XL Formula : Nogaro, une, première !
« Vivre sa vie ne veut pas dire attendre que l’orage passe... c’est apprendre à danser sous la pluie » Ce dicton s’applique à merveille aux pilotes XL Formula présents le week-end du 1er avril à Nogaro : ils n’ont pas attendus pour se lancer en pionniers dans une nouvelle aventure quant à la pluie, elle était bien là pour leur apprendre à danser. Maitriser 600 ou 700 cv sous un déluge est un jeu délicat.
En début de saison les voitures sont rarement prêtes et milles véritables excuses ont privé de course les plus acharnés de la grosse monoplace : des moteurs, des boites ou même de petits pépins sur les bonhommes ont empêché Peter, Muratet, Sirgues, Perrier ou Brenier de s’aligner au départ de ce qui restera pour toujours la première épreuve de XL Formula.
Nogaro proposait un cadre majestueux à la nouvelle série, des tribunes pleines, près de 40 000 spectateurs attirés par le GT FIA et Sébastien Loeb. Belle entrée en matière sous le regard de champions confirmés et de celui de Fabien Barthez qui trépigne « j’aimerais beaucoup essayer ! Aidez-moi à trouver une voiture à louer »
Tout est possible !
Vendredi la piste restait sèche pour ce qui fut une bonne journée de prise en main. Une question était sur toutes les lèvres : mais comment négocier le célèbre "escargot " lorsqu’on a plus de 500cv et des autobloquants à 100% ? La question faisait débat sans vraiment trouver de solution miracle.
Samedi, patatras ! le ciel tombait sur la tête de notre Trophée. La pluie ne cessa que quelques minutes avant le la séance mais le circuit étant détrempé tout le monde partait en pneus full wet. Les deux GP2 de l’Equipe Signature s’échangeaient tour à tour le meilleur temps jusqu’à ce que Philippe Bourgois ne vire un peu large dans le fameux escargot et termine sa séance prématurément au milieu de l’herbe. Pendant ce temps Philippe Haezbrouck, son team-mate, continuait son effort et confirmait la pole position sans réel adversaire.
De son coté Laurent VM prit le parti d’économiser ses pneus pluie et chaussa des slicks après trois petits tours. Il est vrai qu’une IndyCar est l’engin adapté par « nature » à ces conditions aquatiques... Va-t-il rejoindre Bourgois dans sa chasse aux escargots ? Non, il rallie la fin de séance tout en glissades avec le troisième temps quelques dixièmes devant Carlos Tavarès, mais à des années lumières des deux « Philippe » . Ensuite venaient Patrick D’Aubreby sur sa splendide Tyrrell ex-Brundell, privé de ses pneus wet à cause d’un problème de jantes, et Gérard Pargamain qui découvrait sa F3000 hyper rigide.
Course 1 :
Rebondissements sur la grille ! Gerard partait avec un capot baladeur et dut refaire un passage par les boxes, Laurent n’arrivait pas à enclencher le premier rapport et fut conduit dans les stands.
Dès l’extinction des feux Bourgois prit le meilleur sur Haezbrouck et mena pendant 3 tours mais il céda vite sous la pression et laissa filer Haezbrouck vers sa première victoire en XL Formula.
Derrière, Tavarès était rapide et assurait la troisième place. Laurent essayait de rattraper le temps perdu au départ et entamait une remontée - réussie - sur les deux voitures de chez Griffiths’.
Course 2 :
Le lendemain, Dimanche, Patrick d’Aubreby et Gérard Pargamin avait eu le temps de régler une partie de leurs divers problèmes de pneus et de jantes. La pluie étant au programme, tout le monde était en full wet.
Pas d’incident au départ mais les énormes nuages d’eau soulevés par les énormes roues étaient impressionnants : du cockpit, il était quasiment impossible de distinguer les autres voitures ou même de voir les manos du tableau de bord ! Là encore le téméraire Bourgois s’imposait au premier virage ouvrant une farouche bataille avec son coéquipier Haezbrouck. Celui-ci s’emparait du record du tour dans le troisième tour, plus de 5 secondes devant ses concurrents ! Il était fermement décidé à décrocher la victoire.... mais sur un freinage tendu au bout de la ligne droite, il partit à la faute et atterrit dans l’herbe détrempée, planté, impossible de repartir.
Dès lors le pilote belge caracolait en tête sans opposition s’offrant le luxe de mettre presqu’un tour à son second, Laurent Vallery Masson. Carlos raisonnablement prudent dans les conditions glissantes, s’était fait débordé par l’extérieur dans l’escargot. Notons l’abandon de Gérard Pargamin dans les tous premiers tours alors qu’il semblait avoir retrouvé une bonne efficacité et aurait certainement pu montrer les qualité d’une F3000 dans ces conditions.
Au final on peut noter l’excellent week-end d’entrée en matière des voitures du team Signature mais aussi de Carlos Tavares. Bien préparés et expérimentés, ils surent être présents sur tous les podiums.
Maintenant tous les yeux sont tournés vers Imola les 17-18 et 19 mai avec un format de roulage resserré. Les belles XL Formula devraient battre des records de vitesse devant le GT Tour et l’ELMS.
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Résultats Nogaro (PDF - 987.3 kio)