Comptant parmi les incontournables de l’histoire du sport automobile en Belgique, les Douze Heures de Huy ont connu leur heure de gloire entre 1954 et 1969. L’incontestable point fort de l’épreuve résidait dans le fait que les pilotes évoluaient seuls à bord de leurs bolides, étant au four et au moulin, ou si vous préférez au volant et à la navigation !

Tout un art que maîtrisaient à la perfection les Jacky Ickx, Olivier Gendebien, Willy Mairesse et consorts… sans oublier Gilberte Thirion, qui avait eu l’honneur d’ouvrir le palmarès de l’événement hutois au volant d’une Porsche 356.

Si la section ‘Huy’ du Motor Union de Liège se chargeait à l’époque de la mise sur pied de l’épreuve, depuis lors, le Royal Automobile Club of Belgium (RACB) en a récupéré les droits, pour les confier depuis 2014 au Motor Club de Huy. Juste retour des choses ! Une équipe organisatrice qui a fait renaître les Douze Heures de Huy sous la forme d’un rallye de régularité réservé aux belles d’antan (avant 1976), auquel il est possible de prendre part en solo (selon la mode de l’époque) ou en duo (Twin) !

Trois boucles au programme

Alors que la saison sportive a déjà débuté pour les propriétaires d’anciennes, du côté des troupes hutoises, on s’active afin de faire de l’édition 2016 un millésime d’excellente facture.

Et si les opérations de contrôles techniques et administratifs auront lieu le vendredi 13 mai en début de soirée sur la Place Verte de Huy ainsi que dans les ateliers de ‘MY Vintage’, les débats sportifs battront leur plein le samedi 14 mai, avec 12 heures d’une lutte de toute beauté au gré des trois boucles prévues au programme. Le départ sera en effet donné à 8 heures du matin sur l’Avenue des Ardennes, et lors de chaque retour des voitures au centre-ville, celles-ci effectueront un passage sur une Grand-Place où les terrasses seront traditionnellement bondées au cœur du printemps. C’est sur le coup de 20 heures que l’arrivée sera jugée, et que l’on connaîtra les noms des lauréats.

Quant au parcours, il privilégiera les routes du Condroz, bien connues et hautement appréciées des amateurs et passionnés de course automobile en Belgique. Chaque boucle sera longue de 135 kilomètres, comprenant 10 tronçons de régularité et environ 75 prises de temps effectuées grâce au système Tripy. De quoi garantir l’équité sportive.

Comme de bien entendu, pilotes seuls à bord et équipages seront acceptés… quand bien même le vainqueur officiel des Douze Heures de Huy 2016 sera le mieux classé des pilotes évoluant en solo. Afin bien sûr de faire un éternel clin d’œil à l’histoire. Ce ne sera pas le seul, puisque comme à l’époque, les CH (contrôles horaires) s’effectueront dans les cafés. Convivialité mosane, quand tu nous tiens…

Signalons également que le parcours de cette édition 2016 sera publié 15 jours avant la date de l’épreuve, afin de permettre aux concurrents qui le souhaitent de le mémoriser, et donc de se concentrer sur la notion de régularité le jour de l’épreuve.

Qui pour contrer Noelanders ?

Sportivement, un nom figure sur toutes les lèvres : celui d’Yves Noelanders ! Depuis la renaissance des Douze Heures de Huy, ‘Nono’ s’est en effet imposé à trois reprises, dont l’an dernier. Au volant de sa superbe Volvo PV544, il sera sans doute une fois encore le grand favori… Ses dauphins de l’édition 2015, Jérôme Guilmain et Yves Deflandre, relèveront-ils le défi d’un nouvel affrontement en bonne et due forme ? Mêmes interrogations pour ce qui est de la catégorie ‘Twin’, celle des duos, où la succession à Michel Hermans et Daniel Pigeolet, qui avait imposé leur superbe Alfa Romeo Giulietta Sprint, est plus que jamais ouverte.

Le décor est planté, cap sur… le site internet officiel des 12 Heures de Huy (www.12h-huy.be) pour prendre connaissance du règlement 2016 et remplir le formulaire d’inscription. Moins de deux mois nous séparent de cette épreuve aussi prestigieuse que différente, et d’ici-là, le Motor Club de Huy ne manquera pas de vous tenir au courant des perspectives sportives de son événement…

Organisation : Motor Club Huy
Texte : Vincent Franssen
photo : organisation / JM Pitz

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