Une nouvelle ère à quatre roues

Longtemps considérées comme gadgets urbains, les microvoitures connaissent aujourd’hui un véritable essor en France. Portées par des préoccupations environnementales, une mobilité de plus en plus flexible et une volonté de réduire les coûts de déplacement, elles s’imposent comme une solution pratique et accessible, notamment en ville. Des modèles comme la Citroën AMI ou la Fiat Topolino séduisent autant les jeunes conducteurs que les citadins soucieux de simplicité. Cette tendance, couplée à la croissance des ventes de véhicules électriques, pourrait bien transformer durablement les habitudes de conduite sur l’ensemble du territoire.

Ventes en plein essor – le marché explose

Selon Cleanrider, 31 638 microvoitures sans permis ont été vendues en France en 2024. Parmi elles, 16 002 étaient électriques, représentant 50,57 % du marché total.
Derrière cette croissance, on observe une tendance marquée ventes de voitures électriques — l’insolente domination de la Citroën AMI. Avec 9 197 unités écoulées, elle laisse loin derrière la Fiat Topolino (4 567), suivie par Aixam, Ligier et d’autres marques.

Pourquoi les microvoitures séduisent-elles autant ?

Leur format compact est parfaitement adapté à la ville : elles se garent facilement, se faufilent dans les rues étroites, et ne nécessitent souvent aucun permis pour être conduites. C’est un choix prisé par les jeunes, les seniors, et ceux qui cherchent un second véhicule pratique.
Par ailleurs, certains utilisateurs comparent même leur confort à des modèles de plus grande taille, évoquant par exemple les caractéristiques des amortisseurs Citroën C4 comme référence pour juger la tenue de route et le confort sur chaussée urbaine.

Électrique = zéro émission ? Pas si simple

La promesse d’un transport propre est séduisante, mais il faut regarder plus loin que l’absence de pot d’échappement. La fabrication des batteries, notamment, est très gourmande en ressources naturelles comme le lithium ou le nickel.

Selon les experts d’AUTODOC : « Une voiture électrique est composée de cinq éléments centraux : un moteur, une batterie, un chargeur de batterie, un convertisseur et un système de transmission.. »

Chacun de ces composants a un impact environnemental. Ainsi, bien que les microvoitures électriques soient beaucoup plus propres à l’usage, leur production et la source de l’électricité jouent un rôle important dans leur empreinte carbone réelle.

Sécurité et limitations

La majorité des microvoitures plafonnent à 45 km/h. Cela les rend peu adaptées aux grandes artères ou aux trajets interurbains. De plus, certaines n’intègrent pas de dispositifs de sécurité avancés comme les airbags ou l’ABS.

Ce sont donc des véhicules idéaux pour des trajets courts en milieu urbain, mais leur usage doit rester ciblé.

Trop, c’est trop ? Le risque de saturation urbaine

Un des défis majeurs concerne l’encombrement urbain. Piétons, trottinettes, vélos, scooters, et maintenant microvoitures : tous veulent une place sur l’asphalte. Cela génère de la confusion et pose des problèmes de stationnement ou de circulation, notamment dans les zones denses comme Paris ou Lyon.

Cette situation, combinée à la croissance rapide des ventes de voitures électriques, accentue la nécessité d’un cadre réglementaire clair.