Monte-Carlo Historique : les Rémois se régalent dans le Vercors
Dimanche après midi, deux spéciales figuraient encore au menu des participants de ce Monte Carlo ‘’ historique ‘’. Tout d’abord, celle du Col de Fey. Jean Maie Biadatti co pilote de la Ford Escort numéro 64 nous raconte :
« Il y avait quelques zones piégeuses surtout dans les virages à l’ombre ou les plaques de glace n’avaient pas disparus bien que la neige elle ait fondu. Ensuite dans le Vercors, dans Echaresson - St Jean en Royan, il y avait au contraire beaucoup de neige laquelle recouvrait les innombrables plaques de verglas. C’était limite et plutôt assez casse gueule et donc dangereux..Dans un virage en montée Didier a mis trop vite les gaz et on s’est subitement retrouvé en vrac en travers dans un mur de neige. En plus, notre tripmaster était complètement déréglé. Du coup on a plongé au classement pour se retrouver 112éme en arrivant au parc de regroupement à Valence. »
Ce lundi matin, départ à 8heures 40. Direction la première spéciale du jour et la plus longue aussi (45km) : Les Olliéres –Vals les Bains.
« Elle était entièrement sèche mais drôlement sinueuse qui tortille à souhait. On avait monté les pneus clous, donc Didier faisait hyper gaffe car après nous n’aurions pas eu le temps de les changer pour disposer des ‘’contact’’. On finit 126 sur 310 et on remonte 110 au général.’ »
Et puis se présentait ensuite le gros morceau, la spéciale mythique qui a fait la légende du Monte Carlo, le fameux Burzet ! La redoutable spéciale au cœur de l’Ardèche
42km à avaler.
« La première partie était dénuée de neige mais totalement verglacée et vachement traite et pleine de pièges permanents. Pas question de se relâcher. Arrivé sur le plateau à partir de Sagnes et Goudoulet, la route s’est brutalement transformée en champ de neige. La descente vers Saint Andéol a été dantesque car complètement verglacée. On a fini sur une petite route ou encore une fois, tous les virages à l’ombre étaient recouverts de plaques de glace. Enfin, on est arrivé à Dornas. »
Mais ensuite le temps imparti pour rejoindre le CH situé lui à Sainte Agréve était juste limite. Le temps prévu par les organisateurs était trop court du coup on a quasiment tous pointé en retard.
Ensuite, les concurrents se sont en ce début d’après midi de lundi dirigeaient vers l’autre second temps fort de la journée, la boucle de la fameuse spéciale de St Bonnet le Froid, en Haute Loire. 25 bornes d’anthologie…
« La, on s’est franchement régalé. Top. Grandiose. Inoubliable. Parcours entièrement enneigé avec en sous couche de neige, ce sapristi verglas. On a découvert la superbe Mustang numéro 52 dans le fossé. Et même la DS Citroën du pourtant chevronné Bob Neyret, elle aussi au tas, au fossé. Et ce rigoureusement dans le même virage ou notre pote Jean Jacques Compas, le pourtant vainqueur de l’édition 2006, s’était sorti en 2007 au volant de sa Porsche. Cette spéciale était redoutable, véritablement casse gueule, truffée d’embuches mais Didier l’a bien maitrisé. »
Le plus dur étant passé, il restait alors avant d’en finir ce mardi, à disputer les 21 km de Lamastre – Col de St Genest. Ou comme c’est le cas partout, il y avait une foule de passionnés pour encourager les pilotes et admirer les belles bagnoles des Monte Carlo d’antan.
« Apprenant que la route était sèche, on a filé à l’assistance changer les pneus pour monter les ‘’contact’’. Tout s’est bien passé et nous sommes arrivés au parc de regroupement de Valence à la tombée de la nuit. »
Ce mardi matin, tous les concurrents encore en course se lèveront bien avant le lever du jour car le premier départ de cette étape Valence-Monaco est fixé à 6 Heures !
Et la journée commencera une fois encore avec une spéciale de renom, celle de St Nazaire le désert. Ensuite, direction Villars sur Var – Tournefort.
L’arrivée étant prévue sur le port de Monaco pour le premier équipage à partir de 14Heures10. Le temps de se détendre un tantinet… Car dés 20 heures, on remet cela…
La fameuse dernière nuit avec au programme, l’ascension du terrible Col de la Madone et du Col des banquettes à couvrir à deux reprises. Puis l’ultime spéciale, celle non moins redoutée de La Bollène Vésubie jusqu’à Luceram !
De quoi encore se faire de nuit un peu peur…
Il sera alors temps pour les rescapés de redescendre sur la Principauté de Monaco ou le premier arrivant est attendu à partir de minuit trente cinq, sur le port
Gilles Gaignault - Photos : photoclassicracing