Spa Six Hours 2016 : un excellent millésime !
Marquée par des conditions météorologiques finalement très stables, avec une piste restée sèche la majeure partie du temps, l’édition 2016 de Spa Six Hours (17-18 septembre) a rencontré un vif succès et un public aussi nombreux que passionné répondant à l’invitation des organisateurs de Roadbook, mais aussi de la FBVA, Fédération Belge des Véhicules Anciens.
De quoi garnir les paddocks et parkings du plus beau circuit du monde de voitures d’hier et d’avant-hier.
Il est vrai que sur la piste et en dehors, le spectacle était total, avec la présence remarquée et oh combien appréciée de l’ex-vainqueur de Grands Prix de Formule 1 Gerhard Berger, du Champion du Monde des Voitures de Tourisme 2012 Rob Huff, mais aussi d’un certain Brian Johnson, chanteur du légendaire groupe AC/DC, grand fan de courses pour voitures historiques !
Spa Six Hours Endurance : implacable triplé des Ford GT40
D’un point de vue sportif, l’incontestable attraction du week-end était la course des Spa Six Hours Endurance, qui a donné son nom à l’événement.
Avec pas moins de… 11 Ford GT40 aux 11 premières places sur la grille de départ, on s’attendait à une démonstration de ce bolide qui a plus que marqué l’histoire du sport automobile. La première heure de course était néanmoins marquée par plusieurs incidents impliquant le bolide à l’ovale bleu, avec notamment les ennuis de freins envoyant… Gerhard Berger dans le mur des pneus à la chicane des Combes ! Au bout de l’épreuve, alors que les premières gouttes de pluie s’invitaient à la fête à Francorchamps, la GT40 #6 des Américains Jason Wright et Michael Gans et du Britannique Andy Wolfe l’emportait, les trois pilotes ouvrant leur compteur au palmarès de la classique des Ardennes. Ils devançaient les autres GT40 de Wood-Stretton et Davies-Young-Newall, tandis que Rob Huff, équipier de Meins et Lilligston-Price sur la #10, complétait le top 5.
La meilleure non-Ford GT40 était la spectaculaire TVR Griffith de Whitaker-Reuben-O’Brien, 4ème du général, tandis que la Shelby Cobra des Belges Thierry de Latre du Bosqueau et José Close marquait les esprits, pointant un moment en 7ème position avant de rencontrer des ennuis de boîte de vitesses. La Jaguar E-Type d’Eric Duthoit et les Français Grandidier et Wilhelm achevait la course aux portes du top 20, tandis que la Marcos 1800 GT de Bordet-Richard, couvée par le Delahaye Racing, décrochait un podium de classe, devançant de quelques places les Porsche 911 de Ceyssens-Michiels et Geebelen-Martens. Quant au trio Blanpain-Janssens-Hinderyckx (Austin Healey 100 M), autre équipage en noir-jaune-rouge, il décrochait la victoire dans la catégorie des voitures d’avant 1962.
A noter le bris de moteur de la Triumph TR4 de Paul Lejeune et Grégory Paisse, et les débuts prometteurs, mais problématiques, de la MG B de René Brugmans, accompagné pour l’occasion par Christophe Van Riet et Raphaël De Borman.
FIA Masters Historic Formula One Championship
Extrêmement malchanceux la veille après avoir vu sa Tyrrell 010 manquer de carburant à quelques dizaines de mètres du drapeau à damier, Loïc Deman était bien décidé à prendre une éclatante revanche ce dimanche lors de la seconde joute spadoise du FIA Masters Historic Formula One Championship. Comme lors de la Course 1, le pilote belge réussissait le meilleur envol, résistant à la pression du nouveau champion 2016 Nick Padmore (Williams FW07C). Cette fois, c’est un attardé ayant visiblement oublié de regarder dans ses rétros qui a compromis les plans de Loïc, obligé de monter sur ses freins pour éviter l’accrochage, ce dont Padmore profitait pour s’infiltrer et filer vers une nouvelle victoire.
Classé au 2ème rang, Deman a tout donné au cours de ce beau week-end spadois, mais la chance n’était tout simplement pas de son côté. Il a néanmoins fait vibrer les spectateurs des Spa Six Hours par un sens total de l’attaque, et les deux courses de F1 Historique étaient un vrai régal pour les yeux.
Christophe d’Ansembourg (Williams FW07C) était bien parti pour compléter ce podium dominical, mais des ennuis de pneus en fin de parcours l’obligeaient à laisser filer Greg Thornton (Lotus 91/5) et Paolo Barilla (Williams FW07C).
Nouvelle démonstration des différentes Shadow en pré-1978, avec la victoire pour la version DN5 de Max Smith-Hilliard.
Une seule manche, à Jarama, figure encore au programme de la très officielle compétition FIA de F1 historique, le week-end des 15 et 16 octobre
Texte : Vincent Franssen
© Dereck Latet et www.fotorissima.net
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