Grand Prix de Monaco Historique 2014 : un enchantement !
Le rideau vient de tomber sur l’édition 2014 du Grand Prix de Monaco Historique, qui a vu les pilotes anglo-saxons remporter cinq des sept épreuves au programme. Un Japonais et un Italien complètent le tableau d’honneur de cette neuvième édition biennale qui a enchanté le nombreux public présent en Principauté de Monaco.
Ce deuxième dimanche du mois de mai, dès 9h30, les rues de Monaco résonnaient au son des
moteurs d’Alfa-Romeo, ERA, Bugatti et Riley venus d’un temps que les moins de quatre-vingts ans
ne peuvent pas connaitre. Les voitures de Grand Prix et Voiturettes d’avant-guerre (celle dont
l’armistice a été fêté la veille du début de la manifestation) venaient de prendre leurs quartiers sur le
circuit monégasque. Après deux jours de séances d’essais qui avaient permis aux 230 pilotes engagés
d’établir une hiérarchie au sein de leur catégorie, les trois coups étaient frappés et le rideau pouvait
se lever sur une journée riche en émotions.
Matthew Grist avait à coeur de mettre fin à la domination des ERA en
Principauté et il le fit avec panache. Le mano a mano entre son Alfa-
Romeo Tipo B et l’ERA de Paddins Dowling était intense jusqu’à la
ligne d’arrivée. Les deux protagonistes coupaient la ligne d’arrivée
roues dans roues, avec un avantage de deux dixièmes de secondes
pour la belle italienne, conduite à l’époque par Louis Chiron.
Une heure plus tard, c’était au tour des voitures de Grand Prix F1 et
F2, construites avant 1961 d’investir le circuit urbain. Tony Wood (Tec-
Mec 250 F – F1) était en pôle position, mais Roger Wills (Cooper
Climax T51) qui s’élançait à ses côtés s’emparait de la tête d’entrée et
la gardait jusqu’au bout.
Avant la pause déjeuner, les voitures de Grand Prix de Formule 1
(1500 cc de 1961 à 1965 inclus) entraient en lice. Paul Drayson (Lotus
BRM 24) qui avait signé le deuxième temps la veille, avant de taper
dans les rails au niveau de la piscine, devait déclarer forfait.
La Lotus
Climax 25 d’Andy Middlehurst, qui avait permis à Jim Clark de
remporter le titre en 1963, dominait sa série et terminait avec près
de 40 secondes d’avance sur la Cooper Climax T66 de Sidney Hoole.
Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco remettait la coupe au Britannique, en
présence de Maître Michel Boéri, Président de l’Automobile Club de Monaco et de Michel Ferry,
Commissaire Général de l’ACM et Directeur de l’épreuve.
La parade « Flèches d’Argent – AUTO UNION »
by Chopard, partenaire officiel du Grand Prix de
Monaco Historique marquait la fin de la
première partie de la manifestation
monégasque, suivie de Jean-Pierre Jabouille qui
effectuait quelques tours de circuit au volant de
la Renault F1 Turbo pour le plus grand plaisir
des passionnés venus en nombre.
A la reprise, les 40 voitures de Sport ayant couru de 1952 à
1955 inclus, investissaient la piste. Comme en 2012, le Néo-
Zélandais Alex Buncombe (Jaguar Type C) remportait
l’épreuve et terminait avec 11 secondes d’avance sur son
dauphin John Ure (Cooper Bristol T24) qui enthousiasmait le
public par sa conduite spectaculaire.
La série suivante (Voitures de Grand
Prix de Formule 1 de 1966 à 1972
inclus) voyait le sacre du Japonais
Katsuaki Kubota (Lotus 72 ex Emerson
Fittipaldi), qui précédait l’Américain
Duncan Dayton (Brabham BT33) et la
Matra MS120B, au bruit exceptionnel,
du Britannique Robert Hall.
Les Formules 3 (2 litres - de 1974 à 1978 inclus) assuraient
le spectacle lors de l’avant dernière épreuve de ce
dimanche. C’est la Chevron B34 de Paolo Barilla, héritier de
la famille italienne célèbre pour ses pâtes et vainqueur des
24 heures du Mans 1985, qui s’impose devant la March 783
d’un autre Italien, Valerio Leone.Les Monégasques Marc
Faggionato, Frédéric Lajoux et Marcus Mussa ne terminent
pas l’épreuve. Fabrice Notari se classe huitième.
Les voitures de Grand Prix de Formule 1 de 1973 à 1978 inclus concluaient ces trois jours de fête
automobile. Le vainqueur en 2012, Michael Lyons (Hesketh 308E) s’élançait en tête, devant la
Fittipaldi F5A de Sam Hanckock. Ce dernier rencontrait des problèmes sur la ligne de départ et ne
terminait qu’à la septième place. Katsuaki Kubota, le vainqueur de la Série E, tapait les rails à
l’entrée de Massenet à deux tours de l’arrivée, entraînant la sortie de la Safety Car (conduite par
Sylvain Polo). Lyons remportait l’épreuve devant la March 761B de Charles Nearburg.
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Une neuvième édition du Grand prix
Historique
de Monaco qui a donc tenu toutes ses promesses.
Les
sept séries prévues au plateau des trois jours ont enchanté les pilotes et surtout
les nombreux spectateurs présents sur un des circuits les plus exigeant de la saison de Formule 1
Texte : ACM
Crédit photo : www.PhotoClassicRacing.com et www.Fotorissima.net