MH Forêt-Trooz (B) : Leyon devant Delhez pour... 2 dixièmes !

Autant le reconnaître, les cieux n’ont guère été conciliants avec les organisateurs de la Montée Historique de Forêt-Trooz cette année.

Au cours de cette journée de dimanche 29 mai, les 2335 mètres séparant le centre de Trooz de l’entrée du village de Forêt ont été allègrement rincés, ce qui n’a bien sûr pas facilité la tâche des pilotes.
Il n’empêche, une fois de plus, le concept des Montées Historiques cher à l’Ecurie du Maquisard a fait ses preuves, et d’un bout à l’autre de la journée, ce sont des visages radieux qu’on pouvait croiser, les concurrents mettant un point d’honneur à soigner le show. Ou à titiller la curiosité de chacun. Il en est ainsi allé de la Lenkin GP 1938 que Roger Troiani s’est fait un plaisir de présenter à plusieurs reprises sur la ligne de départ, en dépit de conditions météorologiques peu adaptées à cette machine créée avant même la seconde Guerre Mondiale, et qui s’est notamment illustrée sur le circuit de Chimay.

Dénuée de toute prise de temps, la majeure partie de ce dimanche a donc été placée sous le signe du ‘fun’ et de la camaraderie, quelques légendes encore roulantes du sport auto côtoyant avec bonheur des ‘Youngtimers’ qui ont clairement la cote auprès des amateurs d’anciennes. Et même si une Fiat 128 et une Opel Commodore ont quelque peu ‘rectifié’ leur carrosserie en quittant le droit chemin, la journée s’est passée sans incident majeur, chaque participant ayant pu se lancer à de nombreuses reprises à l’assaut de cette côte qui fut naguère celle de Fléron.

Très chaud devant !

S’il est une autre tradition des organisations de l’Ecurie du Maquisard, c’est de terminer la journée par un festival de performances… chronométriques cette fois ! Cela s’appelle la Montée en Or, et même si cette année, il a hélas fallu enregistrer les forfaits de François De Spa (Porsche 911) et Tony Kevers (VW Golf II), dont les bolides n’étaient pas prêts, le show a été total et la bagarre impressionnante d’intensité !

Dès la première montée officielle, sur le coup de 16h30, le ton était donné, les Ford Escort de Geoffrey Leyon (MK1) et Johnny Delhez (MK2) signant les deux meilleures performances, avec un avantage pour le garagiste de Louveigné face à l’agent Ford de Trooz. Regroupant les dix plus rapides, la Super Finale voyait la situation s’inverser, avec un chrono de 1’26’’475 signé par Delhez, qui reprenait le meilleur sur un Leyon à peine moins rapide en 1’26’’990.

C’est donc lors du Final Three que tout allait se décider, les deux candidats à la victoire… y allant chacun d’une petite erreur ! Une fois le coefficient d’âge appliqué, la victoire revenait à Geoffrey Leyon pour… 2 minuscules dixièmes de seconde face à un Johnny Delhez qui a clairement tout donné ! « Une exceptionnelle journée qui se termine en apothéose, commentait le vainqueur du jour. On s’est fait plaisir, les voitures sont intactes, et la victoire a tenu à trois fois rien. Que demander de plus ? »

De son côté, Johnny Delhez faisait contre mauvaise fortune bon cœur… « J’avoue que celle-là, j’aurais aimé l’accrocher à mon palmarès, expliquait le pilote de l’Escort ‘Rothmans’, qui se consolait avec le Prix du ‘Roi de l’Escort’. Mais bon, ce sera pour la prochaine fois, et puis, se battre au dixième de seconde contre un excellent ami, c’est avant tout un plaisir… »

Derrière les deux Escort de pointe, la bagarre a également fait rage pour la plus petite marche du podium. Et si André Lausberg (Opel Kadett GT/E) semblait tenir le bon bout, il s’inclinait lors de la Super Finale pour… 2 dixièmes de seconde face à un Bernard Cornet dont la VW Cox reste un régal pour les spectateurs. Qualifié pour le Final Three, Cornet effectuait une nouvelle montée de toute beauté, ne pouvant néanmoins rien contre les deux Escort de pointe…

Le top 5 final était complété par un Maxime Hebrant (Opel Ascona B) qui a encore une fois assuré le show (il a d’ailleurs remporté le Prix du Spectacle) tout en soignant les chronos. Vainqueur en Classe D, il devançait au final la VW Golf GTI première génération de Christian Terf (lauréat en Classe B), la redoutable et chantante Opel Ascona A de Francis Pesser, la très efficace VW Polo G40 de Geoffrey Gilles, la Ford Escort RS2000 MK2 d’un Jean Duchesne n’ayant plus titillé du chrono depuis de longues années, et la BMW 325i d’un Bernard Herman, qui s’est offert une petite moisson de piquets lors de la Super Finale !

Signalons encore les performances de quelques ‘locaux’ plus motivés que jamais, à l’instar des frangins Edouard (vainqueur en Classe A) et José Antonio Chacon (Fiat 128 Coupé), qui ont fait jeu égal avec les meilleures Golf de la deuxième génération, celles de Benoît Thiry et Paul François.

Forêt-Trooz passé, l’Ecurie du Maquisard va désormais entamer la préparation de la Montée Historique du Maquisard, programmée le dimanche 14 août prochain entre Marteau et La Reid, aux portes de Spa. Qu’on se le dise, la liste des engagés commence déjà à bien se remplir. Les intéressés sont prévenus…

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Organisation Ecurie du Maquisard
texte : Vincent Franssen / Photos Tony Henssen
photo1 : Geoffrey Leyon (MK1)

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Portfolio

 

Documents joints


 Classement 2016 (PDF - 845.9 kio)