Monte-Carlo historique : zoom sur l’équipage 147 Grangeon-Marques
Retour sur l’édition 2016 (du 27 janvier au 3 février 2016) du rallye Monte-Carlo Historique avec l’équipage N°147 Grangeon - Marques sur une Porsche 924 Turbo :
Christophe MARQUES (CRISARTECH) a mis au point de l’instrumentation spécifique pour cette discipline, suite à son implication
dans ce type de rallye avec la ville de Montauban :
"En effet pour la « promotion » de l’huile
végétale carburant utilisée dans certains véhicules de son parc, la ville de Montauban s’est
engagé sur une autre déclinaison du rallye de Monte-Carlo : celui réservé aux véhicules
"énergies nouvelles" : électriques, hybrides, carburant huile, ou gaz... J’ai participé à l’édition
2014 en copilote, puis à l’édition 2015 dont un des départs était donné de Montauban,
justement. J’ai piloté de ma C4 HDI carburant à 35% d’huile de tournesol du Tarn-et-
Garonne. Avec ce carburant, nous avons réalisé la meilleure performance de consommation
des véhicules non hybrides !
Le « road book » fourni par l’Automobile-Club de Monaco n’est pas assez détaillé pour être
simplement suivi le jour de la course. Il doit être « retravaillé » pour que le copilote puisse
indiquer au pilote les carrefours où il doit changer de direction par exemple. De nombreux
participants font ce travail pour eux et proposent des road-books détaillés à la vente. Pour ma
part, je saisis l’itinéraire dans un logiciel de navigation sur ordinateur, puis j’injecte cet
itinéraire dans des GPS Garmin ou des tablettes
Cela permet au pilote d’être moins dépendant du copilote. Evidemment, le copilote ne peut
pas avoir une confiance aveugle dans le GPS et doit tout de même surveiller que le chemin
soit correct. Mais cela lui libère tout de même du temps pour se concentrer sur d’autres tâches
nécessaires à la régularité. Un autre grand avantage de ce type de GPS est de calculer
précisément l’heure d’arrivée au prochain contrôle horaire. J’ai été « traumatisé » par un
retard de deux minutes au dernier contrôle horaire d’un rallye, alors que je n’avais pas
l’impression d’être en retard. Je me suis dit « plus jamais ça » et d’ailleurs sur ce rallye de
Monte-Carlo, le GPS nous a sauvés d’un pointage en retard suite à un changement de roues
qui a pris de temps que prévu.
Lors des zones de régularité, la précision de mesure de distance est primordiales.
L’organisateur mesure les distances en suivant le bord de la chaussée alors que lors de la
course les trajectoires sont généralement complètement différentes. Mais même en essayant
de conduire comme le pilote qui a « tracé » la route, on a souvent plusieurs dizaines de mètres
de différence à l’arrivée d’une zone de régularité. En pourcentage d’une distance de 30 à 50
km cela représente peu, mais c’est tout de même trop.
Durant la course, il est donc nécessaire
de recaler régulièrement la distance parcourue sur des repères pris lors de reconnaissances,
avec des distances savamment calculées.
En plus de fournir le matériel de mesure et d’indication d’avance et de retard « cadenceur »,
je propose aussi les données nécessaires pour participer dans les meilleures conditions
possibles au rallye. J’avais donc préparé l’itinéraire et effectué des reconnaissances de ce
rallye de Monte-Carlo Historique pour plusieurs clients, sans avoir trouvé de voiture pour
participer moi-même. Je m’apprêtais donc à rester devant mon bureau pour conseiller mes
clients en décortiquant leurs résultats quand j’ai été appelé pour remplacer le copilote de la
Porsche 924 Turbo numéro 147 du Forez Team Drivers, pilotée par André GRANGEON, au
départ de Reims. J’ai rejoint mon équipe par le train de nuit jusqu’à Paris, puis par le TGV.
Nous avons abordé cette course en mode « Gentleman Driver », avec une auto de série, des
pneus ayant déjà deux RMCH au compteur, pilote et copilote occasionnels, surtout soucieux
de terminer la course sans abîmer l’auto et surtout sans se faire mal.
Pas de casque, ni de
harnais ou d’arceau dans l’auto. Au milieu de véritables autos de rallye, avec des équipages
ayant une solide expérience en rallye, voir des professionnels ou anciens professionnels, on se
sentait un peu « petits Poucet ». Mais cela était tout de même l’occasion de tester en condition
réelle mon matériel sur le plus grand rallye de régularité européen.
On a commencé par une séance de mécanique : échange du capteur de vitesse sur la roue
droite. Puis vérifications administratives : « Bonjour, moi, c’est Christophe MARQUES, je
remplace le copilote… ». D’ailleurs, cette phrase m’a suivi tout le rallye, de l’hôtel aux
speakers des CH… Les vérifications techniques ne nous ont pas posé plus de soucis.
L’alimentation du système de chronométrage embarqué par GPS Tripy est vérifiée à cette
occasion, même si le système n’est installé qu’à Monaco, le lendemain........-> Lire la suite du reportage
Texte et photos : Christophe MARQUES