Rallye Maroc Historique #5 : Demain ce sera chaud !
Jour 5 : vendredi 31 mai
Certains sont déjà tombés mais pour le podium, tout reste
possible même si Eric Chantriaux reste installé à la première place
Marrakech approche à grand pas pour les
rescapés du Rallye du Maroc Historique.
Demain sera le dernier jour de course
avec encore quatre épreuves
chronométrée au menu.
Tout est encore
possible, du moins pour les deux
premiers désormais séparés par 45"4
alors qu’hier, Chantriaux menait les
débats avec 1’16" d’avance... Il convient
de préciser qu’aujourd’hui aura été une
journée très longue avec des épreuves
particulièrement difficiles .
Tout
commençait par l’ES 13 "Paysage d’Itoh".
Une épreuve portant bien son nom, tant
le panorama y est superbe. Les
concurrents n’auront sans doute pas eu le
temps d’apprécier, concentrer sur leur
pilotage sur un terrain très glissant.
Chantriaux y connaitra une première
alerte : tête à queue. Daunat avouera que
cette épreuve était très difficile. Celui qui
allait perdre très gros est Eric Van de
Poele. Le pilote belge de Formule 1 ne
pouvait éviter de partir à la faute et sa
Porsche 911 effectuait un tonneau. Pas
très vite mais suffisant pour détruire le
capot arrière sous lequel est abrité le
radiateur d’huile.
Non seulement le pilote
belge allait perdre pas loin de 14 minutes
dans l’affaire mais il restait très inquiet par
la fuite d’huile qui venait de se déclarer.
Quatrième hier soir, le voià
désormais ...seizième ! Évidemment, tout
espoir d’un bon classement s’est envolé.
Dans cette première épreuve
chronométrée, l’homme fort allait être un
autre belge : Grégoire De Mevius. Pour
lui aussi, l’idée d’un troisième succès
consécutif s’est envolée après ses
problèmes d’allumage lors de la seconde
journée. Alors, il a décidé de faire "péter"
le chrono pour parler singulièrement. Du
grand spectacle ! Des quatre épreuves
spéciales du jour, il va en remporter
trois... Le voici bien parti pour remporter
le "Trophée Pïerrot Landereau" qui
demain soir récompensera le meilleur
performer.
De Mevius est remonté dix-neuvième au
classement général.
Loin devant lui,
Chantriaux et Munster ont entamé
ouvertement le combat final. Qui va le
remporter ? Impossible à dire ! Tous
deux ont d’ailleurs connu une alerte
mécanique. Pour Bernard Munster, on
pensa même les choses bien mal
engagées après l’arrivée de l’ES 14
"Had Brachoua". Sa 911 semblait
blessée gravement : démarreur mais
beaucoup plus grave, également en
panne d’embrayage et victime d’une
énorme fuite d’huile... Il trouvera un peu
de soutien chez l’assistance Kronos.
Plus tard dans la journée, Chantriaux
connaissait des problèmes avec un
roulement de pont. Le problème est
qu’au moment de rentrer au parc fermé
de Al Massira, il cherchait encore la
pièce... A suivre demain.
DECAMPS DÉCROCHE
Derrière nos deux amis, les choses ont
un peu bougé. Le troisième est
désormais le jeune Eric Clément qui
confirme de jour en jour sa
compétitivité. Toute la journée, pour
une fois sans souci mécanique, il a
signé des temps convaincants. Avec
maintenant 4’ de retard au général, il
ne peut plus guère progresser. Du
moins à la régulière. Le grand perdant
n’est autre que Paul-Emile Decamps à
qui il est arrivé une mésaventure à
peine avouable.
Il le raconte lui-même.
"Au regroupement de Ferme Rouge, le
plateau de fromage était tellement bon
que l’on s’est un peu endormi dessus
avec Michel. Et on a oublié l’heure de
pointage... Et l’erreur a été double
puisqu’au CP suivant, on a voulu
reprendre notre place habituelle et là,
nous avons été pénalisé pour
avance..." Bilan : 4 minutes de pénalité
et une place de perdu au général à
6’58"8 du premier et encore à près de
3 minutes de Clément.
A CACHE-CACHE...
Le cinquième de l’épreuve est
maintenant Jean-Pierre Mondron. Le
patron de Kronos a profité des petits
problèmes électriques rencontrés par
Antoine Vandromme. Mais entre ces
deux là, tout est encore possible, l’écart
n’atteignant pas 20 secondes. Un
second combat, pour une place
d’honneur cette-fois, semble se
dessiner demain. A suivre également
donc.
Le huitième est maintenant Jean-
Pierre Manzagol avec sa R5 Turbo qui
n’est sans doute pas la voiture idéale
pour ce type d’épreuve. Il est suivi,
talonné même, par Pili De Lafontaine.
Viennent ensuite Louis Antonini et
Patrick Borne, qui clos le top ten.
TOPS & FLOPS.
La première victime de ce top ten est
Daunat . Neuvième hier, douzième
aujourd’hui, le pilote de la Citroën SM a
souffert.
Parmi les performances à souligner,
notons celle de Christian Jacob revenu
treizième, ou encore celle de Henry
Cochin maintenant quatorzième après
avoir joué les bons samaritains en
remorquant l’Alpine de Brianti, en
panne de boîte de vitesses, sur
une...cinquantaine de kilomètres. Chez
les "Peugeot", c’est Roland Streit qui
signe la meilleure place (18ème), de
peu devant son camarade d’écurie,
Serge Zèle (21ème) ou Michel Faraut
(22ème) sur son coupé 504 V6. Pour
Lethier et Poulain, c’est plus difficile. Il
n’y a qu’un seul engagé en VHRS et
il...mène donc sa catégorie. Il s’agit de
Eric Beloossoff sur un proto DS du
team Daunat.
Contact :
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www.rallyedumaroc-historique.com
Texte : JBCOM 92 /Alain Bernardet
photos : Fred Chambert, Cathy Dubuisson, F.Haase