Les Grandes Heures Automobiles : week-end émotion à Linas-Montlhéry
Le coup d’envoi de la première édition des Grandes Heures Automobiles a été donné vendredi 25 septembre dans le cadre fastueux du tout nouveau Pavillon 1924.
Lors d’une soirée placée sous le signe de la convivialité, pilotes et personnalités des sports mécaniques ont célébré le plaisir de partager leur enthousiasme. Un vent de passion soufflait au cœur de l’autodrome.
Parmi les convives de ce diner d’ouverture, une pléiade d’une trentaine de pilotes a prolongé un enthousiasmant court métrage confirmant avec enchantement qu"’on a tous quelque chose de Linas-Montlhéry’’. Séquence émotion avec des pistards comme Arnoux, Dalmas, Guichet, Jabouille, Jaussaud, Lafitte ou encore Pescarolo, mais aussi des rallymen comme Chatriot, Colsoul, Saby, Vinatier ou Wambergue ainsi que des motards (reconvertis ou non) comme Auriol, Fau, Mons ou Saul…
Les courses :
Le pari de réunir sur l’autodrome parisien autos et motos toutes générations confondues en neuf plateaux homogènes et de leur faire emprunter l’anneau mythique de Linas-Montlhéry a été tenu ce week-end sous un ciel radieux, pour le plus grand plaisir d’un public conquis.
Sans esprit de compétition, mais à de bonnes cadences, les vagues successives ont mis en piste les anciennes d’avant-guerre - dont la doyenne, une Amilcar CG SS de 1926, les « vintage » des années 1950, 60 et 70, les voitures de rallye et les Groupe B, les protos et voitures de record, ainsi que les grosses cylindrées type Ford GT40 ou Chevrolet Corvette. Les motos, quant à elles, étaient réparties en deux catégories : les petites cylindrées et les anciennes machines de Grand-Prix.
René Arnoux, chevalier-servant d’une rare Ferrari 308 Groupe B, ne cachait pas son émotion : « Pour moi, Linas-Montlhéry, au même titre que Monza, est un circuit mythique qui constitue une page essentielle de l’encyclopédie du sport automobile. Faire revivre ce tracé au passé extrêmement riche est vraiment un grand moment. » Spécialistes du rallye, Bruno Saby (Peugeot 205 T16) et François Chatriot (Renault Maxi 5 Turbo), eux non plus, n’ont pas boudé leur plaisir en lâchant allègrement toute la cavalerie sur l’anneau.
Un bonheur également que d’avoir pu savourer la présence de l’unique exemplaire Peugeot 404 des records pour son jubilé. Voilà en effet tout juste cinquante ans, ce prototype monoplace avait moissonné la bagatelle de 40 records !
En deux roues non plus, les clins d’œil n’ont pas manqué. A commencer par la présence de Jean-François Baldé – qui retrouvait le circuit de ses débuts en course - au guidon de la machine avec laquelle il avait participé à son dernier Grand Prix en 1989 !
« Si l’on aime les sports mécaniques, soit on est venu à Linas-Montlhéry, soit on y était ce week-end, soit on y viendra », résumait de la façon la plus pragmatique qui soit Franz Hummel, l’initiateur de cette première édition, déjà projeté en 2016 pour le prochain rendez-vous des Grandes Heures Automobiles.
Texte et photos : SAS L.G.H.A.