La 24e Nuit provençale : improvisations réussies
La 24° édition de la Nuit Provençale - Souvenir Claude Bonanséa, qui s’est déroulée le 4 Mars dernier, avait retrouvé le Parc des Garrigues à Rognes, en Pays Aixois,
comme point de départ pour les 55 engagés à cette balade sportive au road-book, alliant tourisme, gastronomie, passion, et avant tout convivialité.
Mais tout ne se passe pas toujours comme on l’a planifié, et une météo particulièrement capricieuse est venue chambouler, en quelques heures, tout ce que le staff de Phocéa Productions avait mis plusieurs mois à peaufiner.
A commencer par l’impossibilité de monter au Chalet Reynard, sur le Mont Ventoux, où était prévue la pause « ripailles », une alerte neige étant lancée, et la route interdite à la circulation.
Premier challenge : trouver un restaurant pouvant accueillir 120 personnes presque à l’improviste.
A Malaucène, le « Groseau », c’est son nom, releva le défi et concocta, en quelques heures, une somptueuse paella que tous apprécièrent.
Un additif au road-book était improvisé, mais avant d’y arriver, un nouvel obstacle attendait la voiture d’ouverture de Phocéa Productions. La route du col de l’Homme Mort, recouverte d’une épaisse couche de neige, était impraticable.
Alors que les équipages étaient neutralisés à Sault, il fallait imaginer dans l’urgence, un nouvel itinéraire pour rejoindre Séderon, où un arrêt carburant et une sympathique collation étaient organisés dans les locaux du garage Conil.
Repartis pendant cette pause, les ouvreurs étaient très vite confrontés à un nouveau dilemme ; serait-il raisonnable d’envoyer la caravane de cette Nuit Provençale décidément fort contrariée, sur les routes du col Saint Jean et du col de Perty, certes praticables, mais où la chute de gros flocons pouvait laisser perplexe ?
La décision de braver les éléments fut la bonne, et tout le monde put rejoindre Malaucène en suivant le road-book.
Nous l’avons déjà dit, l’accueil du restaurant le « Groseau » fut très apprécié, mais dès les cafés avalés, tout le monde repartait avec un nouvel additif qui permettait de rejoindre la page 17 du « livre de route », et de rentrer par le chemin initialement prévu, à travers le Luberon.
A l’arrivée, vers 4 heures du matin, autour d’un flot de café, tout n’était, malgré la fatigue, que sourires et anecdotes, en attendant la remise des souvenirs et le tirage au sort décernant un engagement gratuit pour la Nuit Provençale 2018. C’est Michel Ayral (Renault 5 Alpine gr.2) qui repartait avec le précieux ticket.
A noter qu’aucune panne ne venait contrarier le bon déroulement de l’épreuve. C’est dire le niveau de préparation des autos présentées, dont certaines avaient un âge plus que respectable, à l’instar de la Giullietta spider 1956 de Jérôme Barrugola, de la Giullietta TI 1962 de Laurent Bonnely, la R8 Gordini 1964 de Marcel Teblen et la DKW 1960 de Pierre-Henri Mahul qui venait de participer au Rallye de Monte Carlo Historique.
Le seul ennui mécanique à déplorer, et c’est un comble, était à mettre à l’actif de la voiture de fermeture de route, qui pourtant n’était pas une ancienne...
Tous ces contretemps ont prouvé, si c’était nécessaire, que l’équipe de Phocéa Productions était au top, et capable de réagir dans l’urgence, en improvisant avec cohérence et détermination.
Tous les regards sont déjà tournés vers 2018 qui célèbrera le 25° anniversaire de cette Nuit Provençale atypique, qui est devenue une grande classique incontournable pour les amoureux de belles mécaniques voulant participer à une manifestation avant tout axée sur la convivialité et la passion.
Les organisateurs nous ont promis pour cette occasion, quelques grandes et belles surprises.
Mais chut... Tout cela reste, pour le moment, secret.
Texte Alain Amalberti
Photos : Pascal Bolmont / Alain Amalberti
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