Le Printemps de Bords 2018 ; la fête auto puissance 3 !

Oublié l’habituel duo d’épreuves composant le Printemps de Bords ; on passait cette fois-ci (19-20 mai 2018) à un tiercé avec obstacles, mais à l’ordre parfaitement établi.

C’est sous un « grand bô » soleil et sur un terrain aussi sec que ferme que 92 des 103 équipages engagés se présentaient tout guillerets ce dimanche matin, pour en découdre, chacun dans sa catégorie, chacun avec ses ambitions du jour. Si tout se passait bien, on toucherait en fin de journée le tiercé dans l’ordre.

Mais reprenons les choses chronologiquement. Ils étaient tout d’abord 15 présents (sur 17 engagés) sur cette 10ème édition VHC, bien décidés à réveiller dès 8h00 tapantes le cœur du village de Bords encore endormi. Le podium de départ accueillait ensuite 72 « modernes » (sur les 82 de la liste) du 22ème Printemps de Bords. Cette fête locale du sport auto s’offrait un tomber de rideau sympathique avec les tous premiers tours de roues, à vitesse maîtrisée, des 5 autos du 1er Printemps VHRS. 10,22 et as ; Bords se déclinait désormais puissance 3 !

Le 1er Printemps VHRS

Les 92 équipages se voyaient proposés 6 ES et 35,850 km sécurisés, sur routes fermées. Si presque tous se donnaient à fond, harnachés, « arceaunés et combinaisonnés », la donne était un poil plus détendue pour les équipages VHRS qui, en tenue de ville et dans leurs autos de « monsieur tout le monde » (mais toutefois millésimées et avec transpondeur GPS embarqué à bord), usaient des ES façon zones de régularité. Leur challenge était spécifique ; respecter au mieux des moyennes (hautes, intermédiaires ou basses, mais ne dépassant jamais 70 km/h) imposées par la Direction de Course.
Road-book en mains, tous n’avaient maintenant plus qu’à jouer avec le chrono, le plus habilement possible, chacun à sa façon... Si les pronostics paraissaient plutôt aisés en VHC et en Modernes, on ignorait tout de ceux qui se montreraient les meilleurs métronomes et calculateurs en régularité sportive.
Du côté des VHC, on s’attendait à un match serré et indécis entre un Bruno MAINGUET en parfaite osmose avec son Alpine A310 V6, et un Philippe ANCELIN ambitieux mais encore en phase de découverte de sa nouvelle BMW M3 et de son incroyable motricité... Pour les autres, il faudrait se contenter des accessits.

Le duel entamé tourne court en VHC

La première des 3 boucles ravissait tous ceux qui attendaient l’empoignade toute aussi amicale que sportive entre l’expérimenté Bruno MAINGUET, dit « Nono le pirate », et le fougueux Philippe ANCELIN doté de l’arme fatale, M3. 2s3 dans la une, puis 1s0 dans la deux ; tels étaient les écarts que Nono et son A310 toute jaune collaient à Philippe et à sa « deutsche blanche berline ».

Abandon pour l’A310 V6 de Bruno MAINGUET & Thierry BONAVENT

Dans un bel esprit de respect mutuel et d’amitié, les duellistes fraternisaient chaleureusement à l’heure de la pause café et des croissants offerts aux concurrents, à l’ombre de l’église St-Vivien. Et ce n’était pas les 3s3 qui allaient jeter la discorde entre deux hommes qui se connaissent bien et s’apprécient. Moins puissante l’Alpine avait cependant tout à craindre de la suite des évènements... et surtout de la M3, dès lors que son « gentleman driver » en maitriserait mieux les atouts. Et comme notre soixantenaire rochelais apprend vite...
Malheureusement pour nous tous, il n’était pas prévu que dans ce scénario hitchockien, dame malchance allait s’inviter à la fête, comme pour mieux la gâter, sportivement parlant... Impeccable lors de la première boucle (11,950 km), le V6 de la « belle jaune » se mettait soudainement à « taper ». Alarmé et tout autant résigné, Bruno préférait stopper net, avant de tout casser à l’intérieur du 6 cylindres.

Philippe se retrouvait alors seul au monde, sans véritable adversaire direct. De leur côté, Patrice RAULT & Christophe BEAUCHAUD tiraient le meilleur de leur BMW 323i, bien déterminés à défendre leur place de seconds (à 1’24s7). Si ANCELIN père & fils pouvaient dérouler presque « tranquilou », mais en s’assurant tout de même les temps scratchs (!), leurs poursuivants attaquaient à outrance.

2e RAULT Patrice - BEAUCHAUD Christophe


La bagarre sera en effet somptueuse entre le revenant Anthony RAUD (après 7 ans d’absence) sur la 205 GTI familiale de Patrice & Nathalie, entre Tanguy RAULT (205 Rallye) et Olivier PARANTHOEN sur Super 5 GT Turbo. Tous visaient la dernière place sur la boite, même si Olivier évoluait lui en Classic ; question d’orgueil et esprit de compétition obligent... Bravo et merci Messieurs pour le spectacle !
Au final, c’est le fiston RAUD qui décrochait sa place sur le podium VHC (à 2’10s8) devant le souriant Tanguy (2’14s8), battu sur le fil mais pas abattu pour autant. Pour sa part, Olivier devait regretter de ne point disposer d’un PTH pour sa petite Renault aux bandes jaunes et noires. Troisième du scratch général (à 2’7s0), il devait se contenter de la victoire dans la catégorie Classic. 12 équipages étaient à l’arrivée.

Notre petit regret aura été de si peu voir les deux magnifiques Datsun 240Z qui s’alignaient ici pour la première fois. Les deux longs capots oranges auront été très tôt contraints à l’abandon. Les V6 en ligne n’ont pas tenu. Dommage pour les yeux, mais dommage surtout pour Marc FOULARD (venu du Maine & Loire) qui n’aura même pas eu le temps de disputer le moindre chrono, ainsi que pour Grégory TESSIER-PRIOUX & Mathieu PHELIPPEAU qui durent se contenter d’une seule des 3 boucles... Voilà qui est court !

3e RAUD Anthony - FAYOLLE Laura

Partis à 20 (15+5), les « historiques » ne furent que 16 (12+4) à rallier l’arrivée. Entre temps, Ancelin était venu, avait vu... et, sans coup férir, avait vaincu. Sur le podium d’arrivée, les rescapés de ce Printemps 2018 saluaient l’excellente ambiance ayant régné sur et autour de l’épreuve ; ils avaient particulièrement apprécié la pause café-croissants, puis les rafraîchissements offerts lors des regroupements, place de l’église. La nouvelle ES des Chevallons, parfois qualifiée de « sale » (présence de gravillons) semblait, elle aussi, avoir séduit la majorité des pilotes. Portés par l’enthousiasme, nombreux promettaient de revenir l’an prochain... Dont acte !

VHRS : Des calculs savants pour départager les 4 équipages classés...

Si pour une première le plateau VHRS put paraître quelque peu maigrichon, le SAO trouva là de belles marques d’encouragement... 5 autos au départ pour 4 à l’arrivée ; la régularité sportive avait elle aussi opéré sa sélection mécanique. Ainsi, la BMW 2002 Tii de Thierry COUDERC n’aura pas supporté les moyennes pourtant raisonnables qui lui étaient imposées. Vite essoufflée, la 1ère boucle lui aura paru suffisante.

Le match, car il y eut match, opposa Jean-Pierre DESPREZ & Michel GUY (Alfa Romeo Giulia 1600 Biscione) au duo niortais Jean-Marie SERVANT-Thibaut BATS (R12 Gordini). Pour cette dernière, nantie de plusieurs Monte Carle Historiques, un problème de validité de son dossier d’homologation ne lui permit pas de courir dans la même catégorie que ses adversaires.

1er VHRS
2e VHRS
3e VHRS

Au final, le duo de « mathématiciens autos » DESPREZ-GUY s’imposait avec 49s de pénalités, devant Joël & Ghislaine OUDART (Autobianchi A112 Abarth), 1’17s, et Patrick & Sandra DURAND (Ford Escort XR3i), 3èmes, 1’47s.

Oui, en ce dimanche 20 mai 2018, la fête printanière du sport auto s’était faite belle, chaleureuse et enthousiasmante, dans sa nouvelle déclinaison puissance 3. Le Comité des Fêtes de Bords n’aura pas été étranger à cette belle réussite collective. Jean-Paul (à vélo) et son équipe se sont totalement investis dans des tâches toutes aussi obscures et précieuses que bénévoles. Oui, on en redemande...

Podium VHC

1 : ANCELIN Philippe - ANCELIN Mathieu (BMW M3)
2 : RAULT Patrice - BEAUCHAUD Christophe (BMW 323i) à 1’ 24s 7
3 : RAUD Anthony - FAYOLLE Laura (Peugeot 205 GTI 1600) à 2’ 10s 8

1ers Classic : PARANTHOEN Olivier - PLOQUIN Jean-Claude (Super 5 GT Turbo)
-> Classement VHC 2018 / pdf

Podium VHC
Podium VHRS
1ers LTRS

Podium VHRS :

1 304 DESPREZ Jean-Pierre GUY Michel ALFA ROMEO Giulia 1600 Biscione
2 305 OUDART Joël OUDART Ghislaine AUTOBIANCHI A112 Abarth
3 302 DURAND Patrick DURAND Sandra FORD Escort XR3i

Classt LTRS : 303 - SERVANT Jean-Marie - BATS Thibaut (Renault R12 Gordini)
-> Classement VHRS 2018 / pdf


Organisation : SPORT AUTOMOBILE OCEAN
Texte et photos : Patrick GUERIN – SAO

-> Les éditions précédentes


quelques VHC :

 

Portfolio

 

Documents joints


 VHC 2018 (PDF - 81.2 kio)

 VHRS 2018 (PDF - 37.2 kio)