2H Dijon - Challenge Endurance VHC V de V : une victoire de plus pour Moreau

...mais la pénalité de trop pour Le Calvez !

A 50 minutes du terme des 2 heures d’Endurance VHC à Dijon, la victoire ne
semblait plus pouvoir échapper à l’Elva MK8 à moteur BMW de la paire Loïc
Deman / Yann Le Calvez. C’était cependant sans compter sur deux pénalités
de Drive Through
infligées coup sur coup à l’issue de leur ravitaillement, qui
relancèrent Benard Moreau dans la lutte pour la victoire.

La belle anglaise, préparée dans les ateliers de Méca Moteur, avait dominé
la première heure de course aux mains du Belge Deman. Las, après le
passage de témoin, Le Calvez coupe la ligne de sortie des stands et écope
d’un premier passage obligatoire par les stands. Nanti d’une avance de 54’’4
sur la Porsche Polybaie en rentrant dans la pit-lane, il en ressort avec un
matelas de 24’’4. Les espoirs de Moreau de prétendre à la victoire sont alors
faibles. Mais lorsque moins de dix minutes plus tard, l’Elva écope d’une
deuxième pénalité, pour la même raison, la partie est totalement relancée.

Le Calvez respecte son Drive Through à exactement 35 minutes de la
présentation du drapeau à damier. Moreau prend la tête et son rival direct
lui concède 15’’6 à l’issue de son tour de sortie.
On imagine le pilote
malheureux en avoir suffisamment sous le pied pour remonter, mais la
Porsche de tête est déchaînée et l’écart ne cesse de faire le yo-yo. 14’’4,
13’’8, 14’’5, 14’’3, 15’’9… jamais l’Elva ne parvient à combler l’écart et
effectue même un tête à queue à huit minutes de la fin lorsque la pluie fait
son apparition en certains endroits du circuit.

La pénalité de trop pour Le Calvez


Bernard Moreau remporte ainsi sa deuxième victoire de rang, après celle
décrochée au Paul Ricard au début du mois. « Une course n’est jamais
terminée ! Sur un circuit comme Dijon, l’écart entre notre GT et un proto
est d’environs trois secondes. Mais ces derniers peuvent avoir des ennuis. Il
faut donc que l’écart soit toujours minimum pour pouvoir profiter de la
moindre opportunité. Et c’est ce qu’il s’est produit », se réjouit le
vainqueur. Quant à Yann Le Calvez, il échoue à 23’’6, soit grosso-modo le
temps perdu aux stands pour respecter sa dernière sanction. Au pied du
podium, le pilote est silencieux. « Déçu. Une erreur… Deux fois… »

La fiabilité des belles anciennes n’ayant pas été prise en défaut durant
l’épreuve, le classement est derrière plutôt limpide. L’équipage de la March
81 S à moteur Ford Pinto 2,0 litres
préparée par l’Equipe Palmyr et confiée
au duo Nelson / Christophe Kubryk, complète ainsi le podium en dépit d’un
Drive Through en début de course effectué pour un mauvais placement au
départ.

3e Nelson / Kubryk


La De Tomaso Pantera remarquablement préparée par Méca Moteur occupait
pour sa part une très probante 4e place à 5 minutes du terme, lorsque le
moteur de l’Italo-Américaine a contraint Lionel Robert, associé à Karl
Pedraza, à l’abandon. Peter Mülder et Patrick Simon en profitent donc pour
grimper d’une place dans la hiérarchie
malgré un total d’arrêt aux stands de
5’05’’ dû à un changement de pneumatiques sur leur Porsche 911 3,0 SC RS,
en fin de parcours, lorsque la pluie fit son apparition.
Quant à Michel Nourry, il a réalisé un premier relais de 1h45 et boucle
l’épreuve à une magnifique 5e place au volant de sa Porsche 911 3,0 RS non
moins splendide. L’expérimenté pilote-préparateur remporte le groupe 3
devant la TVR Griffith 200 victorieuse en groupe SC avec Eric Van de Vyver
et Alex Meynard.

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Texte : Stéphane Enout
Crédit Photo : Daniel & Davy Delien Pro-photos-sport.com

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