Mardi 8 octobre

Alors qu’il participe à son premier Tour de Corse Historique, le pilote lyonnais Julien Saunier a pris la tête du rallye à l’issue de la première des cinq journées. Ce n’est qu’une demi-surprise en réalité, car la route rendue glissante par la pluie convenait parfaitement à celui que l’on surnomme parfois « le nouveau Ragnotti ».

Attendue et redoutée depuis plusieurs jours, la pluie s’est invitée au départ du Tour de Corse Historique. Pas de quoi doucher les ambitions des 383 équipages mais suffisant, tout de même, pour refroidir un peu les esprits à l’aube d’une édition 2024 qui n’avait pas forcément besoin de cette difficulté supplémentaire pour se faire craindre. « C’est de loin le parcours le plus exigeant de ces dernières années, nous confiait le pilote porto-vecchiais Olivier Capanaccia, au passage de l’arche de départ. Il ne faudra pas confondre vitesse et précipitation aujourd’hui. »

Dans ces conditions difficiles, les regards se tournaient forcément vers le plus célèbre des rookies du rallye : Jos Verstappen. L’ex-pilote de Formule 1 s’en sortait plutôt bien, en signant le 9e puis le 8e temps des ES 1 et 2. « C’était très délicat, très glissant, mais j’ai pris beaucoup de plaisir aujourd’hui », déclarait le Néerlandais à l’arrivée du second secteur chronométré en haut du col de Bavella, où, lui et son copilote Renaud Jamoul pointaient au général à 36 secondes des leaders.

Des leaders, Julien Saunier et Frédéric Vauclare (Porsche 911) qui, eux aussi, débutaient aujourd’hui au Tour de Corse Historique. « C’est une sacrée surprise car je ne connais ni la voiture, ni le Tour de Corse Historique, confiait le lauréat du Rallye Jeune 2003 au parc fermé de Porto-Vecchio. Je n’étais pas revenu sur l’île depuis ma participation au rallye de Corte en 2005. Il faut garder les pieds sur terre. Ça sera beaucoup plus difficile pour nous les prochains jours sur le sec car, je dois l’avouer, j’adore la pluie. »

Classement VHC
1. Saunier-Vauclare (Porsche 911 3L RS) en 18’26"
2. Capanaccia-Nesta (BMW M3) à 14"
3. Oreille-Oreille (Porsche 911 Carrera 3L RS) à 20" (photo1)
4. Pieri-Cortes (BMW M3) à 23"
5. Fotia-Pasqualini (BMW M3) à 25"

Trois leaders en VHRS

La pluie a aussi changé la donne en Régularité, les officiels ayant décidé d’abaisser de 5 km/h les vitesses moyennes annoncées. « C’était une journée plutôt simple, sur des routes très roulantes, confiait à l’arrivée l’un des trois leaders ex aequo Dominique Larroque, engagé sur une Ford Escort en compagnie de son ami d’enfance Patrick Monassier. Maintenant il faut rester devant pour faire mieux que notre 2e place en 2021. Ça ne sera pas facile, notamment demain, dans la très longue spéciale de 42 km où l’endurance fera la différence, car ce n’est pas facile de rester concentré pendant plus de 30 minutes sur une vitesse moyenne. »

Classement VHRS
1. Larroque-Monassier (Ford Escort) à 8"
2. Abrial-Abrial (Peugeot 104 ZS) à 8"
3. Merle-Fouchy (Porsche 911) à 8"
4. Coget-Celerier (Ford Mustang) à 9"
5. Feligioni-Feligioni (Porsche 911 SC) à 9"

Grosse journée mercredi

Ce mercredi, la montée vers le Nord de l’ïle sera ponctuée par deux spéciales matinales. La plus longue du rallye, 42 km, traversera les villages de Tallone, Zuani et Moita où des trésors d’architecture religieuse sont préservés.
Changement d’ambiance pour la pause déjeuner, qui se tiendra dans le décor de carte postale – eau turquoise et sable blanc – de Moriani-Plage. La dernière spéciale du jour se disputera à une trentaine de kilomètres de Bastia, à travers les forêts de châtaigniers de la région de Castagniccia.

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Texte et photos :

Julien Hergault | Benoit Pagnien - Classic Media
Milo Photos Videos / Jean-Marie Biadatti - Photoclassicracing
Jacques Audinos / Thierry Cartier

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