Jour 1 : lundi 28 mai 2012

Invité surprise pour cette première journée du Rallye du Maroc
Historique : le brouillard, dans le rôle du trouble-fête...

Le Rallye du Maroc Historique serait en
train de devenir une spécialité ? À l’examen
de la première feuille de classement au soir
de la première étape, tenant lieu de
prologue, on pourrait le penser. On trouve
en tête du rallye non moins de quatre
équipages belges. Et pas des moindre.

L’étape du jour ne comportait donc qu’une
seule épreuve chronométrée, histoire
d’établir un premier classement avant la
première journée sérieuse. Et histoire aussi
de mettre les concurrents de découvrir le
terrain si ce n’est tranquillement, du moins
progressivement. Seize kilomètres les
attendaient pour l’épreuve de Takkerou
avec en première partie une montée assez
raide
Le tout pimenté par un soudain caprice
météorologique.

A deux heures du départ de
cette épreuve un temps magnifique régnait
avec une belle clarté synonyme d’un point
de vue fantastique sur l’océan distant de
quelques centaines de mètres du point de
départ. Mais au moment de s’élancer, la
météo avait viré, le vent s’était levé,
soufflant en rafale mais surtout un épais
nuage avait "avalé" le tracé, plongeant,
chose incroyable, les concurrents dans un
épais brouillard ! Voilà peut être l’une des
raisons de cette mainmise Belge ? Non,
pour revenir aux choses sérieuse, saluons
le premier temps scratch de Grégoire De
Mevius, véritable roi du Maroc avec déjà
ses deux victoires.

Mais suivent également
Christian Kelders qui avait brillamment
animé le rallye l’an passé et qui devance là
un petit nouveau en la personne d’Eric Van
de Poele qui n’aura pas mis longtemps à
se mettre dans le rythme des rallyes
historiques. Jean Pierre Mondron, le boss
de Kronos complète ce quatuor belge.
Ensuite viennent le franco-marocain Patrick
Borne suivi de Dominique Depons sur sa
Ford Escort 1800 RS.

Ce dernier redoutait
pourtant les premiers kilomètres de cette
épreuve. Les écarts sont importants ; De
Mevius possédant d’ors et déjà plus de 40
secondes d’avance sur son poursuivant.
C’est là que le brouillard rencontré est
venu perturber le jeu. Le gros nuage noir
se déplaçait et parfois quelques trouées
se présentaient et certains en ont un peu
bénéficié. C’est le rallye...

DÉJÀ DE LA CASSE !

Mais pour certains l’affaire est encore
plus dramatique. La petite Visa 1000
Pistes de Jean-Luc Marteil ne fera
qu’une paire de kilomètres dans cette
première épreuve : différentiel cassé.
Une panne devenue irrémédiable faute
de pièce détachée.

Gervoson, lui, sur sa
petite Opel City groupe 2 ne fera pas un
mètre de spéciale, en panne
d’allumage. Lui, au moins, sera au
départ demain. Pour Philippe Gâche,
l’un des favoris, le problème est double.
D’une part, il se bat avec une
transmission beaucoup trop longue sur
sa Mazda RX 7 groupe B et d’autre
part, il connaît des problèmes de joint
de pompe à eau assez récurrents. Il ne
va pas sortir de cette première épreuve
mais, après réparation à l’assistance, il
pourra repartir demain pour le Plus
grand plaisir du public. Pour d’autres,
les problèmes sont bénins comme pour
Bussolini qui a arraché son silencieux
d’échappement.
Les écarts, on vous l’a dit sont parfois
importants. Les deux Peugeot 504 V6
flambant neuve de Vaison sport ont un
peu déçu en ce premier jour. Une
journée de rodage pour des voitures
neuves, probablement mais elles ont
été néanmoins trop facilement
rattrapées et trop difficiles à dépasser...
Certains y ont laissé des minutes et des
plumes.

LES BONNES SURPRISES

On note certaines bonnes surprises en
cette fin de journée. La belle huitième
place d’Eric Chantriaux avec sa belle
Ford Escort RS Mk1 ou encore le beau
chrono de Pili De Lafontaine pendant
que son camarade d’écurie, Paul Émile
Decamps, cassait sa boîte de vitesses.

Beau chrono également pour Christian
Jacob (Ford Escort RS) et Antoine
Vandromme avec sa 911 groupe 3. Il
pointe dixième, devançant son père
avec qui il avait lutté tout le rallye l’an
passé. Fred Daunat pointe déjà 11 eme
avec sa SM Coupe, juste devant la R5
Turbo de Jean Pierre Manzagol. Un
peu plus loin, on trouve Benard
Munster, Pierre Bonnardel ou Éric
Clément, tous sur des Porsche 911.
Louis Antonini pointe 19 eme,
Guignard. 20ème mais il resta
longtemps bloqué derrière l’une des
504 V6. Suivent ensuite le premier des
frères Cochin (Henry)’ Crespel, Barrile
sur sa Sunbeam Lotus, Philippe
Vandromme et la petite Alpine de
Gérard Brianti !

Tout ce petit monde à passé cette
première journée avec plus ou moins
de bonheur, sachant parfaitement que
le rallye est long, très long avec plus de
400 km de chrono et que seulement 16
km viennent d’être disputés. Alors,
rendez- vous demain pour un autre état
des lieux....

Contact :
Maroc Historique
11000 SALE
Tél : 00212 537877475
Contacter par E-Mail
www.rallyedumaroc-historique.com

Texte : JBCOM 92 /Alain Bernardet
photos : Fred Chambert, Cathy Dubuisson, F.Haase

-> Toute l’édition 2012