stand, assurés d’une première et deuxième places sur la grille. Tout naturellement on retrouve en tête Yves Scemama, Michel Quiniou, Dominique Guenat habitués des places d’honneurs. En GT1 l’équipage de Michel Lecourt et Raymond Narac signe une entrée remarquée dans la famille Classic Endurance Racing en réalisant le meilleur temps de la catégorie au volant de leur Porsche 911 RSR 3L.

Lundi - la course : le ciel, le soleil et la piste …

Comme pour récompenser la longue attente des pilotes en ce lundi de Pâques, les cieux arborent leur plus beau soleil qui laisse présager une course sans nuage. C’est devant une foule impatiente (38 000 spectateurs) que s’élancent les 31 voitures encore en lice pour cette première manche. Martin O’Connell s’impose très rapidement et creuse l’écart avec ses poursuivants directs qui mèneront une bataille acharnée tout au long de l’heure de course. Les premiers tours voient l’abandon prématuré des Chevron B36 de Claude Le Jean (panne moteur) et Lucien Rossiaud (boite de vitesse). En
Proto 1 si Pierre-Alain France prend un avantage net sur ses camarades, les places sont âprement disputées pour compléter le podium de cette catégorie. Manuel Monteiro au volant de sa B16 contient les assauts d’Alberto Francioni (Lola T70), Sandy Watson (Chevron B19) et Stéphane Gutzwiller (Chevron B16).

Ce dernier alors qu’il pointe en deuxième position de sa classe, se voit infliger un drapeau noir pour non respect d’un "Drive Through" et voit ses efforts anéantis par cette erreur. En GT2 la casse du câble d’accélérateur de la BBLM du très rapide John of B, qui avait effectué un splendide début de course, laisse le champ libre aux Porsche 935 de J-M Merlin et de N D’Ieteren. En GT1 le couple Lecourt/Narac confirme sa suprématie sur le circuit gersois et connaît une course sans problème. Bernard Moreau réalise de son côté une course spectaculaire devant Claude Nahum au volant de sa GT40 et les frères Orjuela eux aussi en Porsche RSR.

A l’issue d’une heure de course très disputée, on retrouve naturellement Martin O’Connell et Frederic Da Rocha sur les deux premières marches du podium. La troisième place sera finalement conservée par Dominique Guenat sur sa Lola T286 qui contiendra la pression permanente de Patrice Lafargue et Michel Quiniou.
Lors de la remise des prix sous l’hospitalité Motul, les visages sont fatigués mais les sourires radieux, tout comme le ciel qui a respecté ses engagements matinaux. Tout le monde attend déjà avec impatience la manche du Spa-Classic pour rejouer le film de courses trépidantes et affronter le Toboggan des Ardennes sous un ciel, pourquoi pas, radieux !

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