Le Mans Classic : tous les plateaux 2014
4-6 juillet 2014 - EN PISTE !
Soucieux d’offrir aux spectateurs et aux concurrents des plateaux homogènes sur le plan de la performance et de la pertinence
historique, les 450 automobiles de compétition sont réparties en six plateaux correspondant chacun à une période.
Les modèles
retenus sont ceux qui ont participé aux 24 Heures du Mans entre 1923 et 1979. Priorité est donnée aux autos qui ont elles-mêmes
couru l’épreuve à l’époque.
Pour chaque plateau, dix voitures de réserve participent aux séances d’essais de jour et de nuit, elles
sont ainsi prêtes à combler tout désistement ou abandon d’une autre automobile. Un départ en épi dit "Le Mans", comme il fut
donné de 1925 à 1969, sera organisé pour les plateaux 1-2-3-4.
Les autres s’élanceront selon la procédure du départ lancé.
PLATEAU 1 (1923-1939)
Les modèles de marques de renom qui se sont illustrées avant-guerre sur la
classique mancelle reviennent sur le terrain de leurs exploits : les Alfa Romeo 8C,
Aston Martin 2 Litres Speed, Bentley 4,5L, BMW 328, Bugatti 35, 37 et 51, Invicta S,
ou encore Lagonda LG45 et V12 Le Mans, Lorraine Dietrich B3/6 Sport, Talbot 105
d’usine présentes en nombre, incarnant les engagements successifs de la marque
au Mans… Parmi les nombreux modèles présents, citons plus particulièrement une
Aston Martin "Ulster" classée 8ème aux 24 Heures en 1935. La Citroën C4 Roadster
1932, unique modèle de la marque au chevron engagé au Mans. La Delage D6-70
Special, 4ème au classement général et 1ère de sa catégorie en 1937. La Delahaye 135 S, 2ème de l’édition 1937. Une Talbot Lago, ex
monoplace décalée, qui s’aligna aux 500 Miles d’Indianapolis en 1941, 1946 et 1947, avant
de décrocher la 2ème place des 24 Heures du Mans en 1950. Au fil des éditions, ce plateau
s’est également enrichi de voitures plus modestes, mais toutes aussi intéressantes sur le plan
historique : MG Magnette K3, Morgan 4/4, Salmson, Singer Le Mans, HRG 1500... Sans
oublier une Peugeot 402 Darl’mat. Au final, ce plateau présente une grande variété de
marques et de modèles et constitue une rétrospective inédite de cette période.
PLATEAU 2 (1949-1956)
L’après-guerre marque un tournant important en matière de technologie
automobile : moteurs plus développés, aérodynamiques soignées… Des ensembles
plus performants, conçus et engagés en course par des écuries officielles de plus en
plus professionnelles. Dès lors, les luttes en piste allaient se révéler plus serrées
entre les concurrents. Un scénario que les engagés de ce plateau, aux commandes
des nombreuses Aston Martin DB, Jaguar C, D et XK, Maserati 300 S et A6 GCS,
Austin Healey 100 M, Lancia Aurelia, Lotus IX et XI, Porsche 356 et autres Triumph
TR2, auront à coeur de raviver. Parmi elles, signalons l’Aston Martin DB2/4 qui sera
pilotée pour l’occasion par Hernando Da Silva Ramos, tout juste soixante ans après sa participation au Mans au volant d’un modèle
similaire. Le pilote français d’origine brésilienne s’illustra en Formule 1 au milieu des années 50 au sein de l’équipe Gordini, avant
de conduire des Cooper et Maserati 250F ; puis de remporter la catégorie Tourisme lors du
Tour de France Automobile 1959 avec une Jaguar Mk I. Citons aussi l’engagement de deux
Jaguar Type C, modèle qui s’imposa au Mans en 1951 et 1953, et d’une Type D (ex Jim
Clark), version qui lui succéda au palmarès en 1955, 1956 et 1957. La présence d’une très
rare Kieft Climax 1100 de 1954 ne manquera pas de satisfaire les amateurs les plus avertis.
Enfin, l’équipage père/filles du Boucheron se partagera de nouveau le volant de la Fiat 1500
Spéciale de 1950 et incarnera au mieux l’esprit de la course en famille.
PLATEAU 3 (1957-1961)
Abarth Simca, AC Ace Bristol, Alfa Romeo Giuletta SZT, Aston Martin DB4 GT, Austin
Healey 3000, Chevrolet Corvette C1, Deutsch-Bonnet, Ferrari 250 GT Berlinetta,
Jaguar D et E, Lister Jaguar, pléthore de Lotus XI, XV, Elite, Maserati 250 S, MGA,
Morgan +4, Osca, Porsche 356 A, B et 550 A 1500 S et autres Tojero et Triumph TR3
constituent l’essentiel du plateau 3. Au sein du peloton, les spectateurs pourront
notamment admirer une Austin Healey 3000 ‘‘DD300’’, modèle d’usine engagé au
Mans en 1960, 1961 et 1962. Une Jaguar
Type D qui s’imposa aux 24 Heures en
1955 avec les Britanniques Mike
Hawthorn et Ivor Bueb. Une Lister ‘’Flat Iron’’ unique en son genre. Une rare Peerless GT,
première de sa classe en 1958. Ou encore une Triumph TR3S 1959, modèle construit à
trois exemplaires par l’usine, qui demeure le seul dans cette configuration spécifique.
PLATEAU 4 (1962-1965)
Ce plateau illustre la montée en puissance de l’engagement des machines made in
USA dans l’épreuve sarthoise avec de nombreuses Shelby Cobra 289, Ford GT40 et
Shelby GT 350. Parmi celles-ci, notons plusieurs modèles GT40 ‘‘usine’’ engagés à
l’époque par l’illustre écurie Filipinetti et l’unique GT40 roadster. Au sein du
peloton des Cobra 289, le public pourra également suivre celle pilotée par
l’Américain Elliott Forbes-Robinson, vainqueur des 24 Heures de Daytona en 1997
et 1999. Mais également celle que se partagera le duo français constitué de Michel
Lecourt et Raymond Narac avec l’écurie IMSA Performance, qui possède un
impressionnant palmarès en Endurance. Aux concurrentes américaines seront opposées, comme à l’époque, les productions
européennes. A commencer par les Ferrari 250 LM, dont les deux exemplaires présents cette année possèdent respectivement une
victoire au Grand Prix d’Autriche 1965 avec Jochen Rindt, et une victoire au Grand Prix
de Reims 1964 avec Graham Hill. L’une de ces Ferrari 250 LM sera confiée au pilote
argentin Luiz Perez Companc qui compte plusieurs participations aux 24 Heures du
Mans. Mentionnons aussi les nombreuses Ferrari 275 GTB/C, la présence d’une
authentique ISO Grifo 3/C 1963 avec un important palmarès, plusieurs Porsche 904
GTS ‘‘usine’’ ou encore une Alpine A210 (1ère de sa classe et à l’Indice de performance
en 1969) et une rare Elva GT 160, contribuant à la grande variété de ce plateau.
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PLATEAU 5 (1966-1971)
Cet autre plateau ravira amateurs et spécialistes par la présence de
nombreuses voitures ayant couru la compétition mancelle et qui, pour
certaines, ont conduit leurs pilotes sur le podium. C’est le cas de la
Porsche 917 qui s’imposa lors de l’édition 1970 avec Hans
Herrmann/Richard Attwood. De la Porsche 907 qui se classa 5ème en 1967
avec Jo Siffert/Hans Herrmann, de la Ford GT40 MkII qui compléta le triplé
victorieux et historique de la marque en 1966 avec l’équipage Ronnie
Bucknum/Richard Hutcherson. De l’Alfa Romeo T33/3 qui rafla la 4ème
place en 1972 avec la paire Nino Vaccarella/Andrea de Adamich. D’une Ferrari 312 P ex-NART et Filipinetti qui s’illustra sur les pistes
américaines de Daytona et Sebring. D’une authentique Ferrari 512 S ex-NART (2ème à Daytona en 1970). D’une Alpine A220 ex Jean-
Pierre Jabouille/Patrick Depailler ou encore de la Matra MS 660-01 qui, à défaut de remporter les 24 Heures du Mans, s’imposa aux
1000 KM de Paris en 1970 avec Jack Brabham et François Cevert. Citons, parmi les autres modèles, la Costin Nathan 1000 GT de
1968 (châssis monocoque en bois) et la Nomad BRM Mk2 1968 qui s’ajoutent à la liste des autres Chevrolet Corvette C3, Chevron
B8 et B16, Lola T70, Porsche 906, 907, 908, 910 et 911. Enfin, parmi les anciens pilotes engagés au volant des bolides du plateau 5,
citons deux anciens vainqueurs des 24 Heures du Mans. Eric Hélary (vainqueur en 1993)
et Jürgen Barth (vainqueur en 1977) qui piloteront respectivement une Chevrolet
Corvette C3 et une Porsche 907. Jacques Laffite (6 victoires en GP F1) sur Porsche 910,
Nani Galli (ancien pilote F1 de 1971 à 1973, classé 4ème aux 24 Heures du Mans 1968
avec une Alfa Romeo T33/2) qui prendra le volant d’une Alfa Romeo T33/3. Ou encore
Paul Belmondo sur Ford GT40, Emmanuel Collard sur Porsche 910, Xavier Pompidou
sur Nomad Mk2...
PLATEAU 6 (1972-1979)
Ce plateau, le plus contemporain présenté au Mans Classic, rassemble lui aussi
nombre de modèles qui ont marqué leur époque. A commencer par l’Alpine A442B,
modèle qui remporta les 24 Heures en 1978 avec Didier Pironi et Jean-Pierre
Jaussaud. Victoire qui demeure la seule de Renault dans l’épreuve. Cette Alpine sera
pilotée par Jean Ragnotti (classé 4ème lors de cette même édition au volant de la
version A442A) et Alain Serpaggi (5 participations aux Mans entre 1968 et 1989,
vainqueur de la catégorie Prototype 1.15 en 1969 sur l’Alpine A210 présente dans le
plateau 4). Autre voiture française à s’être illustrée dans la classique mancelle, la
Matra 670 C qui se classa 2ème en 1972 avec François Cevert et Howden Ganley, derrière la voiture soeur de Henri Pescarolo et
Graham Hill. Mais aussi l’Inaltera GT, première machine construite par Jean Rondeau en 1976, la Rondeau M378, machine qui
détient le record du plus grand nombre de participations au Mans (10) et la Rondeau M379, version qui remporta l’épreuve en
1980 avec Jean Rondeau en personne associé à Jean-Pierre Jaussaud. Citons la BMW 3.0 CSL qui s’imposa aux 24 Heures de Spa en
1973 avec le duo Toine Hezemans et Dieter Quester. Ainsi que d’anciens modèles du très populaire championnat NASCAR : une
Chevrolet Monza, grande rivale des Porsche en IMSA, une Ford Gran Torino et une Dodge Charger. L’intérêt se portera également
sur une Mirage GR7, dont le modèle termina 4ème de l’édition 1974 avec Derek Bell et Mike Hailwood. Mais aussi, la Duckham’s de
1972, première création de Gordon Murray qui sera pilotée par Jacques Nicolet (pilote et
propriétaire de l’écurie OAK Racing). Terminons ce riche plateau par la Tecma 755 de
conception artisanale, que son créateur Philippe Mettetal avait engagée aux 24 Heures du
Mans 1975 et confiée à Jean Ragnotti et Pierre-François Rousselot. Parmi les autres
pilotes de notoriété présents dans ce plateau, citons d’anciens vainqueurs de l’épreuve
comme Eric Hélary (Chevrolet Corvette C3) en 1993, Gérard Larrousse en 1973 et 1974,
et Jürgen Barth en 1977. Ces deux derniers feront équipe sur Porsche 911 RSR Turbo.
photos : fotorissima et www.photoclassicracing.com