GP de Pau Historique - Jour 2 - Vintage, ville et vitesse
Dimanche 28 mai -
L’histoire file toujours à vive allure dans les rues de Pau ! En mémoire des plus belles pages du Grand Prix de Pau, son pendant historique a encore réservé une journée mémorable au fidèle public béarnais. En 13 courses, ce dimanche a été celui de toutes les passions.
HISTORIC FORMULE 2 - RENE ARNOUX TROPHY
Girardet, le doublé
Depuis plus de dix ans, pas un pilote de F2 n’avait inscrit son nom au palmarès du GP de Pau historique. A la faveur de sa victoire dans la course du dimanche matin, Alain Girardet renoue ainsi avec ce qui fut en ces lieux une longue tradition amorcée dès la fin des années 60.
Le pilote suisse, qui étrenne sa March 77B ce week-end, a vu sa victoire facilitée par la mise hors course de Robert Simac (March 712M), parti en tête avant d’être invité, en vain, à effectuer un drive through pour départ anticipé. Alain Girardet, déjà vainqueur en Formule Ford deux heures plus tôt s’impose ainsi devant l’Américain James King, au volant d’une sublime March 712M, et l’Anglais Richard Meins, ralenti par un tête-à-queue en début de course.
Malheureusement absent de la course 2, Robert Simac laisse cette fois Alain Girardet s’imposer au commandement dès le feu vert, puis tenir à distance Richard Meins. Ce dernier, contrarié par des problèmes de moteur en fin de course, abandonne finalement sa deuxième place à Luciano Arnold, qui va lui-même résister d’extrême justesse (43/1000 de seconde) au retour de James King, pénalisé en début d’épreuve pour un départ anticipé.
Le Top 5 : 1.Girardet (March 77B), 2.King (March 712M), 3.Meins (March 762), 4.Arnold (Brabham BT36), 5.Bergs (Brabham BT36), etc.
Course 2 : 1.Girardet, 2.Arnold, 3.King, 4.Meins, 5.Bergs, etc.
TROPHEE FORMULE 3 CLASSIC
Le jour de Bruno Houzelot
Après un accrochage au départ, dont Valerio Leone (March 783) est la principale victime, le Vosgien Bruno Houzelot s’empare du commandement dès la relance de cette première course de F3 Classic devant Fred Rouvier, le « poleman ». Ce dernier aussitôt ralenti par un tête-à-queue, le leader a la voie libre et se ménage par la suite une marge de sécurité sur un turbulent trio composé de Fabrice Lheritier, Jean-Pierre Eynard Machet et Michel Ghio. En délicatesse avec sa mécanique, ce dernier rétrograde toutefois à la septième place dans le dernier tour. Profitant de ses malheurs, l’Anglais Tony Hancock (père du célèbre pilote d’endurance) et à l’italien Davide Leone (le fils de Valerio) intègrent le top 5.
Sur la lancée de la course du matin, Bruno Houzelot reprend à nouveau l’avantage dans celle de l’après-midi et passe le cap de la mi-course en tête avec Fabrice Lheritier blotti dans son aileron arrière. David Leone suit également de près, tandis que Fred Rouvier remonte au triple galop. L’ultime rebondissement se produit dans le dernier tour qui voit ce dernier arracher la deuxième place, à 2/10 de Bruno Houzelot, et David Leone s’inviter à son tour sur le podium !
Le Top 5 : 1.Houzelot (Ralt RT3), 2.Lheritier (Chevron B43), 3.Eynard Machet (Martini MK31), 4.Hancock (Lola T670), 5.D.Leone (Ralt RT3), etc.
Course 2 : 1.Houzelot, 2.Rouvier, 3.Leone, 4.Lheritier, 5.Hancock, etc.
CHALLENGE FORMULA FORD HISTORIC
Suisse 2 – Angleterre 0
C’est un Alain Girardet en grande forme qui inaugure le palmarès de ce GP de Pau historique à l’arrivée de la première course du matin. Parti de la pole, le pilote suisse impose sa Lola T540 d’emprunt après avoir rapidement creusé l’écart sur ses poursuivants. Qualifié en quatrième position, l’Anglais Callum Grant se débarrasse successivement de Gislain Genecand et de son compatriote Niel Fowler pour aller s’inviter sur la deuxième marche du podium. Sixième au cœur d’un peloton très international, Bernard Richard (Lotus 69) a l’honneur d’être le pilote français le mieux classé.
Décidément dans un très grand jour, Alain Girardet poursuit son festival dans la course de l’après-midi et s’échappe pour aller cueillir une nouvelle victoire : sa quatrième du dimanche, Formule Ford et F2 confondues ! En dépit de leurs efforts, les Britanniques Callum Grant et Niel Fowler doivent de nouveau s’avouer vaincus. Pour 4/10 de seconde, Gislain Genecand échoue au pied du podium.
Le Top 5 : Course 1 : 1.Girardet (Lola T540), 2.Grant (Merlyn MK20), 3.Fowler (Merlyn MK11/17), 4.Genecand (Crosslé 30F), 5.Dionisotti (Van Diemen RF79), etc.
Course 2 : 1.Girardet, 2.Grant, 3.Fowler, 4.Genecand, 5.Dionisotti, etc.
FORMULE RENAULT CLASSIC ET FORMULE FORD 2000
Tel fils, tel père…
Dès la course du matin, la famille Robert impose sa domination sur ce plateau mixant les Formule Renault Classic et les Formule Ford à moteur Pinto 2 litres. Après une longue neutralisation consécutive à un accrochage, Antoine (le fils) met à profit un dernier sprint de deux tours pour conclure la course à son avantage, moins d’une seconde devant son père Lionel. Seul pilote de Formule Ford à avoir tenu leur cadence, l’Anglais Tom Smith remporte logiquement la victoire à ce niveau face à ses compatriotes Steve Nichols et Brian Morris.
Quelques heures plus tard, les Robert père et fils imposent à nouveau leur suprématie dans une course 2 interrompue par plusieurs neutralisations. L’arrivée se juge finalement au rythme du Safety car, Lionel l’emportant en Formule Renault devant son fils Antoine. Tom Smith contraint à l’abandon au bout de deux tours, son compatriote Brian Morris le relaie comme vainqueur parmi les pilotes de Formule Ford 2000.
Le Top : Course 1 : Formule Renault : 1.A.Robert (Martini MK48), 2.L.Robert (Martini MK44), 3. « Nelson » (Martini MK54), etc. Formule Ford 2000 : 1.T.Smith (Royale RP26), 2.Nichols (Van Diemen RF82), 3.Morris (Delta T80), etc.
Course 2 : Formule Renault : 1.L.Robert, 2.A.Robert, 3. « Nelson », etc. Formule Ford 2000 : 1.Morris, 2.Bankhurst (Royale RP30), 3.Raine (Merlyn MK28), etc.
HISTORIC ENDURANCE GT PRE 76
Les Anglais pointent à l’heure
La course d’une heure de l’Historic Endurance, réservée aux GT/Tourisme d’avant 1976, est désormais l’un des musts du GP de Pau historique. En début d’après-midi, près de 40 autos en prennent le départ et, dès les premiers tours, les Anglais James Guess/James Hilliard imposent le rythme de leur Ginetta G10 à l’ensemble du peloton. Florent Cazalot, le vainqueur de l’an passé, s’avère très vite le seul apte à rester dans leur sillage à bord de sa Lotus Seven. Le duo franchit le cap de la mi-course et des arrêts aux stands dans cet ordre, tandis que Damien Kohler (Diva F10) est solidement installé à cette troisième place qu’il occupe depuis le départ. A dix minutes de l’arrivée, ce dernier progresse d’un rang à la faveur du temps perdu par Florent Cazalot dans un accrochage. Les belligérants en restent là et notre équipage britannique achève le travail sous le drapeau à damier, après avoir mené les débats de bout en bout. A une quinzaine de secondes, Damien Kohler sauve sa deuxième place de justesse, seulement 3/10 de seconde devant le Portugais Francisco Albuquerque, …avant d’être rétrogradé de deux places pour un problème de temps d’arrêt aux stands non respecté.
Le Top 5 : 1.Guess/Hilliard (Ginetta G10), 2.Albuquerque (Lotus Elan), 3.Cazalot (Lotus Seven), 4.Kohler (Diva F10), 5.Cubero (Porsche 911), etc.
TROPHEE MAXI 1000
Une Cooper chasse l’autre
Déjà maître des « qualifs », Laurent Majou remporte la course du matin au terme d’un parfait sans faute. Seul Jean-François Besson (Alpine 110) avait réussi à le surprendre au départ avant d’écoper d’un drive through pour dépassement sous drapeau jaune, puis de partir à la faute. Bien installé en position de dauphin, Philippe Gandini doit lui aussi se soumettre à une telle pénalisation (à deux reprises !), laissant ainsi Stéphane Codet hisser sa Datsun Sunny à la deuxième place, une quinzaine de secondes devant Joël Marteau. Parti troisième, Enzo Thiéfain (Cooper S) est le grand malheureux de cette course 1, dont il n’aura pas effectué plus de deux tours.
En l’absence de Jean-François Besson et Stéphane Codet, mécaniques « out », et d’Enzo Thiéfain, éliminé dès le premier tour, Laurent Majou prend à nouveau ses aises en course 2. Le vainqueur du matin semble bien parti pour conserver sa suprématie mais, passé la mi-course, Philippe Gandini revient peu à peu et finit par lui chiper la première place en vue de l’arrivée. Séparés d’une demie seconde, les deux pilotes de Mini Cooper franchissent la ligne d’arrivée dans cet ordre.
Le Top 5 : 1.Majou (Cooper S), 2.Codet (Datsun Sunny), 3.Marteau (Rallye 2), 4.Isidore (Cooper S), 5.Gandini (Cooper S), etc.
Course 2 : 1.Gandini, 2.Majou, 3.Marteau, 4.Isidore, 5.Tillos (Datsun Sunny), etc.
LEGENDS CARS CUP
Timothée Gislain et les autres
Présents en force, les pilotes de Legends Cars entament la première de leurs deux courses de 40 mn en fin de matinée. Crédité du deuxième temps aux essais, Timothée Ghislain mène la première partie de course devant l’auteur de la pole, Frédéric Morel. Une fois les arrêts aux stands effectués, Timothée Gislain reprend sa démonstration en tête et contrôle son avance sur Frédéric Morel jusqu’à l’arrivée. Auteur d’une solide fin de course, Théo Bourgogne les rejoint sur le podium. En grand spécialiste du circuit de Pau, où il s’est si souvent imposé par le passé, Timothée Gislain met le point final au GP historique en dominant l’ultime course de son édition 2017.
Le Top 5 : Course 1 : 1.Ghislain, 2.Morel, 3.Bourgogne, 4.De Saeger, 5.Morisset, etc.
Course 2 : 1.Ghislain, 2.Watteyne, 3.Morisset, 4.De Saeger, 5.Bourgogne, etc.
Les résultats complets du GP de Pau historique sur : www.its-results.com/gpph.
Organisation : ASAC Basco Béarnais & HVM Racing
texte : Jacques Furet
photo1 : Un dimanche jalonné de 13 courses, dont celle de l’Historic Endurance disputée sur une durée d’une heure. © G.Auriol
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