Rétromobile, c’est ce moment au début de l’année où l’on se retrouve entre passionnés d’automobiles anciennes, l’hiver n’est pas encore parti, mais c’est le top départ pour une nouvelle saison que ce soit dans les salons, les concours d’élégance, les ventes et les courses historiques.

Cette année (7-11 février) n’a pas failli à la coutume même si la météo hivernale a pénalisé le début du salon avec des allées clairsemées mais qui ont fini par se remplir au fil des jours. La baisse de fréquentation est de l’ordre de 10% à 105 000 visiteurs tout de même. Des visiteurs qui vont des simples passionnés aux plus grands collectionneurs et vendeurs du monde.

Comme souvent, c’est le hall 1 qui attire tous les regards avec les stands des marchands avec des autos sublimes. On retiendra le stand de Lukas Huni qui avait réussi à rassembler pas moins de 10 Ferrari 250 GT SWB dont un exemplaire unique, celui carrossé en 1962 par Bertone.

Après les F1 atypiques de l’an passé, Richard Mille présentait sur son stand un hommage à Mc Laren avec des F1 de l’écurie et la fabuleuse Mc Laren F1 GTR qui remporta les 24 Heures du Mans en 1995.

Il faut aussi souligné l’implication des constructeurs comme Renault, Peugeot, Citroen, Porsche, Mercedes... qui prouvent l’intérêt des marques pour leur passé. Leurs stands toujours plus grands sont vraiment impressionnants et on distinguera Renault qui rendait hommage à sa victoire au Mans en 78 avec les 4 protos Renault Alpine dont la voiture victorieuse de Pironi-Jaussaud.

Cette année Rétromobile rendait hommage à Abarth au travers d’une exposition d’une vingtaine de modèles magnifiques appartenant au collectionneur suisse Engelbert Möll, exposition qui présentait aussi des moteurs dont un rare 12 cylindres de la marque.

Originale aussi l’expo dédiée au Musée des blindés et on n’oubliera pas également celle consacrée à Jean-Pierre Wimille.

Rétromobile c’est aussi un immense marché de la pièce et des miniatures dont les allées sont toujours fort encombrées de collectionneurs. Il ne faut pas oublier la galerie des artistes, sans doute moins bien mise en valeur cette année, mais où l’on trouve toujours de bien belles choses pour qui veut allier sa passion de l’automobile ancienne et l’art. Notre coup de coeur va cette année à Unique & Limited qui réalise de magnifique tableau représentant des scènes historiques du sport automobile en utilisant une technique alliant la photographie et la modélisation 3D pour un résultat somptueux et subtil oscillant entre la photo et la peinture.

Enfin, Rétromobile c’est aussi les ventes aux enchères de début d’année avec 3 ventes : 2 en dehors du salon avec Bonhams et RM Sotheby’s et bien sur celle d’Artcurial au sein même du salon. La Ferrari 275P vainqueur Le Mans aurait du être le clou du spectacle, mais elle fut retirer de la vente seulement quelques jours avant l’ouverture du salon. Le record de la vente Artcurial revient à une Bugatti Type 57C Atalante 1938 à 2 903 200 euros, un record, mais en dessous de l’estimation basse du catalogue. Même si des autos ont trouvé preneur dans ou au dessus de la fourchette estimative, on peut trouver parfois que ces dernières étaient un peu élevées. Globalement, on sent que l’on était plutôt sur une édition plus raisonnée côté transaction.

Finalement, cette édition, malgré un début chaotique, restera dans la lignée de ce qu’est ce salon : un salon majeur, que certains peuvent trouvé élitiste, mais qui permet d’avoir en France un des rendez-vous de niveau mondial dédié à l’automobile ancienne.

Rendez-vous du 6 au 10 février 2019 !

-> Compte rendu "officiel"
-> Compte rendu Exposition Richard Mille et McLaren + visuels

Organisation : Comexposium
Texte : NewsClassicRacing - © PhotoClassicRacing.com

-> Toute l’édition 2018... et les précédentes